ses yeux pour sous titrer, pilar.
25.09.19 14:06
sur la lumière de tes yeux ils feront une aparté "
C'est dans cette partie que l'on vous demandera de rédiger l'histoire de votre personnage. Elle peut se présenter en récit, en points détaillés, en facts ou même en chronologie, mais elle doit au final faire un total de 15 lignes. Insérez tous les détails qui vous semblent importants concernant le personnage, pour que nous puissions nous faire une idée de qui il est vraiment.
Re: ses yeux pour sous titrer, pilar.
26.09.19 19:07
pilar, elle est née dans le mauvais monde celui du faste et des privilèges. elle étouffe sous l'ombre paternelle qui plane, l'homme puissant qui ne manque pas une opportunité de pousser ses gamins au meilleur avant de leur couper les jambes en rétorquant qu'ils ne feront jamais mieux. mieux que lui, le mafieux parti de rien. pilar, c'est cette gamine qu'on retrouve constamment dans nos baskets à rappeler combien les gosses de gop sont privilégiés, que les mômes du sud sont délaissés. elle est engagée, contre l'injustice, contre les inégalités sociales, contre toutes ces choses qui touchent une minorité jamais prise au sérieux. mais pilar, elle a mis du temps avant de s'assumer, avant de se soulever et de commencer à se rebeller. contre son père, principalement. pas ouvertement trop craintive de se retrouver sur le trottoir à quinze ans. elle a vendu son transfert à silver creek au travers de mensonge. mais elle regrette rien, pilar, parce qu'elle se sent enfin bien, à sa place. et même si elle est devenue malgré cette popular rich girl qui se ramène tous les matins en limousine, que certains la toise de travers la jugeant hypocrite, faussement charitable, elle s'en moque pilar. elle reste fidèle à elle même à se battre pour ceux qui en ont besoin, pour elle, pour eux. c'est une boule d'énergie, joviale, chaleureuse, parfois volcanique. elle est douce dans ses gestes, mais sait être ferme dans ses mots. elle est entière pilar et c'est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse.
Re: ses yeux pour sous titrer, pilar.
04.04.20 11:38
sur la lumière de tes yeux ils feront une aparté "
depuis son plus jeune âge pilar a la sensation d'évoluer dans un monde qui ne lui convient pas. élevée auprès de son frère par deux parents auxquels elle ne peut reprocher leur affection, son blâme se porte sur les règles et les mensonges qu'ils leur ont imposé avec pourtant la sincère conviction d'agir en leur faveur. elle n'est jamais parvenue à supporter le statut de son père, qu'il se lance dans une carrière aussi dangereuse qu'illégale. d'abord par crainte de le voir disparaître, qu'il s'en aille un matin sans jamais revenir le soir s'installer à table et déblatérer sa morale et ses leçons de vie plus que bancales. elle en a passé des années à ne pas vouloir s'endormir sans entendre le son sourd de ses chaussures dans l'entrée, à ouvrir l'oeil et se hâter vers lui s'il s'avérait qu'il quittait la maison avant leur réveil. c'est qu'ils ne leur ont pas tout de suite raconté les tenants et aboutissants du métier de papa. qu'ils leur ont soufflé quelques bribes d'idées à narrer aux autres pour ne pas éveiller les soupçons. mais pilar a toujours était une gamine perspicace et inventive. et les bruits de couloir lui ont fait imaginer le pire. puis les années ont remplacé la crainte par le dégoût. son antipathie des vermines l'ont porté au mépris des activités paternelles et les mensonges à répétitions, l'attention portée aux apparences pour ne pas les rendre douteuses, ont finit par l’écœurer d'elle-même. la catégorisation de fille de criminel lui donnait l'impression d'être pourrie jusqu'à la moelle et, dans un sens, ôtait toute crédibilité à ses valeurs.
c'est notamment la foi maternelle qui a longtemps pesé lourd sur ses épaules. pilar n'a jamais vraiment compris comment un homme omniscient, omnipotent que tous décrivent comme bon puisse exister. le mythe anthropologique de dieu titillait et dérange encore son côté cartésienne. à ne croire que ce qu'elle voit. et elle n'a jamais eut la confirmation de son existence, pilar, bien au contraire. elle s'évertue à penser que si les récits bibliques sont de l'ordre du présent de vérité générale le monde tournerait autrement. parce qu'une telle puissance dotée d'une telle bonté ne peut selon elle concevoir de telles injustices, de telles inégalités, la mort d'innocents, la destruction de la terre. et à ne pas y trouver de sens elle a finit par ne plus y croire. mais elle continue à faire semblant pour sa mère. à se lever à contre coeur les dimanches matins pour assister à la messe, à baiser les yeux lors des bénédictions, à tracer une croix au dos du pain et à survoler le sujet de la virginité. parce que pilar aime sincèrement sa mère, elle ne partage simplement pas les mêmes croyances qu'elle. au fond ça lui ferait de la peine de la blesser, de la décevoir en n'étant sa maria del pilar idéalisée.
