(francke #4) we need to talk

en pleine forme zeke a le sourire aux lèvres en se pointant à coney island parce que ça fait longtemps qu'il n'a pas passé une après-midi en tête à tête avec celui qui lui semble connaître depuis toujours, kylian. et même s'il n'a pas vraiment compris l'idée de se retrouver au luna park, il s'en contre-fiche. tout ce qu'il veut, zeke, c'est se vider la tête et passer un bon moment entre amis. les mains dans les poches, il s'arrête à l'entrée du parc et patiente en scrutant les visages qui arrivent et passent chacun leur tour devant lui. un message envoyé pour savoir où kylian en est, il s'impatienterait presque, peu habitué à être le premier sur les lieux du rendez-vous. puis il y a son sourire qui se fane quand il l'aperçoit. zeke, il se dit que ça peut être une coïncidence, qu'ils se retrouvent au même endroit au même moment parce qu'ils ont tous les deux eu l'envie de profiter de cette journée ensoleillée. mais elle semble elle aussi chercher du regard quelqu'un dans la foule et ça le frappe comme une évidence. et même si au fond de lui il espère voir kylian arriver, que celui-ci a décidé contre leur gré de les inviter tous les deux, une partie de lui sait que ça n'arrivera pas. qu'ils sont tous les deux tombés dans son piège. zeke, il pourrait faire demi-tour, se barrer d'ici avant qu'elle ne le voit. mais elle redresse le regard dans sa direction et il est désormais trop tard pour faire machine arrière. les mains toujours flanquées dans les poches de sa veste, il s'avance, un peu nerveux, vers elle, parcourt les quelques mètres qui les séparent. salut. il le sent à son regard qu'elle ne comprend pas tout de suite ce qu'il se passe, qu'elle est perdue tout comme lui l'a été en l'apercevant. zeke, il a un faible sourire compatissant parce qu'ils se retrouvent dans la même galère, finalement. je crois qu'on s'est bien fait avoir. qu'il plaisante sur un ton léger pour tenter de détendre l'atmosphère si ce n'est que ce soit possible vu la tension qui persiste entre eux.

frances n'est pas au meilleur de sa forme depuis quelques jours, faut dire que la dernière soirée à laquelle elle a assisté y est un peu pour quelque chose, les mots qu'elle a dit, les gestes qu'elle a fait, tout ça aujourd'hui elle regrette, parce qu'elle a mis en péril une amitié qui compte énormément pour elle. pour se changer les idées, kylian, son cousin, lui a proposé de sortir, faut dire qu'ils se voient peut tout les deux et que la proposition lui a fait très plaisir. luna park à coney island, c'était le point de rendez vous, le temps était venteux et fran regretta assez rapidement de ne pas avoir mis une veste en plus. elle déambulait de le parc, recherchant du regard kylian qui ne devait pas être loin, elle avait un peu de retard sur l'heure du rendez vous mais ce dernier ne répondait ni aux appels et ni aux sms. ses yeux analysaient chaque personnes jusqu'à tomber sur un visage familier, un hasard beaucoup trop fou pour la brune, il était là, au milieu de la foule, zeke. et tout a été très vite dans la tête de fran, elle a comprit très facilement, et bizarrement rien de choquant, c'était du kylian tout craché. elle aurait pu rebrousser chemin, rentrer chez elle, mais elle resta comme figée à l'approche de zeke vers elle. "hey..." répondit elle timidement, elle ne savait pas comment agir face à lui, "ouais apparemment..." dit-elle en regardant autour d'elle, cherchant malgré tout la silhouette de son cousin qui ne se montrerait jamais elle en a bien conscience. "tu...tu vas bien ?" elle se reconcentra sur lui, n'osant pourtant pas croiser son regard.

il n'aime pas cette situation, zeke, de se retrouver piégé malgré lui sans y avoir été préparé. il n'aime pas non plus cette tension qui existe entre eux depuis la dernière fois qu'ils se sont vus, depuis qu'ils se sont séparés en plus ou moins mauvais termes. parce que zeke, il a préféré se tirer plutôt que d'affronter les conséquences de ce qu'il s'était passé lors de la soirée. il s'est laissé emporté par les effets de l'alcool et il regrette aujourd'hui de s'être comporté de la sorte. mais frances elle sait rien de tout ça, elle ignore tout ce qu'il pense parce qu'ils ne se sont pas reparlés depuis cette soirée là. et s'il porte encore les traces des coups portés sur son visage, les ecchymoses effacées montrent que le temps s'est écoulé. et ils ont l'air idiots à se tenir face à l'autre sans savoir vraiment quoi se dire ni comment se comporter. fran, elle est aussi mal à l'aise que lui et zeke il se dit que kylian doit bien se marrer de là où il est. il a le reflexe de regarder autour de lui au cas où celui-ci ne serait pas loin à les observer dans un coin, près à bondir si l'un ou l'autre s'avérait déguerpir. mais aucune trace de lui nulle part et fran continue étonnement la conversation qu'il a initié, sans pour autant véritablement le regarder. ça va, ça va. zeke, il a envie de se baffer tant la situation lui semble ridicule, tant il lui semble être ridicule. et pourtant y a pas grand chose de plus qui sort de sa bouche si ce n'est la question qu'il lui retourne. et toi ? il sait pourtant qu'elle ira pas lui répondre que non, qu'elle va mal. qu'elle fera comme lui, évincera la question en omettant les détails. un simple oui qui coupe court à la discussion. et il sait qu'après ça ils auront l'opportunité de se séparer de nouveau, de reprendre le chemin de leur domicile respectif. mais y a les mots d'alya qui résonne dans sa tête, les conseils donnés à peine rentré de la soirée. il le sait, zeke, qu'ils doivent parler même si y a son coeur qui se serre un peu à l'idée qu'elle puisse le rembarrer. tu.. enfin, maintenant qu'on est là tu veux marcher ? marcher et parler, marcher et passer quelques minutes ensemble. c'est juste un pas fait dans sa direction, l'amorce d'une conversation qu'il peine à véritablement entamer par crainte de ce qu'il pourrait y perdre.

