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Anka Felis
Anka Felis
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cornelius - luke evans Empty cornelius - luke evans

07.03.15 10:40

Les stones dans les oreilles, Cornelius se concentrait sur chacun de ses pas de sa course. Des perles de sueurs tombant de son front, il ne sentait désormais plus ses jambes ankylosées. Suivant son parcout, il se sentait à chaque pas un peu plus libéré, vide. Essouflé, ce n'est qu'une fois en bas de sa porte qu'il se permis de s'arrêter et de se reposer. Les mains posées sur ses cuisses, les fesses en arrière, il se concentrait désormais sur sa respiration. Saluant au passage une de ses voisines, il entreprit quelques étirement avant de grimper les marches qui le menait à son appartement. Cornelius se dirigea immédiatement en direction de la cuisine, épongeant l'eau qui mouillait son visage rosie. Bonjour mon amour. Souriante, encore vêtue de son pyjama, Aubrey l'attendait sagement. Assise à table, elle dégustait son petit déjeuner en lisant le journal quotidien. Je vais prendre une douche. Son ton pourtant froid et distant, il déposa tout de même un baiser sur son front. L'eau brulante effleurant sa peau, les pensées de Cornelius se tournaient vers cette femme, à la lumineuse cheveulure dorée qui, innocemment, l'aimait. Cette femme avec qui il avait vécu tant de chose et dont il ne pouvait se défaire bien que tout se qui se reportait à elle semblait sonner comme un passé aussi lointain que proche. Comme un souvenir. Le souvenir d'un amour qu'il n'éprouve plus. Et pourtant.. Pourtant il ne parvenait à se défaire d'elle, de ces habitudes, ce quotidien, de ces souvenirs. Renonçant à toute confrontation, Cornelius se force, chaque jour un peu plus, à continuer à vivre sa vie emprisonné dans ce quotidien. Corny chéri, quelque chose ne va pas ? La tête désormais posée sur son épaule, Aubrey relevait le regard en direction de cet homme perdu. Tout va bien ma douce, tout va bien. - Tu sais que je ne supporte pas que tu me mentes.. Etonné par cet observation, Cornelius se défait de son emprise, fixant son regard dans le sien. Je ne suis pas dupe tu sais.. je te connais depuis assez longtemps pour me rendre compte lorsque quelque chose te tracasse et ces derniers temps je te sens ailleurs, distant, silencieux.. Il esquissa un sourire alors qu'elle baisse doucement les yeux. Tu sais que tu peux tout me dire.. Posant une de ses mains sur la joue d'Aubrey, il la caressa du revers du pouce alors qu'elle fermait les yeux. Posant sa main sur la sienne, elle releva la tête pour confronter le regard de son compagnon. Soit honnête avec moi, s'il te plait.. Ses paroles sonnaient comme une détresse, une supplication que lui seul pouvait défaire. J'ai besoin de prendre un peu de recul, de me retrouver seul quelques temps, je crois.. Retenant une grimace, ses traits se serrairent tandis que le regard de Cornelius quittait le sien. Une boulle de confusion, de tristesse et de peur se forgea dans sa gorge tandis qu'elle perdait le contact avec lui. Alors qu'il quittait la pièce pour sortir de l'appartement, il la contempla une dernière fois. Je t'aime.. Une pointe de culpabilité lui piqua au coeur, incapable de répondre quoi que ce soit à cette démonstration d'amour. Incapable de l'aimer en retour. Ces mots sonnaient comme un adieu puis qu'un aurevoir. Cornelius quitta l'appartement et n'y retournas que pour récupérer ses affaires. Honteux de ne pouvoir aimer cette merveilleuse femme comme elle le méritait, il préférait garder d'elle que ces magifiques souvenirs.

