betsy mills

BETSY MILLS
"i could be a pretty girl
i'll lose myself in you"
lucy boynton | love actually


age : vingt-cinq ans et parfois l'impression que sa vie lui file entre les doigts. date et lieu de naissance : onze novembre quatre vingt seize, manchester (uk) job ou études : doyenne (cpe) remplaçante au lycée de cornelius. adresse : beaver street, depuis peu. mais ses parents possèdent une maison dans hood river.

• british de naissance, betsy ne se souvient que très peu de ses premières année à manchester. elle n'avait que cinq ans lorsque les mills ont mis les voiles direction portland suite à une opportunité professionnelle du paternel. fille unique, choyée, elle n'a jamais manqué de rien pas même d'amour malgré les absences répétées de son père - souvent en déplacement, une fois à la maison il savait se montrer plus que présent. fille à papa assumée, betsy a toujours été plus proche de son père que de sa mère qui, malgré elle, a été à l'origine de cette pression qu'elle s'est auto-infligée.
• c'est à l'âge de treize ans que betsy commence à être complexée. obnubilée par un idéal falsifié par les publicités et réseaux sociaux, elle entre dans une tourmente qu'elle peine à cacher. (tw) atteinte d'un trouble du comportement alimentaire, elle commence par rendre son dîner, puis sauter les repas du midi, puis finalement tout faire pour perdre des kilos qu'elle n'avait plus. une spirale dans laquelle elle était prête à sombrer si le scandale n'avait pas éclatée. on l'a vu, vomir et ne plus se nourrir, s'user et s'exténuer. c'est sans doute la trahison qui est le plus mal passée, quand celle qu'elle pensait être son amie l'a humiliée - la rumeur s'est propagée jusqu'à faire d'elle la risée de l'école.
• après cet événement, betsy avait besoin d'un nouveau départ alors c'est à cornelius que les mills ont déménagé. une nouvelle vie, une nouvelle ville, une nouvelle école - tout pour permettre à betsy de se retrouver et de lutter sans avoir la pression d'être épiée (en dehors de sa mère qui a mis un point d'ordre à contrôler chacun de ses repas) l'entrée au lycée a été une révélation, une bouffée d'air qui lui a permis de prendre le dessus sur ses démons. appréciée de ses camarades comme des professeurs, elle est rapidement devenue populaire au sein du lycée - devenant déléguée de classe, vice présidente du conseil des élèves. sans doute qu'elle s'est surmenée, beaucoup plus qu'elle n'aurait dû, cumulant les clubs et les activités extra-scolaires dans cette quête du profil parfait. cette quête qui a pris des traits de défis par sa rivalité avec philip. dans leur course aux meilleures notes, du meilleur élève, il est celui qui l'a le plus motivé à se surpasser, donner le meilleur d'elle-même. une rivalité qui aura duré trois ans et se sera soldé par une égalité - tout deux ex aequo au titre de major de promo. au fond, betsy aurait pu le remercier pour ces trois années à se pousser l'un l'autre. au final, elle resort légèrement amère - amère contre elle-même de ne rien avoir fait pour l'aider. parce qu'elle est restée spectatrice d'un harcèlement qu'elle n'a jamais cautionnée, sans jamais n'avoir rien tenté pour l'arrêter.
• à peine diplômée, elle s'est envolée, direction l'angleterre sa terre mère. elle a tout laissé derrière elle, famille, amis, amour, sans même se retourner. sans doute qu'elle a voulu s'émanciper, oublier la sentimentale pour se concentrer sur elle, uniquement sur elle et son avenir. c'est à oxford qu'elle a posé ses valises, pour des années d'études de lettres et ce rêve d'un jour être à la tête d'une maison d'édition. elle avait de sacrées ambitions, betsy, une vision précise de cet avenir qui lui a, au détour d'un rien, filé entre les doigts. devenue assistante de son professeur de littérature anglaise, elle s'est attachée à tout ce que l'enseignement avait à lui apporter. elle s'est sentie utile, écoutée, appréciée pour ce qu'elle avait elle même à apporter et c'est tout naturellement qu'elle a commencer à enseigner. une classe, puis deux. les prémices de ce qui pourrait être sa nouvelle voix si elle était parvenue à faire un choix.
• elle semblait heureuse betsy. fiancée, épanouie professionnellement. tout semblait lui réussir et pourtant. il a fallut qu'elle tombe sur un message en voulant commander le dîner, il a fallut qu'elle se remémore tous les indices qu'elle a laissé passer. crise d'hystérie, colère survoltée, elle s'est radoucie un temps pensant pouvoir oublier. mais elle le sait qu'un homme qui trompe une fois, recommencera. l'idée est venue la torturer, bouffant ses nuits et ses journées, jusqu'à se qu'elle se décide enfin à le quitter. une semaine avant les fêtes de fin d'année, la meilleure période pour voir sa vie s'effondrer. c'est chez ses parents à cornelius qu'elle s'est réfugiée, pensant pouvoir éponger sa peine puis rentrer. mais le destin s'en est mêlé et, au détour d'un rien, c'est un emploi à durée déterminée qu'on lui a proposer - remplacer la doyenne du lycée pendant la durée de son congé maternité. c'est sur un coup de tête qu'elle a accepté betsy, persuadée qu'un peu de temps à cornelius lui ferait du bien. loin de tout, de sa vie, de ses soucis. de retour au bercail parce que plus rien ne la retenait vraiment en angleterre.