frances elle est du genre à aimer l'ordre, l'organisation et ne rien faire sans prévoir en amont, exactement l'opposé de ce qu'il se passe actuellement, elle n'irait pas jusqu'à dire que voir zeke ne lui fait pas plaisir, au contraire, ça la tue de l'intérieur de ne pas avoir eu de nouvelle de sa part et de ne pas avoir osé en demander, et aucune arrière pensée derrière cette joie, juste une fille heureuse de revoir cette personne si chère à son coeur. elle ne sait pas trop quoi faire, rester, partir, et à part s'échanger les banalités habituelles, le début de discussion ne mène pas loin pour le moment. "oui bien aussi, merci." un sourire discret se dessine sur ses lèvres, et les voilà de nouveau l'un devant l'autre ne sachant quoi dire, alternant entre un regard paysage et un autre sur leurs chaussures, puis fran prend finalement la décision de s'en aller, rentrer et retourner se terrer dans sa chambre, elle allait lui dire au revoir quand ce dernier proposa d'aller marcher, eux deux, ensemble. le coeur de fran rata un battement face à cette demande inattendu, "oh...euh, bah oui bien sur..." elle ne savait pas où ça allait mener, ni ce qu'ils allaient se dire mais elle mentirait si elle disait que ça ne lui feraient pas plaisir. les voilà donc en route, l'un à côté de l'autre, mais pas aussi proche qu'ils auraient pu l'être en temps normal, cette distance qui brise le coeur, comme pour illustrer ce petit truc qui s'est brisé dans la salle de bain l'autre soir quand frances a peut être trop parlé. "il...il fait frais hein." un phrase bateau pour casser le silence pesant, mais fran ne savait pas quoi dire d'autre, ne se sentant pas légitime d'enquiller sur les sujets qu'ils avaient l'habitude d'aborder et ne sachant pas si il était judicieux de revenir tout de suite sur les évènements passés.

ils s'échangent des banalités comme s'ils n'étaient que de simples connaissances se croisant dans la rue et ça le fait drôlement chier, zeke. il sait qu'ils ont chacun à leur manière merdé cette soirée là. qu'il n'a pas pris la peine de prendre de ses nouvelles depuis. et il s'en veut un peu, au fond de lui, de ne pas avoir fait les démarches qu'il s'était promis. parce qu'il comptait revenir vers elle, un jour. mais que ce jour n'est pas arrivé, repoussé une énième fois au lendemain sans aucune raison. la vérité c'est que zeke il a jamais vraiment trouvé la façon dont il pourrait faire un pas vers elle. qu'il a préféré se terrer dans son quotidien quitte à ce que le problème grandisse et que chaque jour les sépare un peu plus, que d'affronter ce qu'ils ont à se dire. frances, elle accepte de le suivre, de marcher avec lui et il mentirait s'il disait que ça ne lui faisait pas plaisir. un léger sourire vient se faufiler quelques secondes sur ses traits en marque de la gratitude qu'il lui porte de ne pas le laisser en plan. et s'il pensait que sa démarche suffirait un tant soit peu à diminuer cette cassure entre eux, c'est loupé puisqu'ils continuent de se comporter comme deux imbéciles incapables de se parler correctement. c'est fran qui brise le silence entre eux, qui le sort de ses pensées où il était allé se réfugier. les mains toujours dans les poches en marque de sa nervosité, il tourne le regard dans sa direction pour découvrir qu'elle ne porte qu'un simple t-shirt qui ne la protège pas du vent qui s'élève. sans réfléchir et par réflexe, zeke retire sa veste pour la lui poser sur les épaules. tiens, mets ça. il est pas frileux zeke et c'est pas un petit vent de début de printemps qui ira l'intimider. et il préfère cent fois qu'elle soit à l'abris du froid plutôt que de la voir trembloter alors qu'il est confortablement réchauffé dans sa veste. ça fait plaisir de te voir. qu'il lâche finalement, un regard porté dans sa direction avant de se détourer à nouveau sur le chemin qu'ils parcourent. il essaie tant bien que mal de tourner la discussion vers les sujets qu'ils se doivent d'aborder maintenant qu'ils se retrouvent en tête à tête, mais c'est bien plus difficile que ce qu'il imaginait. je suis désolé de pas t'avoir envoyé de message depuis.. depuis la dernière fois. aucun mot pour décrire cette soirée haute en couleur et si sombre à la fois. mais ils sont sincères parce qu'il est vraiment désolé de tout ce qu'il s'est passé.