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Un verre de champagne à la main, Cornelius déambulait dans la grande salle où se déroulaient les festivités. Contemplant les convives déguster ses mets, il affichait un sourire satisfait. D'abord hésitant, il ne regrettait désormais plus de s'être laissé convaincre par Clive de concocter les différents petits fours et autres miniardises qui défillaient désormais sur les plateaux lors de sa conférence. Bien qu'il avait dans un premier tant refusé de n'être qu'un vulgaire traiteur, Cornelius devait avouer que cet événement ne pouvait être qu'un énième coup de pouce pour sa carrière montante. Alors que son regard suivait un serveur tout de noir et blanc vêtu, il se porta sur une jeune femme, seule, contemplant le paysage londonnien par la fenêtre. Il n'aurait sut dire pourquoi ni comment il fut attiré ainsi à la rejoindre, mais son corps s'était, tel un automatisme, rendu jusqu'à elle. C'est beau n'est-ce pas ? Elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence jusqu'à ce qu'il prononce ces mots. Levant la tête dans sa direction, son regard noisette le scrutait avec intensité. Londres sous la pluie.. Cette touche de nostalgie, c'est ce qui fait tout son charme. Elle fronça doucement les sourcils avant que son visage ne s'adoucisse d'un léger sourire. S'humidifiant délicatement les lèvres, elle porta à nouveau son regard en direction de la rue. Londres a cette capicité à inspirer les gens. Austen, Hardy, Shakespeare.. Ses lèvres se pincent en un sourire plus intense, plus radieux, tandis que ses paumettes se creusent. Je crois que c'est cette cité qui amène les gens à se fasciner pour la littérature anglaise. Une aura de mystère plannait sur cette femme qui, de ses yeux pétillants dégageaient plus de charme et de passion qu'il n'avait vu dans sa piétre vie. Je ne lis pas beaucoup, malheureusement.. Son doux visage bascula légèrement sur le côté alors que ses yeux se plongeaient dans ceux de Cornelius. Vous n'êtes donc pas ici pour la conférence ? - Plus ou moins. Un ami m'a convié aux festivités, mais je dois avouer ne pas être très instruit niveau littérature. Mes lectures s'arrêtent généralement à ma liste de course, les journeaux quotidien et les anciens lucky luke. Un rire, peu assuré et assumé, s'échappa des lèvres de la demoiselle, alors qu'elle portait sa main à sa bouche comme pour le camoufler. Charmé par cette mélodie, Cornelius ne peut se retenir de sourire et de rire à son tour, de manière plus franche. Sage Merill, autrement dit celle qui a fait le discours le plus barbant de la terre. dit-elle, ironniquement, en référence à son côté non réceptif aux conotations littéraires. Cornelius Abberline, ou l'invité endormi au quatrième rang. Il empoigna la main qu'elle lui tendit de farçon formelle sans la quitter une seule seconde du regard. Sage rit à nouveau, de façon plus assurée, plus libérée que précédemment. Loin de tout, loin des autres, il lui semblait que plus rien n'existait autour de lui, à part elle. Ses yeux scintillants, sa douce voix, le son mélodieux de son rire, les traits harmonieux de son visage, la courbure de ses lèvres, son sourire. Lorsque l'un des serveurs passa près d'eux, Cornelius lui fit signe de s'arrêter. Une petite gourmandise ? - Non merci, au risque de parraître impolie et totalement difficile, je trouve la nourriture plutôt infecte et j'aimerais éviter de me réveiller avec l'estomac douloureux. Mon collègue a insité pour embaucher son ami cuisinier étoilé soit disant.. je ne savais pas qu'il était si facile de gagner en réputation de nos jours. Cornelius se pinça les lèvres, retenant un rire nerveux. Levant les yeux au ciel, il admirait sa franchise et encaissait avec difficulté la critique. Quelque chose ne va pas ? - Disons simplement que mon égo de cuisinier amateur en a pris un coup. Portant ses mains à sa bouche, Sage écarquilla les yeux, laissant un petit cri d'étonnement s'échapper de ses lèvres. Je.. je suis vraiment désolée, je ne savais pas, enfin.. jamais je n'aurais.. les convives ont l'air de se régaler vous me direz. je suis juste simplement.. - Difficile à satisfaire ? Un sourcil arqué, Cornelius la regardait souriant. Confuse.. Sa main s'était posé sur le bras de Cornelius alors qu'elle semblait se mordiller l'intérieur de la joue. Ce n'est rien, après tout les goûts et les couleurs ne se discustent pas et puis ça ne pouvait pas plaire à tout le monde. Se voulant rassurant, Cornelius haussa les épaules tout en avalant l'une des bouchées qui l'attendaient sur le plateau. Il hésita un instant, plongea son regard dans celui de Sage, essseyant de deviner la plus infimes parcelles de ses émotions, de ses pensées. Puis, comme s'il n'avait rien à perdre, se lança dans sa demande. Je connais un petite restaurant, à la française pas très loin d'ici. Il marqua une pause, cherchant ce courage qu'il perdait face à elle, dans ses yeux. Je me disais que cette histoire pourrait être enterrée si vous acceptiez de m'y accompagner un jour ? pour vous faire pardonner de votre maladresse et moi de la potentielle indigestion que je vous aurais infligé. Penchant à nouveau la tête sur le côté, Sage l'observa quelques instants en silence. C'est d'accord. Plutôt étonné, Cornelius reculla la tête avant d'afficher un sourire radieux qu'elle lui rendit avec grace. Sourire à jamais gravé dans sa mémoire.