qui sont tes parents ? : will et june mills, l'harmonie des âmes et un amour sans bavure - l'idylle qui fait battre le myocarde rêveur de betsy. ensemble ils forment un tableau cliché de la bonne famille. un père dans la bourse aux nombreuses absences compensées par une affection non feinte, une mère auto-entrepreneuse pour ne pas dire femme au foyer et une fille, unique, choyée, dorlotée, sans doute un peu trop préservée.
tu as des enfants ? : aucun, si ce n'est ces centaines dont elle doit apprivoiser les noms, les dossiers et les humeurs.
frères et soeurs : fille unique, betsy a récolté toute l'affection de ses parents, oubliant parfois les notions de partage et d'égalité. première dans leur coeur, parce que l'unique à détenir cette place, elle a si longtemps été habituée à être la seule à compter qu'elle cherche dans chacune de ses relations ce qui l'a bercé.
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tes meilleurs amis : elle a beaucoup trop bougé betsy, changé de continent pour laisser les autres entrer dans sa vie et y rester. rares sont ceux qui se sont accrochés et les vrais c'est sur les doigts d'une main qu'elle peut encore les compter. elle est entourée pourtant, mais dernièrement elle a l'impression que sa vie était faite de faux semblant.
tu habites avec qui ? : seule pour la première fois depuis longtemps, parce qu'incapable de rester vivre chez ses parents. elle cherche ses repères, betsy, passe son temps la télévision allumée pour sentir un semblant de compagnie.
tu as un animal de compagnie ? : puka, un berger australien. son fidèle compagnon à l'amour inéluctable. elle s'est battue betsy pour en obtenir la garde allant jusqu'à jouer la carte du coeur brisé.
clubs : cornelius high school, single people, train subscribers.
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tes amours ? : une confiance brisée, un myocarde qu'elle tente doucement de rafistoler. betsy a connu la douleur d'un amour déchu - des fiançailles écourtées par la plus classique des fautes, la tromperie. elle a hésité un moment à pardonner, à tout effacer, tout mettre de côté, mais rongée par le sentiment de n'être pas assez, par la crainte qu'il puisse recommencer, elle a fini par tout couper.
tes ex-amours ? : en y repensant betsy n'est jamais restée célibataire bien longtemps. d'un high school sweat heart elle s'est consolée dans les bras du premier étudiant venu avant de donner son être entier à celui qu'elle pensait être l'homme de sa vie.
orientation sexuelle : si elle trouve la femme belle sous toutes ses coutures, qu'elle n'a aucune honte à regarder les corps des nymphes le sourire aux lèvres, ce sont ceux des hommes qui savent si bien la faire vibrer. hétérosexuelle sans aucune ambivalence, elle a le coeur faible face au masculin.
ta première fois ? : vierge jusqu'à sa dernière année de lycée contrairement aux bruits de couloir qui la décrivaient sous un tout autre aspect. une première fois maladroite avec son amour de jeunesse que la frustration de l'attente a sans doute rendu plus courte que ce qu'elle s'imaginait.
la dernière fois ? : début décembre avec son ex-fiancé, quand elle pensait encore trouver un moyen de le garder auprès d'elle.
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traits de caractère : affectueuse, ambitieuse, attentionnée, audacieuse, avenante, bienveillante, candide, charismatique, compétitive, control freak, créative, cultivée, dévouée, élégante, émotive, empathique, excessive, exigeante (plus avec elle même qu'avec les autres), fidèle, fougueuse, imaginative, impliquée, impulsive, intrépide, juste, leader, loyale, malicieuse, méthodique, nerveuse, obstinée, organisée, passionnée, passionnelle, persévérante, poète, pointilleuse, pudique, rigoureuse, sarcastique, sensible, sincère, sociable, spontanée, susceptible, workaholic.
croyant ou non croyant : elle essaie d'y croire, betsy, de suivre les moeurs dictés par sa mère, mais elle peine. parce que l'esprit trop rationnel, parce que la logique bornée, parce que la sensation que le monde tournerait autrement si un dieu existait.
problème de santé : (tw) elle a souffert d'un trouble du comportement alimentaire au début de l'adolescence. une anorexie diagnostiquée à ses prémices ce qui lui a permis de ne pas complètement sombrer dans la spirale.
complexe : étonnement son corps auquel elle trouve tous les défauts du monde. trop ceci, pas assez cela, betsy ne s'aime pas à sa juste valeur et est sa pire ennemie. complexée par des formes illusoires à l'adolescence, elle se juge désormais disharmonieuse ce qui la freine dans sa relation avec les hommes.