côte à côte sur le chemin, les mots ont du mal à sortir, ils peinent également à se regarder, comme si un malheur risquait d'arriver si l'un croisait le regard de l'autre. entre fran et zeke, parler de la pluie et du beau temps n'était pas chose commune, mais la voilà désemparée la brunette, sans mot face à celui qu'elle ne pensait pas revoir de si tôt. après ça petite réflexion sur la température, elle ne s'attendait pas à voir zeke retirer sa veste pour la déposer sur ses épaules simplement cachées par le tissu de son tee-shirt, elle agrippa chaque côté du vêtement pour le rassembler sur elle et se protéger un minimum du vent un peu gênant, elle en profita pour donner un sourire à son ami, laissant échapper un timide "merci zeke...". puis les voilà repartis, l'écart entre eux s'était un peu résorbé, mais la proximité n'était toujours pas à l'ordre du jour, "moi aussi, même si je ne m'y attendais pas j'avoue." elle ponctua sa phrase d'un petit rire, du plus loin qu'elle se souvienne c'est bien la plus longue durée sans se parler tout les deux, ne serait-ce que par message, elle aurait pu relancer la discussion après la soirée, envoyer un message, essayer de passer outre, mais ça a été au dessus de ses forces, la honte avait pris une trop grande place et la peur du rejet également, elle a déjà mal vécu le moment dans la salle de bain, alors si il en avait rajouté une couche elle s'en serait difficilement relevée. "nan t'inquiète...c'est pas grave..." elle n'osait pas trop s'aventurer dans ce sujet, un terrain glissant, dangereux, mais il fallait bien crever l'abcès un moment ou un autre, les choses avait été faite et revenir en arrière était actuellement impossible, "...je comprends que tu ne l'ai pas fait..." un silence de quelques secondes se mêla à sa phrase, puis dans une grande respiration elle finit par lâcher la bombe, "...moi je n'aurais pas du agir comme je l'ai fait, c'était une erreur."

le bord de plage en paysage, ils marchent sans vraiment savoir où ils vont. et y a son petit rire qui résonne dans le silence qui pèse autour d'eux. qui lui réchauffe un peu le coeur parce qu'il se rend compte que ça lui avait manqué de la voir sourire et de l'entendre rire. une atmosphère plus légère qui ne dure pas bien longtemps puisqu'il porte la conversation sur cette soirée dont ils doivent tous deux parler. fran, elle a beau comprendre qu'il ne soit pas allé vers elle après les événements sur le campus, zeke n'en est pas moins désolé. parce que cette discussion qu'ils ont maintenant aurait pu avoir lieu bien avant s'il avait pris la peine - et d'une certaine manière aussi le courage - de faire un pas dans sa direction. et qui sait où ils en seraient aujourd'hui, bien moins sur la défensive sans doute. elle se blâme pour ce qu'il s'est passé lors de la soirée et zeke, il a beau lui en avoir voulu l'espace de quelques secondes, il ne peut pas décemment la laisser porter toute seule la faute. évidemment, qu'elle n'aurait pas dû lui parler de ses sentiments alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool, mais zeke n'aurait pas non plus dû réagir comme il l'a fait. il sait qu'il l'a blessé, qu'il s'est montré comme un connard donnant raison à tous ceux qu'ils le nomment ainsi. mais il était pas préparé, son cerveau pas en état de fonctionner - et il se cherche sans doute des excuses pour justifier son comportement. moi non plus. simple réponse qu'il prononce sans la regarder parce que le mot erreur lui donne la nausée. il se demande zeke, ce qu'elle considère comme tel. ses avoeux, son baiser, ou tout simplement tout ce qu'elle ressent au fond d'elle. même si je t'avoue que certains passages sont flous. il ne s'en cache pas parce qu'il pensait tout bonnement se souvenir de rien après la soirée, mais que les traces sur son corps restent en rappel de ce qu'il a fait. mais je me souviens d'être parti comme un voleur et c'était pas correct. je me trouverais bien mille excuses, mais je suis pas certain que ça change quelque chose. pour lui, en tout cas.