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Assise sur son fauteuil, emmitoufflée dans sa couverture de laine, Sage laissait son doigt glisser sur les lignes couvrants une page de son livre jaunie pas les années. Absorbée par sa lecture, rien autour d'elle n'existait réellement. Elle s'était, doucement, enfermée dans sa bulle où seul Cornelius était invité à s'immiscer. Frissonnant lorsque la brise automnale vint souffler jusqu'à elle, Sage replaça le plaid sur ses minces épaules. Alors qu'elle tournait une énième page de son livre, un petit papier glissa à ses pieds. Elle fronça les sourcils, cherchant dans sa mémoire ce qu'elle avait bien pu laisser traîner là. Puis, défaisant une à une les pliures, un sourire rêveur et amoureux se creusa sur ses lèvres tandis que les premiers mots de cette lettre parvenaient à son esprit. Ma tendre Sage. Son regard s'illumina comme si ce malheureux bout de papier était la plus belle chose qui lui était donné de lire. Après quelques lignes où Cornelius lui comptait avec humour et tendresse combien son amour pour elle était fort, il l'invita à le rejoindre dans la cuisine où il ne se trouvait évidemment pas. A la place, Sage trouva une tartelette à la fraise, maison, sur laquelle était inscrit Croque-moi. à la crème pâtissière. Amusée, elle se laissa guidée et, avec entrain, elle croqua dans la pâte feuillettée, dégustant cette légère mousse à la fraise qui chatouillait ses papilles. Gourmande et innocente, Sage s'apprêtait à manger la totalité de cette pâtiserie lorsqu'elle remarqua ce deuxième papier, plastifié cette fois-ci, sur lequel était inscrit : Cherche Alice là où tout ouvrage trouve sa place. La référence à ce conte qui a bercé son enfance n'était pas passée innapeçue. Intriguée par cette mystérieuse chasse, Sage se laissa tentée par une promenade. Elle n'eut pas besoin de chercher bien longtemps avant de comprendre où son bien aimé chercher à l'amener. A peine arrivée à la bibliothèque nationale, Sage se dirigea vers le comptoir. Bonjour, excusez-moi, est-ce qu'une édition d'Alice aux pays des merveilles auraient été empruntée récémment ? - Faudrait être plus précise que ça ma petite dame. - Vous avez une édition originale ? autrement chercher la plus ancienne que vous possédez. Les mains posées sur le comptoir, Sage s'agitait sans même s'en rendre compte. Pressée, elle fixait du regard cet homme pianotant sur son clavier d'ordinateur. Edition original, empruntée il y a deux heures, la personne ne l'a pas redéposée ensuite. Le remerçiant à la volée, Sage se rua presque à travers les étalages. Suivant son instinct, elle cherchait au plus profond de son esprit cette connexion qui lui permettrait de comprendre où Cornelius et Alice pouvaient bien se cacher. Puis, alors qu'elle retraçait le chemin qu'elle effectuait presque chaque jour, alors qu'elle passait près de la place où elle avait pour habitude de s'asseoir, elle le vit. Lui, cette édition. A demi-assise sur la chaise, elle passa ses doigts sur le reliure de ce livre ancien. Sage tourna ensuite la première de couverture pour y trouver une pétale de rose accompagnée d'une adresse. Un fleuriste. Secouant la tête, elle ne sut contenir un rire amusé et de se mordre ensuite, décalitement la lèvre inférieure à l'idée que son Cornelius avait organisé tout ce manège rien que pour elle. Le bruit de la clochette retentit lorsqu'elle passa le pas de la porte. Tout autour d'elle une odeur de parfum, de fleurs, d'exotisme et de douceur, embrumait la pièce. Bonjour, je suis venue récupérer une commande au nom de Sage. - Je regarde ça tout de suite madame.. Je suis désolée mais il n'y a rien à ce nom. Etonnée et déçue, Sage se mordit l'intérieur de la joue, fixant le sol pour mieux réfléchir. Abberline alors ? ou Cornelius, Corny ? - Rien non plus madame. Exédée de