et dante. dante censé être son premier allié mais pour qui elle nourrit des sentiments contraires, paradoxaux. elle l'aime aussi fort qu'elle parvient à le détester. lui et ses écervelés de potes. elle le sait aussi manipulateur que son homonyme senior, elle le trouve hypocrite, crétin, pantin, parfois même sans réelle personnalité, qu'une copie maladroite de cet homme auquel il souhaite tant ressembler. et ô combien ça a le don de l'énerver, pilar, de le voir suivre cette voie, d'aduler leur père, d'en faire un modèle, le messie, de prétendre à l'abstinence sans retenir les quelques tours de langues pour des minettes dévergondées alors que le stéréotype de la parfaite chrétienne lui pend au bras. elle ne saurait plus vraiment dire quand ça a foiré, finalement. parce qu'elle se souvient de leur enfance avec nostalgie, de leurs fous rires, de leurs querelles. qu'elle ressent encore cette étincelle de gaieté quand ensemble ils surmontent les dîners de famille en colombie, à se comprendre en un regard, à partager le même langage sans que personne d'autre ne puisse mettre le doigt sur ce qui se trame entre eux. parce que rien n'est plus fort que les liens fraternels qui les unissent. et pilar, elle a beau ne pas toujours être délicate quand elle s'adresse à lui, que ses mots dépassent parfois le fond de sa pensée, se font durs et tranchants, résonnent mal d'entre ses pulpeuses d'ordinaire satinées, elle ne pourra jamais le renier. et dante a beau lui en faire voir de toutes les couleurs, la protéger plus qu'elle n'en a besoin, pour des raisons qui lui sont propres et pas toujours altruistes ou bienveillantes, qu'il la bouffe à l'image de leur père, elle sait qu'il cessera jamais de l'aimer. eux contre tous.
dès ses premiers pas dans l'enceinte de golden oak private pilar a su qu'elle ne s'y sentirait jamais à sa place. le faste qui suinte dans tous les recoins lui donne la nausée, l'hypocrisie et le nombrilisme l'étouffent. et si elle ne pensait pas supporter sa vie avant, elle a bien vite réaliser à quel point elle pouvait être pire. et la culpabilité de ses privilèges n'ont fait que grandir à la vue de ses filles et fils de qui étalent les richesses de papa maman sans aucun scrupule et dont l'intérêt premier de récolter le plus de likes. ces gamins qui n'ont aucun mérite à se retrouver dans un institut aussi prisé si ce n'est parce qu'ils sont bien nés, l'exècrent de part leur ignorance du monde. elle sait qu'ils s'en foutent pilar et pourtant elle est devenue cette emmerdeuse, cette gamine casse-couilles à traîner dans les pâtes des écervelés pour tenter de joindre les deux bouts de leurs neurones et peut-être enfin faire fonctionner cet encéphale sous stimulé. elle s'est rapidement fait de ces bourgeois autolâtres et primitifs une mission de les initier aux tourments universels. en vain. une cause perdue d'avance qui n'a pourtant fait qu'accentuer son envie de mieux, de plus, de changements.
elle n'a jamais eu besoin de tous ce qu'on lui porté sur un plateau, de cette forme d'achat affectif que reflètent les artifices apportés par la richesse. elle n'en a jamais eu besoin et ne les a jamais demandé. non, pilar, tout ce qu'elle a toujours désiré c'est cette indépendance qu'on lui refuse, cette émancipation du pouvoir paternel, de la protection fraternelle et des prières maternelles. elle a besoin de cultiver sa propre personnalité, son identité, de parler de sa propre voix, de penser pour elle même et non pas d'après les leçons répétées en rituel pour imprégner les esprits. pilar s'est longtemps contenté d'hocher la tête et fermer la bouche, de supporter sans rien dire. puis elle a dit stop. c'est venu d'un coup sans qu'elle s'y attende vraiment, cette assurance nouvelle qui lui a donner des ailes. suffisamment en tout cas pour se révolter, pour faire entendre ne serait-ce qu'une infime parcelle de ses volontés. et elle l'a gagné son transfert à silver creek high. sous le couvert d'un mensonge bien mené. mais elle la gagné.
elle l'a vécu comme une libération, une bouffée d'air dans ses poumons constamment recroquevillés. elle s'est redécouvert dès son entrée à silver creek high, plus enjouée, plus radieuse, plus heureuse finalement. pilar, elle y a trouvé ces âmes soeurs, ces gosses auxquels elle n'aurait jamais pensé s'attacher et qui sont devenue sa famille. et si elle donne l'impression d'apporter de la bonne humeur dans le groupe, de les unir quand l'adolescence tend à les séparer, c'est eux qui ont véritablement raviver sa flamme. tant et si bien qu'elle a laissé une brèche se former dans sa cage thoracique, qu'elle a ouvert un passage direct vers son myocarde. elle lui a permis de pousser les portes de son intime pour finalement broyer son palpitant sans aucune prise de conscience.
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