elle se rend compte une fois le mot prononcé qu'elle n'aurait pas du employer ce terme, non pas qu'elle regrette ses mots ou ses gestes de l'autre soir, mais plutôt le moment choisi pour le faire, zeke était bourré et sacrément amoché, il garde d'ailleurs encore quelques traces de la bagarre. quand il lui annonce que certaines choses ne sont pas tout à fait clair pour lui, frances ne peut s'empêcher de se demander lesquelles, elle sait très bien que de sa part, l'oubli n'est pas volontaire, vu le taux d'alcool qu'il avait dans le sang et surtout les multiples émotions durant cette soirée, elle se permet juste un froncement de sourcils, intriguée. puis vient le moment des excuses du jeune homme, ça lui fait du bien à fran de les entendre, parce que dans la salle de bain l'autre soir elle avait senti le monde s'écrouler sous ses pieds, elle en a versé des larmes, de colère envers elle mais aussi envers zeke, parce qu'au final ce soir là elle voulait juste le soigner, et elle s'est retrouvée à devoir avouer des sentiments naissants, encore tout frais dans son esprit. "je mentirais si je te disais que je l'avais bien pris..." elle se laisse aller à un petit rictus avec de faire une petite moue à la fin de sa phrase. emmitouflé dans la veste du jeune homme, la question lui brûle les lèvres, elle se sent comme obligée de demander, pour pouvoir avancer cette discussion qui leur fera du bien à tout les deux sans aucun doute. "quand tu parles, de passage flous...c'est à quel moment de la soirée que tu fais allusion ?" parce que fran ne veut pas gaffer et si les souvenirs de zeke lui font faux bon, c'est peut être pour une raison.

zeke, il s'excuse avec sincérité, assume sa part dans les fautes qui tendent à les éloigner. il sait qu'ils ne peuvent plus revenir en arrière, mais il est prêt à tout pour passer au delà de cette difficulté et mieux se retrouver. parce que fran compte énormément à ses yeux, qu'il ne le montre sans doute pas toujours comme il le voudrait, mais qu'il ne pourrait supporter son absence. depuis qu'elle est entrée dans sa vie, elle lui a fait découvrir une toute nouvelle facette de sa personnalité. tantôt trop douce pour être réelle, tantôt furieuse et impulsive. cette deuxième partie qu'il ne connait que trop bien, mais qui s'exacerbe quand il s'agit de la savoir en sécurité. zeke, il se dit que c'est peut être mieux qu'il soit fils unique parce qu'il pourrait pas supporter de devoir constamment être sur le qui vive auprès d'une petite soeur, comme il le fait avec frances. mais est-ce réellement ce qu'il ressent ? cette relation fraternelle qu'il hurle sur tous les toits. il sait pas et sans doute qu'il ne veut pas savoir, se voile la face pour ne pas sombrer dans un manque de contrôle qu'il ne peut accepter. et qu'elle lui rappelle que cette soirée l'a blessé lui pince le coeur. zeke, il le sait pertinemment qu'il a merdé, qu'il aurait mieux fait de se taire au lieu de les pousser tous les deux à parler. mais ce qui est fait est fait et y a une partie de lui qui lui fait ressentir une forme de colère qu'elle vienne appuyer sa faute, le blâmer un peu plus alors qu'il se refuse de la mettre encore plus mal en l'accusant elle de ses tords. y a les mots qui lui brûlent les lèvres de lui faire comprendre que lui non plus n'a pas apprécié d'être pris de court de la sorte, mais parce qu'il veut vraiment avancer et non reculer il les refrène et les garde pour lui. non mais je me souviens de tout.. de tout sans exception ou du moins ce qu'il pense être l'intégralité de la soirée. de son arrivée à leur discussion en passant par leurs baisers et la baston. c'est juste que.. je sais pas, c'est pas toujours très net dans ma tête. sourcils froncés il essaie de s'exprimer sans trouver les mots qui retranscrirons ses pensées. s'il se souvient de la soirée, les détails lui manquent ou lui paraissent flous, comme irréels. par exemple je me souviens de mettre battu - en même temps comment ne pas s'en souvenir - mais pas comment ça s'est passé. je me rappelle de ce qu'on s'est dit juste que l'image est floue et les mots dans le désordre.

elle pense pouvoir s'en sortir, ne pas devoir reparler des baisers, des mots prononcés avec sincérité par frances, mais elle avait seulement mal compris les propos du brun, il se souvient, de chaque instant, chaque mot, chaque action, elle sent son coeur s'emballer, et cette sensation de vouloir se cacher, fuir ses responsabilités et ses actes passés. elle lâche un simple "oh..." quand il lui annonce avoir tout les souvenirs en tête, en vérité elle s'en doutait, sinon il l'aurait forcément rappelée en rigolant au bout du fil, se plaignant d'une gueule de bois atroce et d'un black out total, mais ça n'a pas été le cas, mais inconsciemment, comme pour se rassurer, elle voulait qu'il est oublié, tant pis si ça fait mal, tant pis si elle devait à présent réfréner ses sentiments qui sont bel et bien là, parce qu'en sa présence elle est différente fran, différente de quand elle est avec ses autres amis garçons. frances a toujours entendu que les évènements n'arrivent pas par hasard, et là ce rendez vous organisé par kylian ça n'en est pas un non plus, zeke et frances étaient destinés à se voir aujourd'hui, pour mettre les choses à plat, pour crever l'abcès qui les rongent depuis quelques jours. "je regrette pas ce que j'ai dis ou fait." finit-elle par lâcher. elle est sincère, il fallait qu'il le sache, que ce n'était pas que sur l'instant, qu'elle le pensait réellement. "je regrette juste la manière dont ça a été fait." un poids en moins sur les épaules elle se sent légère frances, mais elle n'en a pas finit, parce qu'elle ne veut pas que cette révélation change tout, même si obligatoirement, tout ne sera plus pareil. "je regrette parce que j'ai cru te perdre à cause de ça, et je veux pas zeke, rien que d'y penser ça me tue." elle essaye de trouver les mots, de ne pas faire preuve de maladresse ou d'utiliser des termes qui pourraient être mal compris. "ton amitié est beaucoup trop importante pour moi...je voulais pas tout gâcher."