ne pas résoudre avec facilité l'énigne qui s'imposait à elle, Sage serra les dents, songeant à vérifier si l'adresse était la bonne. Puis elle tenta, sans vraiment y croire.. Et au nom de Carroll vous auriez quelque chose ? - A ça oui, je vais aller voir en réserve de quoi il s'agit. Un sourire fier et satisfait se dessina sur le visage de Sage qui n'aurait jamais cru que Cornelius aille aussi loin dans ses recherches. Lui, pas littéraire pour un sous, était allé jusqu'à donné comme nom celui du créateur d'Alice, de ses aventures. La fleuriste revint avec une violette, une simple violette nouée d'un ruban. Sage porta la fleur à son nez, dégustant avec passion l'odeur qui s'en dégageait, l'éloignant et l'approchant à nouveau de son organe olfactif pour en capturer toute l'essence. Je me souviens de ce client, un charmant monsieur. Vous devez en avoir de la chance, ça fait bien longtemps que mon mari ne prend plus la peine de me faire de cadeau. Les yeux pétillaient, un doux sourire sur les lèvres, Sage remercia gentiment cette femme un peu robuste, mais qui lui semblait sincère. Ce n'est qu'une fois dans la rue, une fois sortie du magasin sans vraiment savoir quelle serait sa prochaine destination, qu'elle trouva le petit papier accroché au ruban. Papier sur lequelle elle pouvait lire, en français écrit à la plume : Retrouve-moi... Sage se mordit pour la énième fois la lèvre inférieure, affichant toujours ce sourire radieux et amoureux. Elle n'eut pas besoin de beaucoup y songer avant de deviner où Cornelius désirait qu'elle se rende. Dès lors que Saga passa le pas de porte de ce petit restaurant français où ils avaient tous deux dîner pour la première fois, le son d'une mélodie famillière résonna dans la salle. Fermant les yeux Sage, se laissa bercer par cette douce musique, en fredonnant quelques fois les paroles. Oh simple thing where have you gone, i'm getting old and i need something to rely on. A la fin du refrain, alors que Keane prononçait délicatement ces mots qu'ils avaient choisi pour titre de la chanson, alors que somewhere only we know résonnait dans son esprit, l'un des serveurs se présenta à elle. Cornelius m'a demandé de vous informer qu'il vous attendait en bas de l'arbre où cette musique vous guidera. Sage pencha doucement la tête sur le côté, les lèvres pincées. Il vous attendait..., mais était-ce encore là une étape de cette chasse qui ne semblait plus en finir. Après avoir parcourut plusieurs kilomètres, c'est tout proche de leur appartement que Sage se retrouva. Déambulant lentement dans le parc, elle prenait attention à tout ce qui se déroulait autour d'elle, jusqu'à ce qu'elle l'apperçut. Lui, enfin. Cornelius, attendant pour elle sous cet arbre où ils s'étaient embrassés pour la première fois, sous cette arbre où Keane avait chanté pour eux. Sage se mordit la lèvre, riant et souriant face à cet homme qui la regardait avec intensité. Alors qu'elle semblait lui demander à quoi tout cela rimait, il haussa les épaules alors qu'elle se ruait pour rejoindre ses bras. Cornelius l'attrapa à la volée. Plaçant une de ses mains sur son visage, la seconde dans le creux de ses reins, il l'embrassa avec passion. Lorsque leur étreinte pris fin, Cornelius encadra son visage sans détacher son regard du sien, cherchant à nouveau le courage dans cet amour qu'ils partageaient à deux. Epouse-moi, prononça-t-il comme dans un murmure. Sage, après avoir laisser un petite rire cristallin s'échaper de ses lèvres, porta sa main à celle de son amour. Oui. Un simple oui qui fut le seul mot qu'elle était capable de prononcer alors que son regard fixait celui de son futur-mari, plus pétillant et amoureux que jamais. Cornelius sempara se ses lèvres, caressant doucement son visage avant de déposer un baiser sur son front et de l'embrasser à nouveau. Heureux et amoureux.

