otb - anka felis

pseudo/prénom : maux roses, cynthia. pronom à utiliser : elle. âge/pays : vingt-huit ans, fr. présence sur le forum : principalement le soir et les weekends en fonction des périodes. un petit mot : coeur sur vous mes amours

- avançons vers nos chairs chéries
avançons vers nos chairs guéries -
elle perce le silence de mort de ses lippes enragées, hurle en écho contre les murs froids jusqu'à s'époumoner. paralysée par la douleur qui tord son bassin elle en oublierait presque ces quatre murs entre lesquels elle gît depuis des mois. terrorisée non plus par l'ombre qui, dans la pénombre, fait d'elle sa proie, mais par cette sensation que la vie est sur le point de la quitter, persuadée de voir son pronostic vital engagé. douce fleur cueillie à la rosée de sa maturité, déracinée elle s'est vu par la violence et l'horreur se faner. et jour après jour ses pétales sont tombées. jour après jour elle a laissé son âme se dessécher.
ses pas lourds résonnent dans l'escalier et finalement il lui apparaît. les iris embrumés, elle devine sa carrure et ses airs rustiques au travers du halo lumineux. puis cette odeur poivrée, ces effluves trop souvent sur sa peau collées qui lui filent la nausée - plus encore que le souvenir abattu de son corps lourdement posé sur le sien. l'ouïe réduite à un bourdonnement assourdissant elle ne l'entend qu'à peine la sermonner, lui hurler le nombre de fois qu'il lui a demandé de la fermer. mais face à sa pâleur lui même devient blême - la stupeur aux traits de découvrir ce qu'elle s'est évertuée de lui cacher. comment aurait-il pu le deviner ? elle si frêle dans ses habits déchirés, elle dont même les plus grandes atrocités n'ont pas su gâcher sa beauté. rien, absolument rien, pour trahir l'être se formant au creux de son ventre quand depuis des mois elle cache ce qui grandit dans son antre.
agenouillé entre ses cuisses ouvertes, ses mains se meuvent avec une délicatesse qu'elle ne lui connait pas. ces tremblements traîtres de l'angoisse qui l'accable à son tour. douceur, douceur, es-tu la marque de ce coeur que le monstre cache ? douceur, douceur, as-tu ta place ?
il est malheureusement trop tard pour sa rédemption,
ou peut-être portera-t-elle un nom.
coule, coule l'hémoglobine jusqu'à ce qu'elle la mette en sourdine.
elle perd connaissance, pousse son dernier souffle
au moment même où son eden inspire pour la première fois.

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elle a les traits séraphiques et le minois innocent, la gamine. elle partage les iris où brûle l'ébène et la crinière fauve de sa mère - foudroyant le palpitant pécheur de karl. menu corps semble si fragile lorsqu'elle s'aventure à courir à travers les champs, et pourtant. elle est rusée la môme qui s'extirpe de sa chambre pour espionner le manteau nocturne. elle est obstinée, critique, brutale dans sa franchise ingénue. elle est solaire, les pulpeuses vaillamment retroussées, suintant de cette malice insouciante caractéristique des années juvéniles. elle est lunaire dans ses fluctuations émotionnelles, céleste par ses songes étincelants d'un imaginaire utopique. elle est passionnée par ce qui l'entoure, curieuse du monde et de ses mystères. la môme s'interroge de tout et sur tout, mais ce qui la fascine ce sont les astres qu'elle parcourt en initiée. elle en connaît les nominations et les histoires, récite les mythes et en forge d'autres. de ses phalanges grêles elle les esquisse parfois les paupières fermées en décalcomanie des dessins que sur ses rétines sa mémoire parvient à former. ces astres synonyme de liberté qui la captive - oubliant dans la pénombre de son exil qu'elle puisse être captive.
prisonnière sans avoir conscience de l'être, danse, chante, brille petite étoile.
wendy s'échappe au pays imaginaire
de poudre de fée l'existence vient saupoudrer
aveugle de toutes atrocités.

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karl.

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anka.

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korey