zeke, il veut lui faire comprendre que même s'il était complètement bourré il n'a rien oublié de ce qu'il s'est passé. que même si les souvenirs sont flous ils n'en demeurent pas moins présents. et dans le fond il se demande s'il n'aurait pas mieux fallut qu'il oublie tout, qu'elle soit la seule à se souvenir de ces événements. peut-être que la situation aurait été plus facile à gérer pour elle, comme pour lui. fran, elle lui fait tourner le regard dans sa direction quand elle prend à nouveau la parole, le surprend à assumer ses actes avec un tel sérieux qu'il ne sait plus vraiment où se mettre quelques secondes. zeke, même s'il savait qu'il allait bien falloir qu'ils mettent les choses au clair, qu'ils mentionnent ce qu'il s'était passé, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui révèle que l'unique chose qu'elle regrette c'est la façon dont les événements se sont déroulés. et y a mille questions qui se bousculent dans sa tête, alors qu'il se bataille pour comprendre la signification de ses paroles tout en refusant de se prendre la tête dessus. fran, elle dit tout ce qu'elle a sur le coeur et tout ce qu'il a sur le sien en même temps. parce que zeke, il veut exactement la même chose à savoir ne pas perdre cette amitié si chère à son coeur. seulement il se demande comment tout pourrait redevenir normal entre eux maintenant qu'il sait ce qu'elle ressent pour lui et qu'elle a compris que ses sentiments ne sont pas partagés. maintenant qu'il y a cette différence qui même s'ils refusent de l'admettre mettra toujours une forme de distance entre eux. comme à cet instant où il aimerait juste la prendre dans ses bras, lui dire que tout ira bien, que tout va bien et que jamais elle le perdra. cet instant où il aimerait faire tout ça, mais hésite parce qu'il a peur de l'ambiguïté, peur que ses mots et ses actes puissent avoir pour elle un sens différent de celui qu'il veut donner. alors il soupire zeke, parce qu'il voudrait pouvoir lui dire que cette soirée n'a rien gâcher, mais au fond il sait que ce n'est pas totalement vrai. je sais pas quoi te dire fran.. et il s'arrête sur ces mots, stoppe leur avancée et porte son regard sur elle. un nouveau soupire s'échappe de ses lèvres pour atténuer cette sensation de devoir prendre une décision qui les affectera tous les deux. je comprends pas.. si notre amitié est si importante pourquoi elle suffit pas ? il se rend compte que sa question n'a aucun sens après ce qu'elle vient de lui dire. mais zeke il ne peut pas s'empêcher de penser que si elle tenait à leur amitié elle ne se serait jamais laissée développer des sentiments pour lui comme lui l'a fait avec elle. je veux dire.. je sais que ça se contrôle pas même si je comprends toujours pas pourquoi, mais je pensais juste que.. je sais pas. il se perd dans ses explications et c'est pas dans son habitude pourtant de ne pas faire preuve de franchise et de ne pas être direct. c'est qu'il pèse chacun de ses mots, que ses pensées se bousculent et rendre sa réflexion floue. c'est juste que tu penserais pas tout ça si tu t'étais contenter de notre amitié comme je l'ai fait. peut être qu'il sera blessant encore une fois, peut être qu'elle comprendra. mais maintenant qu'ils sont là à parler calmement avec honnêteté il peut pas laisser des non dits et ne pas totalement percé l'abcès.