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Une épave serait un euphémisme pour caractérisé l'état dans lequel Cornelius se trouvait. Sale, dépravé, dans un état de semi-coma, il gisait tel un cadavre sur le canapé du salon. Les uniques moments où il érait dans l'appartement étaient pour aller se nourrir - lorsqu'il le faisait - fumer une cigarette - s'il ne la fumait pas étallé sur le sofa - ou remplir son verre - lorsqu'il ne buvait pas à même la bouteille. Le regard dans le vague, il se laissait bercer par cette musique qui, torturement, tournait en boucle depuis des jours. Cette musique, leur musique. Tenant du bout des doigts une feuille de salade, il la poussait d'une façon qu'il jugeait douce en direction de cet animal qui déambulait sur son abdomen. La tortue s'avençait à pas lents, puis croqua à plusieurs reprises dans la laitue. Seul. Voilà comment il se sentait, attrocement seul. L'unique compagnie qu'il avait eut durant ces derniers jours était celle de cette animal peu bavard et aux démonstrations d'affection énigmatiques. Maintenant c'est plus que toi et moi, ma petite Gladys.. Passant son doigt sur la tête rugueuse de la tortue, Cornelius tenta une caressa alors qu'un semblant de sourire triste se dessinait sur ses lèvres. Gladys et Keane le berçaient dans ses journées et ses nuits de cauchemard. Elle était partie, elle, sa Sage tant aimée. Elle l'a abandonné, le laissant seul avec ses questions. Questions qui lui torturaient sans cesse l'esprit. Qu'avait-il donc fait pour qu'elle le quitte ? Rien qui ne puisse se souvenir. Comment en étaient-ils arrivés à l'ennui dans leur couple ? Lui qui s'était toujours amusé à raviver cette flamme jamais essoufflée, ne parvenait à trouver de réponse correcte. Avait-elle ne serait-ce qu'un jour imaginé faire sa vie avec lui ? Il refusait de méditer à ce sujet, la peine étant trop forte. Son portable posé non loin de lui sur la table dans l'espoir de recevoir des ses nouvelles, ne cessa de sonner pendant plusieurs minutes, mais c'était comme s'il ne l'entendait pas. Ce n'est qu'au bout du cinquième appel qu'il concenti à répondre à son meilleur ami, Clive. Un peu plus et j'aurais pu croire que tu te serais jeté sous les rails d'un train.. Bien que son ami ne puisse pas le voir, Cornelius leva les yeux au ciel avant de se laisser s'enfoncer dans le moelleux du canapé. Je suis venu pour prendre de tes nouvelles, c'est pas que je m'inquiètes, mais si en fait. Gloria m'a appelé.. elle m'a prévenu que tu n'étais pas venu bosser depuis une semaine et autant te dire que c'est pas ton genre de laisser tomber les cuisines. - Je vais bien merci, aurevoir Clive. - Non non non, attend ! Alors qu'il s'apprêtait à raccrocher, Cornelius resta un instant silencieux, la main hésitante. Un long et profond soupire s'extirpa de ses lèvres, tandis qu'il fermait les yeux pour canalyser cette douleur qui lui empoignait le coeur. Je sais que ça ne va pas, je ne suis pas dupe et franchement tu crois que tu peux me la mettre à l'envers ? Pas à moi Corny, je t'assure que je te connais assez pour savoir que la maison est dans un état pitoyable tout comme toi et ce même à des centaines de kilomètres ! Touché. Cornelius resta encore silencieux, laissant à son ami l'opportunité de parler, bien que l'envie de lui raccrocher au nez était tentante, il était la seule personne avec qui il avait eut une conversation depuis plusieurs jours, en dehors de .. Gladys et autant dire qu'elle n'était pas très bavarde contrairement à Clive qui accaparait la parole tant qu'il en avait le temps. Tu veux que je viennes ? - Non.. - Alors rejoins-nous à Londres, ne serait-ce que pour quelques jours.. A nouveau un soupire, tandis qu'il se passait désormais sa main libre dans ses cheveux sales. Pourquoi faire ? Je suis très bien là où je suis. - Ca te forcerait peut-être déjà à prendre une douche, mec tu pus à travers le combinet je te jure ! Puis tu reverrais ta soeur, Ivy s'inquiète aussi tu sais ... puis moi. Il marqua un temps d'arrêt durant lequel aucun des deux amis ne se décida à parler. Puis aller voir Sage pour commencer, parler avec elle peut-être, essayer de régler vos problèmes.  Sentant certainement qu'il avait fait mouche, Clive esquissa un sourire de l'autre côté du téléphone que Cornelius était capable de deviner. Pour répondre à la question que tu te poses : oui elle est à Londres. Où d'autre voulais-tu qu'elle aille de toute façon ? Bordel bouge-toi le cul et arrête de faire l'abrutis à te cloîter chez toi ! - Je t'emmerde Clive ! dit-il sans vraiment le penser avant de raccrocher et de s'étaller tel une larve en compagnie de Gladys qui le toisait en bougeant sa tête de façon étrangement commune pour une tortue. Après une torture mentale désormais habituelle, il fini par s'endormir une fois la nuit tombée, ravalant ses larmes de détresse qui mençaient d'exposer sa tristesse. (...) Quelques jours plus tard il empaquetait ses affaires. Gladys dans sa cage, sous son bras, il était prêt à retourner au pays de ses racines, persuadé que s'il la retrouvait, tout s'arrangerait.

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Arpentant les couloirs, Cornelius était à l'affut de tout visage qui lui serait connu. Arrivé à destination, il inspira profondemment avant d'actionner la poignet et de pénétrer dans le bureau de Sage. Vide, il était vide. Désarmé, Cornelius se mit à rire nerveusement. Evidemment.. Secouant la tête, il fut surpris de se retrouver face à une demoiselle qui lui était inconnue. Elle le toisait étrangement, dévisageant chaque courbe de son visage puis s'adoucit aussi rapidement qu'elle était apparut à lui. Si vous êtes à le recherche de mademoiselle Abb.. Forbes, il me semble l'avoir vu se diriger vers l'amphi quatre. Souriante elle s'esquiva sans dire un mot de plus. Forbes, en voilà un nom qu'il ne désirait pas entendre attaché au prénom de sa douce. Ravalant la boulle qui s'était formée au creux de sa gorge, Cornelius repris son chemin en direction du dit amphithéâtre numéro quatre. La pression montante, il hésita à plusieurs reprises s'en aller d'ici et retenter sa chance plus tard dans la semaine. Mais rien ni personne ne pouvait aujourd'hui ébranler ce courage et cette confiance qu'il avait si difficilement regagné, pas même lui. Trois semaines, trois longues semaines que ses yeux ne s'étaient pas posés sur son radieux visage. Trois semaines où il rêvait de pouvoir à nouveau toucher sa peau claire, douce. Trois semaines où son absence était un coup de poignard. Face à la grande porte qui, il l'espère, la mênerait à elle, Cornelius inspira longuement. Pendant quelques secondes qui parrurent des heures, il s'humidifia les lèvres, contenu sa respiration à un rythme quasi normal et concentra toute son énergie pour ne pas s'ébranler une fois face à elle. Puis il la poussa, cette porte. Il la poussa sans un bruit. Comme hypnotisé, il s'avença dans l'allée qui descendait jusqu'à l'estrade. Estrade sur laquelle Sage se trouvait. Sage et Clive. Il fronça les soucrils, un mauvais présentiment envihissant son corps dans un frisson. Alors que son coeur s'accélérait, ses pas contiuaient de le faire avancer dans leur direction, pas lents, automatiques. Il lui sembla croiser un instant le regard de Clive qui, la second suivante s'emparer des lèvres de Sage dans un baiser profond et langoureux. Estomaqué, les yeux ronds, la bouche pâteuse, les mains moites et tremblantes, Cornelius eut un mouvement de recul. Sans cligner des yeux, il contempla la scène avec dégoût. Les yeux clos, il se mis à rire en silence, évacuant cette rage qui s'emparait de lui. Les poings serrés il fit demi-tour, claquant derrière la porte qu'il venait de passer quelques secondes auparavant. Corny attends ! Un sourire haineux sur les lèvres, il continua à avancer à pas rapide jusqu'à la sortie. Cornelius ! Le poing serra, la mâchoire crispé. Il pensa un instant à se retourner et évacuer sa haine en laissant son poing s'écrasser contre la joue de son dit ami, mais se ravisa au moment où Clive atteint sa hauteur. Corny, laisse-moi juste m'expliquer.. - Il n'y a rien à dire, rien .. Ravalant à nouveau un rire, il se pinça la lèvre assez fort pour contenir ses sentiments. Ne pas craquer, ne surtout pas craquer. Tu voulais que je viennes pour avoir les réponses à mes questions, je pense en avoir vu assez pour comprendre. La mine de Clive se crispa et ses lèvres se pincèrent. Ecoute, la situation est plus compliquée que tu ne le crois et ... - Te fatigues pas mon vieux. Si elle est heureuse ainsi, que veux-tu que je fasse. Prends soin d'elle c'est tout ce que je te demande, fais-le en souvenir de cette amitié qui, malheureusement, prend fin aujourd'hui. Clive s'avança d'un pas, pensant un instant à le retenir, mais Cornelius était déjà retourné et marchait, plus lentement maintenant, en direction de la sortie. Il lui sembla entendre, comme un murmure, ces excuses qu'il ne désirait pas accepter. Je suis désolé.. Dehors, et parce qu'il ne pouvait plus se contenir, Cornelius frappa violemment le mur de brique qui servait dédifice à l'université. Criant à qui voulait bien l'entendre cette rage qui désirait évacuer. Tous les regards étaient portés sur lui, mais il n'en avait que faire. Il n'en désirait qu'un seul, de regard, et il l'avait perdu.