c'est son coeur à frances qui parle, faut dire que le lieu, l'ambiance paisible, ce tête à tête, tout ça joue beaucoup et ça ne sert plus à rien de mentir comme zeke se souvient absolument de tout ce qu'elle a dit l'autre soir. elle voit bien son désarroi après son petit discours, elle en a peut être encore trop dit mais elle en avait besoin, c'est lourd à garder pour soi et c'est peut être égoïste de ne pas le faire mais tant pis. elle le voit s'arrêter et fait de même à son tour, ils sont maintenant face à face, se regardant l'un et l'autre, elle voit bien qu'une chose le tracasse, et puis voilà qu'il met sa question sur le tapis, sourcils froncés, regard interrogateur, elle n'est pas certaine de comprendre là où il veut aller. puis il enchaîne, elle se sent comme coupable de n'avoir pas freiner son coeur, comme si elle avait pu contrôler tout ça, comme si elle l'avait choisi, mais c'est pas comme ça que ça c'est passé, elle est paumée aussi fran, elle aurait préféré que tout reste comme avant, qu'ils ne soient pas là à se regarder dans le blanc des yeux, mais ça c'est passé différemment, c'est comme ça, elle n'y peut rien même si zeke pense le contraire. "j'ai rien prévu de tout ça zeke..." elle veut lui faire comprendre que tout est allé trop vite pour elle et qu'elle a pas géré. "...je vais pas m'excuser d'un truc que je contrôle pas, tu comprends ?" elle sent que le volume de sa voix augmente alors elle essaye de se calmer, il n'y a aucun raison de s'énerver, c'est son égo qui parle, elle le sait. "mais maintenant que je sais que ce n'est pas réciproque je vais passer outre, je vais m'en remettre." petit rire incontrôlé, elle devait se faire une raison, elle aurait du s'en douter et il n'a pas tord finalement, elle aurait du se contenter de l'amitié qu'ils avaient. la douleur sera sans doute présente pendant quelques jours, semaines, elle n'en sait rien, cette sensation de vide dans le coeur lui fera bizarre un temps, et puis malgré tout la vie continue, ce n'est ni la première fois, ni la dernière que ça lui arrivera, c'est juste qu'elle aurait préféré que ça ne se passe pas avec zeke. "je voulais pas qu'on en arrive la, je te promets." elle parle en totale franchise, comme rarement elle l'a fait, du moins avec d'autres, parce qu'elle a toujours su qu'avec zeke il n'y avait aucun tabou et que le jugement ne serait jamais présent, enfin jusqu'à maintenant.

il a conscience que sa réflexion est biaisée par sa propre perception des relations sentimentales. zeke, il a du mal à comprendre qu'on puisse s'enticher de quelqu'un aussi jeune, qu'on puisse vouloir s'enfermer dans un couple et s'empêcher de profiter de ses jeunes années. et il peine à s'ouvrir, à se laisser porter par ce qu'il pourrait ressentir. le problème c'est qu'il aime beaucoup trop sa vie actuelle pour vouloir la changer, qu'il a besoin d'avoir le contrôle sur ce qu'il pense et ce qu'il ressent de crainte de ne plus être maître de sa vie. zeke, il refuse aussi que son existence repose sur celle de quelqu'un d'autre. il aime bien trop sa liberté pour accepter qu'on lui mette une chaîne au pied. et il sait que cette opinion n'est pas partagé, il s'est déjà confronté à quelque d'autre à ce sujet. il se doute que frances fait partie de ces romantiques qui attendent l'homme qui fera battre leur coeur et qui saura allumer la flamme de leur amour. c'est pour ça qu'il peine à comprendre zeke, pourquoi lui ? parce qu'il n'a rien de ce preux chevalier qui débarque sur son cheval blanc. qu'il a toujours été clair dans ses intentions avec les femmes et dans son non désir de se poser. il ignore jusqu'à même les sensations d'être amoureux, lui qui se ferme les portes à tout élans de faiblesse. fran, elle est piquée par ce qu'il dit et ça se sent dans sa façon de parler, d'hausser le ton puis de se calmer. c'est compréhensible parce qu'elle se frotte à un mur qui n'a jamais assumé la présence d'un coeur dans sa poitrine. elle déclare que ses sentiments sont réels et tant pis s'ils ne sont pas partagés et zeke ça le pique un peu parce qu'il a beau dire que c'est le cas au final il a aucune certitude de ce qu'il ressent. zeke, il sait juste que ce n'est pas ce qu'il pense parce que, quoi qu'il arrive, jamais il ne se laissera l'opportunité de réfléchir autrement. c'est pas ça.. les phalanges qui frottent son front alors qu'il a les paupières closes. il sait plus comment s'exprimer pour se faire comprendre parce que lui même peine à se suivre. et elle ne peut pas dire ce qu'il n'a pas dit quand lui même ne sait pas avec certitude ce qui se passe dans sa tête. et comment tu peux en être sûre d'ailleurs ? la question sort de nulle part, mais si naturellement qu'elle semble avoir été au dessus des autres depuis tout ce temps. je veux dire.. qu'est ce qui te fait dire que c'est de l'am.. que c'est plus que de l'amitié que tu ressens et pas simplement une forte complicité où se mêle un semblant d'attirance ? il parvient même pas à prononcer le mot amour tant il se ferme à l'idée qu'elle puisse en ressentir à son égard. et la question prend tout son sens quand on sait que c'est ce qu'il pense de ses propres sentiments. zeke, il tient énormément à elle et depuis qu'elle s'est montrée plus avenante envers lui, y a cette partie de lui qui s'ouvre à d'autres possibilités avec elle. possibilités qu'il ne voit que comme une amitié améliorée parce qu'il refuse de se dire que ça puisse être autre chose.

sur l'instant, frances aurait envie de le prendre dans ses bras, de s'excuser encore et encore et qu'ils partent dans un fou rire dans les bras l'un de l'autre, se moquant de la situation qu'ils étaient en train de vivre, mais elle savait au fond d'elle que ça n'arrivera pas, parce que le sujet est trop sensible pour en rire. elle aurait aimé que son coeur se tourne vers un garçon lambda, que tout ce fasse naturellement et réciproquement, dans les règles de l'art, fran c'est une éternelle romantique, depuis l'adolescence et les films à l'eau de rose qu'elle adorait regarder encore et encore, elle en rêve de sa fin heureuse, de son moment ils vécurent heureux, et plus les années passent, plus elle se demande si elle le vivra un jour ou si elle est destinée à finir seule avec huit chats et trois chiens, non pas que la présence d'animal lui déplaise, elle préférerait juste se réveiller le matin avec le baiser de l'homme qu'elle aime et pas des léchouilles avec une odeur nauséabondes d'un bichon maltais. quand zeke la questionne sur la véracité de ce qu'elle avance elle se retrouve prise de court, elle n'y avait pas réfléchi tout simplement parce que c'était la première fois que ça lui arrivait, elle en a eu des flirts, des amourettes d'été, des baisers volés, mais là c'est différent. elle l'a bien senti son coeur qui s'emballe, les frissons dans tout le corps et ces putains de papillons dans le ventre. "j'en sais rien zeke... pour moi l'attirance c'est avant tout purement physique..." elle essayait de trouver les bons mots pour exprimer sa manière de penser. "...je veux dire par là que oui tu es mignon..." elle sentit ses joues rosirent, elle se sentait comme gênée de le lui dire alors qu'elle le lui avait déjà dit des centaines de fois. "...mais c'est pas que ça qui me plaît chez toi." elle baissa les yeux, elle avait l'impression de s'embourber sans jamais pouvoir se sortir de là. "mais c'est bon, t'inquiète pas, je vais pas te dire 'ouais oublie ça' mais plutôt, je n'ai plus l'intention d'y penser." elle espérait avoir été clair dans ses mots, un petit sourire qu'elle espérait rassurant sur les lèvres. chacun regardait l'autre, puis finalement elle osa, avec le risque de se prendre un refus, mais ça ne serait pas le premier venant de zeke finalement. "ça te dérange que je te prenne dans mes bras, sans aucune ambiguïté, juste...comme ça ?" une chance sur deux qu'il refuse et si c'était le cas, ça lui ferait mal mais elle comprendrait.

la question est osée, même mal placée, si ce n'est malaisante. mais zeke, elle lui brûlait tellement les lèvres qu'il n'est pas parvenu à la retenir. ça le taraude de savoir comment, pourquoi, de connaître ce qu'elle ressent pour être certain qu'elle ne fasse pas fausse route. parce que lui même le sait qu'elle n'est jamais tombée amoureuse avant, qu'elle n'a eu que des petites histoires qui n'ont jamais rien donné. et il se dit intérieurement que c'est peut être simplement une affection trop forte pour être considérée pour de l'amitié, mais différente de celle que représente l'amour. il se raccroche à cette idée parce qu'il a du mal à entrevoir ce que leur relation va donner si ce n'est pas le cas. et s'il n'avait pas peur jusque là, il sent la crainte se loger au creux de son estomac - une sensation nouvelle et désagréable qu'il espère cesser très vite. frances, elle lui explique ce qu'il se passe dans sa tête, la réflexion qui l'a mené à exprimer ce qu'elle ressent pour lui. zeke, il sourit malgré lui au compliment caché, juste quelques secondes avant de, de nouveau, se concentrer. parce qu'elle lui dit qu'il n'y a pas que son physique qui lui plait et il se demande, zeke, ce que peuvent bien être ces autres caractéristiques qui l'ont charmé. il a envie, si ce n'est besoin de savoir, mais il est conscient que ce n'est pas une chose qu'il pourrait se permettre de lui demander. un jour, peut être, mais pas ici, pas maintenant, pas alors que toute cette histoire est encore fraîche dans leur esprit. et dans tout ce qu'elle lui dit, il retient le fait que l'on puisse être attiré par quelqu'un spirituellement sans pour autant avoir des sentiments. il sait pas pourquoi il fait ça, zeke, pourquoi il s'accroche autant à l'idée que tout ceci n'est qu'un mal entendu, qu'il suffit qu'ils s'en rendent compte pour que leur histoire reprenne comme avant. le déni, sûrement. je vois.. il ment presque, zeke, toujours dans sa propre réflexion, le front légèrement plissé à force de réfléchir. il a du mal à la suivre, à comprendre le fond de ses pensées, parvient tout de même à saisir le fait qu'elle veuille refouler ce qu'elle ressent pour le bien de leur amitié. et même si ça le rassure, zeke sait que ce n'est pas sain. ni pour elle, ni pour lui. et quand elle lui demande une étreinte c'est cette gêne qu'il redoutait qui le prend de court. parce qu'il craint le malentendu, il a peur que leur proximité puisse au final la blessé plus que s'ils prenaient leurs distances. je sais pas si c'est une bonne idée, fran.. les mots sortent avant qu'il ne puisse trouver une solution entre deux. zeke, il la regarde et il la connait suffisamment pour savoir qu'elle est déçue, qu'elle aura beau dire qu'elle comprend, une part d'elle sera tristesse. et ça le bouffe que, quoi qu'il fasse, rien ne soit aussi parfait que ce qu'il désire. oh et puis merde. tant pis si son geste nourrit l'ambiguïté, tant pis s'il n'a pas nécessairement la même signification pour eux deux. mais il la prend dans ses bras parce que lui aussi a besoin de retrouver le contact avec elle. courte étreinte qu'il aurait aimé faire durer, mais qu'il fait cesser pour ne pas trop s'y accrocher. tout va bien entre nous, du coup, non ? en apparences au moins.