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Pianotant sur les touches de son clavier comme il le ferait sur un piano, Cornelius rédigeait un énième mail à l'attention de ses collègues laissés seul pour la gestion du restaurant. Puisant dans son fort profond, il ne parvenait cependant pas à réunir assez de passion et d'imagination pour leur concocter un nouveau menu pour le mois. Passant une main dans ses cheveux puis sur son visage, il se laissa aller dans un soupire profond. A côté de lui, son portable se mis à vibrer, signe qu'il venait de recevoir un message. On pourrait se retrouver au parc finalement ? désolée, imprévu de dernière minute.. Cornelius jeta alors un coup d'oeil à sa montrer avant de jurer et de se relever d'un bon. Et merde... Trop concentré dans la rédaction de son mail, il n'en avait pas vu l'heure tournée et s'il ne se pressait pas il allait finir en retard. Et dieu seul sait à quel point il ne supporte pas les retards. (...) Au parc, Cornelius n'eut pas grand mal à retrouver Aubrey à l'aide des indications qu'elle lui avait laissées. Comme à chacun de leur précédent rendez-vous et ce depuis qu'ils s'étaient retrouvés et avaient décidé de se remettre plus ou moins ensemble, sans vraiment se l'être dit d'ailleurs, il se retrouva discrêtement gêné face à elle. Ne sachant plus vraiment très bien comme la saluer, il opta pour un doux sourire qu'elle lui rendit avant qu'elle ne s'approche et qu'il se décide à déposer un léger baiser sur ses lèvres rosées. Je sais que ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais, mais je ne pouvais pas faire autrement ... - Ton imprévu ? Elle hocha la tête et sembla réfléchir quelques instants, peut-être assez indécise sur le fait de lui en conter plus. Imprévu qui ne mesure qu'un peu plus d'un mètre et pèse qu'une vingtaine de kilos.. Cornelius plissa les yeux, fronçant légèrement les sourcils face à cet avoeu masqué. D'un signe de la tête, le regard fixé dans le sien, il la questionna, désirant en savoir plus. Un sourire à moitié gêné, Aubrey tourna la tête en direction de l'air de jeu ou une dixaine d'enfants s'amusaient gaiment. Tu vois le petit blondinet qui vient juste de descendre du toboggan ? dit-elle tout en pointant du doigt un petit bonhomme, le sourire aux lèvres, près à grimper à nouveau sur l'esplanade de jeux. Cornelius hocha la tête en signe d'approbation, silencieux. Et bien c'est Noah.. mon fils. Tombant des nus et légèrement étonné de ne pas en avoir été informé plus tôt, Cornelius ouvrit légèrement la bouche en forme de o, tout en gardant son regard fixé un instant sur Aubrey et l'autre sur cette boule d'énergie, insouciante. (...) Tous deux assis, à l'écart des autres mamans, Cornelius écoutait attentivement le récit de celle qui, un temps, aurait pu devenir sa femme. La nourrice m'a fait faux bond, j'avais personne d'autre pour le garder à cette heure-ci, tu comprends ? J'ai hésité un instant à annuler, puis je me suis dit que tu avais le droit de savoir pour Noah. - Je comprend et c'est rien. Il te ressemble je trouve.. répondit-il, la voix et le regard dans le vague. Puis, face à l'image de ce petite garçon, une question se posa, puis une autre et encore une autre. Tant de non-dits, de réponses qu'il désirait entendre. Il a quel âge ? Légèrement surprise, Aubrey eut un mouvement de recul. Ne s'attendant pas à ce qu'il s'intéresse au petit, elle retrouva cependant son sourire une fois la question passée. Bientôt six.. ça grandit vite, c'est horrible. Cornelius lui rendit son sourire, méditant tout de même à sa réponse. Ne réalisant pas encore très bien l'importance de l'âge du petit pouvait avoir. Il hésita, quelques secondes, tendant de prononcer sa question, s'arrêtant net par peur de blesser ou d'être indiscrêt, puis, sans vouloir réfléchir plus longtemps au tact ou au non tact qu'il ferait preuve, il se lança, franc et direct. Et qui en est le père ? - Toi... Aubrey avait répondu presque du tac au tac, instantannément, comme si la réponse était d'une évidence surhumaine. Ce fut un choc, un électrochoc, un coup. Cornelius sentit sa respiration se couper, ses yeux s'écarquiller, son coeur s'accélérer. Lui ?