elle essaye par le regard de lui faire comprendre qu'il peut lui faire confiance, qu'elle est adulte et loin d'être bête, qu'elle a compris et que va juste falloir lui laisser le temps de digérer mais qu'elle n'ira pas plus loin. fran ressent l'hésitation dans le regard de zeke après sa demande, elle se questionne, savoir si c'est trop tôt, si elle aurait mieux fait de se taire, et elle commence déjà à regretter d'avoir parler trop vite. la réponse de zeke est sans appel et lui parait logique, elle comprend, acquiesce d'un mouvement de tête, un peu déçue mais au final elle s'en doutait. elle a merdé, elle a joué avec le feu et elle s'est finalement brûlé un peu trop les ailes. elle lui adresse tout de même un sourire amical, pour qu'il voit qu'elle ne lui en veut pas et de toute manière elle n'a aucune raison de le faire. et alors qu'elle détourne le regard elle sent ses bras autour d'elle, une étreinte qui l'a surprend mais qui lui fait du bien, quelques secondes où elle oublie ses conneries et où elle se sent comme avant avec lui. frances a à peine le temps de poser ses mains dans le dos du jeune homme qu'il se libère, quelques secondes tellement agréable pour la brune qui se sent comme apaiser et limite même rassurée. "merci." lui dit elle en souriant, c'est fou comme les petites choses de la vie, les petites habitudes auxquelles on est habitué manquent quand on y a plus le droit. elle ne le regarde pas, mais elle sent que quelque chose reste en suspens, elle connaît zeke et elle sait qu'une question va arriver, et ça ne loupe pas. certes, entre eux tout était d'une froideur glacial depuis la soirée, les évènements juste avant celle ci d'ailleurs n'avait rien arrangé, mais de son côté fran n'avait pas de rancœur, du moins pas envers lui, elle s'en était beaucoup voulu à elle même, regrettant son geste, ses mots, mais il fallait aller de l'avant. "pour moi tout va bien." petit sourire qui redressait ses pommettes, elle le regardait là tout penaud, alors pour détendre l'atmosphère elle lui tendit la main, attendant qu'il la serre à son tour, "bonjour frances hamilton, enchantée de te rencontrer." et elle se met à rire, espérant que zeke la suive dans son délire, parce que le vent est assez froid aujourd'hui pas besoin qu'ils en rajoutent une couche.

ses pensées sont paradoxales parce que d'un côté il a cette envie insoutenable que tout reprenne comme c'était avant cette soirée, d'un autre il ne peut s'empêcher de penser à ce que ses dires ou ses actes pourraient engendrer. et c'est de la que lui vient cette indécision quand elle lui demande de l'étreindre. zeke, il ne sait plus tellement comment se comporter avec elle et c'est une des choses qui l'embête le plus dans cette situation - ne plus pouvoir être eux même. mais les habitudes sont trop ancrées pour être ignorées et il craque bien trop vite zeke. il ne peut pas s'empêcher de craquer face à ce petit minois qu'elle lui offre malgré elle. c'est qu'elle ne le fait sans doute pas exprès, que ses prunelles sont la plupart du temps si douces qu'elle appellent à la câliner. alors, évidemment qu'il craque zeke, qu'il lui offre ce qu'elle a demandé et ce qu'il désirait lui aussi. une étreinte vite écourtée pour ne pas trop s'y attacher, ne pas s'y perdre et repartir sur le mauvais pieds. et il a besoin de savoir zeke, si tout va bien entre eux, si cette mauvaise histoire est derrière eux. il s'inquiète beaucoup trop alors que ça ne lui ressemble pas. lui qui prend toujours la vie comme elle vient sans se soucier de demain se retrouve confronté à une sensation nouvelle. mais frances reste frances et elle a l'art de le faire sourire. elle détend l'atmosphère en se présentant à lui comme s'ils se rencontrant pour la première fois, signe qu'ils peuvent reprendre leur relation depuis le départ et faire table rasse de ce qu'il s'est passé. zeke leahy, plaisir partagé. puis y a le rire jamais bien loin qui éclate contre ses lèvres alors qu'il entoure ses épaules de son bras, dépose un baiser sur sa tempe comme il l'aurait fait autrefois. maintenant qu'on est là, ça te dit d'aller faire quelques tours de manèges ? et si t'es sage, barbe à papa. il propose innocemment, rien qu'un moment comme ils peuvent le partager. tous les deux, comme au bon vieux temps où aucun problème ne s'imiscait entre eux.