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Les bras posés contre ceux de Noah, Cornelius tentait tant bien que mal de lui enseigner l'art et la manière de tenir une batte de baseball. Lui montrant désormais le mouvement, le petit s'efforçait de répéter les mouvements de son aîné avec minutie. Lorsqu'il le jugea fin prêt à s'essayer à taper la balle, Cornelius s'éloigna en courant doucement. Prêt ? Faisant jongler la balle entre ses deux mains, Cornelius tentait de se concentrer pour lui en envoyer une droite et plutôt facile. Noah secoua la tête vivement de haut en bas, resserrant un peu plus sa prise sur la batte. Il manqua son coup, ne parvenant pas à taper correctement dans la balle. Bien joué gamin, mais la prochaine fois tape un peu plus fort et essaye de viser le terrain. Lorsque la balle parvint à nouveau jusqu'à lui, il tappa de toutes ses forces, fermant les yeux en la voyant arriver. Ce n'est qu'en les ouvrant à nouveau, qu'il remarqua Cornelius, les mains sur son engin, plié de douleur. Papaaaa ! Lachant la batte à ses pieds, Noah se rua en direction de Cornelius. Posant une main sur son bras, il le fixait, le regard brillant. Tu as mal ? Je suis désolé.. Légèrement surpris et surtout un peu sonné par le coup porté à ses parties génitales, Cornelius ne réalisait pas très bien ce qui venait de se dérouler. Papa, oui le petit venait de l'appeler papa. C'est rien bonhomme, ça va passer t'en fais pas. Serrant les dents, Cornelius se redressa pour faire face à un petit blondinet attristé. Tentant un sourire assuré, il lui ébourrifa les cheveux avant d'attraper sa main et de marcher sur quelques mètres. On va juste arrêter le baseball là pour aujourd'hui si tu veux bien.. dit-il tout en ramassant la batte que le petit avait laisser à terre. Qu'est-ce que tu dirais d'aller se manger une petite crêpe ? - Ouaaaai ! Noah hocha vivement la tête, arborant un sourire contagieux. Il sauta doucement en l'air pour montrer sa joie. (...) Tous deux assis l'un face à l'autre à la table qui leur avait été assignée, Noah balançait les pieds sur sa chaise, tentant de décrypter chacun des mots inscrits sur le menu. Butant parfois pour les prononcer, Cornelius était là, juste à côté de lui pour l'aider en cas de besoin, lorsque le mot chantilly devint trop compliqué pour lui, où encore la façon dont il devait prononcé muscade. Lorsque la serveuse parvint à eux, Noah se redressa tout en lui adressant un charmant sourire duquel il manquait deux dents. Je voudrais une crêpe avec du nutella et de la chantilly s'il-vous-plait madame. - Pareil pour moi. - Je vous apporte ça de suite. Ils patientèrent en discuter du petit, de son ressenti par rapport à l'école, de son évolution, de la lecture. Les assiettes devant eux, Cornelius l'observa déguster sa crêpe en silence, émettant des murmures de plaisir. Légèrement évadé, perdu dans le fil de sa pensée, il hésita quelques instants, jugeant Noah peut-être trop jeune pour avoir une conversation comme celle-ci. Puis, puisqu'il avait fait preuve de perspicacité, puisque Noah était un enfant éveillé, astucieux et intelligent, Cornelius se décida à passer le pas. Mon garçon, tu te souviens de ce que tu as dis tout à l'heure, comment tu m'as.. appellé alors que je venais de me prendre la balle dans les, enfin là où ça fait mal ? Noah hocha la tête sans vraiment quitté son assiette des yeux. Je... c'est ta maman qui t'as dit ça ? - Non. Après avoir fini sa bouchée et observant le désarrois de Cornelius, Noah avala rapidement le continue de sa bouche afin de préciser sa pensée. C'est juste que depuis que maman nous a présenté, tu passes beaucoup de temps à la maison et avec moi. Donc tu es vraiment mon papa ? Pétillant, le regard de Noah se souleva de sa crêpe avec laquelle il jouait quelques secondes auparavant, jusqu'au regard étonné de Cornelius qu'il soutint intensemment. Un électrochoc, un frisson, une onde de bien être s'empara de son corps alors qu'il observait se petit être le supplier du regard. Il faut croire que oui mon petit gars. Le sourire grandissant, Noah se replongea dans sa dégustation. Ca te convient à toi, tout ça ? Que je fasse parti de vos vies, que je viennes vous rendre visite.. - Ma maman elle a l'air d'être contente quand tu viens à la maison, elle est moins grincheuse parfois le matin et puis elle sourit tout le temps quand t'es là. Noah laissa une courte pause, juste assez de temps pour déguster une énième bouchée. Puis, relevant la tête, soutenant le regard de son aîné, les yeux brillant, il posa cette question à laquelle Cornelius aurait aimé avoir plus de temps pour répondre. Alors c'est vrai, c'est toi mon papa ? - Il paraîtrait ptit gars, allez fini ta crêpe soir je vous invite au restaurant ta maman et toi. Un sourire sur le visage dévoillant ses dents blanches et encore ridiculement et mignonemment petites, Noah se dépêcha de terminer son goûter. Cornelius se pu se retenir de sourire face à cette scène, tant la joie de son fils était contagieuse.

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Dernière édition par Razvan Iaeck le 03.11.18 11:52, édité 2 fois
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