hey macarena !
tes moyens de transport : ses pieds la plupart du temps ou à vélo. si elle a le permis depuis des années elle ne s'est jamais embêtée à conduire.
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signe astro : scorpion qui représente parfaitement la double facette du signe d'eau. aussi piquante que sensible, betsy se laisse porter et parfois emporter par ses émotions qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
tes hobbies : workaholic elle ne se laisse que peu de temps à consacrer à ses passe-temps (parce qu'elle n'a de toute évidence pas suffisamment de temps à passer, justement) mais lorsqu'elle le veut bien - la course, la méditation, le yoga, pâtisser, le macramé, l'écriture, la lecture, les randonnées.
ton rêve : elle avait une image toute construit de ce que serait sa vie - mariée, deux enfants, à la tête d'une maison d'édition. au final elle se retrouve célibataire, bien loin de tomber enceinte et plus attirée par l'enseignement que pas l'édition.
tes phobies : sa plus grande peur est sans doute la solitude, un comble puisque c'est en étant désormais seule qu'elle arrive à se retrouver, se ressourcer. elle a également une peur bleue des méduses alors que les araignées typiquement redoutées ne lui font ni chaud ni froid.
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dans ton dressing : de tous les styles, pour tous les goûts. des jogging du dimanche, à la robe de soirée - de toute façon elle n'en a jamais assez. dans son armoire tout est plié au carré quand dans la penderie c'est par couleur que tout est trié.
dans ta table de chevet : des mouchoirs, un livre, un carnet, un stylo, une brume de lit, une bouteille d'eau, quelques câbles, un ou deux élastiques.
dans ton sac ou tes poches : dans son sac - son portable, des mouchoirs, sa pilule, un petit miroir, un élastique, un baume à lèvres, son porte-feuilles, un style, un carnet, son chargeur, un batterie externe.
dans sa sacoche - son portable pro, son ordinateur, des câbles, un porte-document, sa trousse, ses lunettes.
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android ou ios : ios.
mode : sonnerie (pro), vibreur (perso)
applications favorites : whatsapp, uber eats, netflix, instagram, disney+, ocs, national geographic, bbc news, habits tracker.
3 derniers contacts : sa meilleure amie, sa mère, son proprio.
réseaux sociaux : whatsapp qu'elle utilise plus que les sms, instagram pour rendre sa vie encore plus illusoire.
top 3 artistes spotify : gayle, the offspring, olivia rodrigo.
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aime : ses proches, son chien, courir, méditer, la nature, danser et chanter au milieu de son appartement, les poèmes, la littérature de manière générale, bingewatcher ses séries préférées, les musiques relaxantes, les podcasts, les affirmations positives, l'odeur de la vanille, la vanille tout simplement, le thé chaud ou glacé, être stimulée par des défis, retirer ses chaussures et son soutien-gorge en rentrant chez elle.
n'aime pas : perdre le contrôle, perdre tout court, l'odeur du café et du tabac froid, l'hypocrisie, le manque de respect, les faux espoirs, le manque d'organisation, son corps, son ex (c'est faux, elle le déteste mais l'aime toujours), les méduses, les fruits de mer, retirer les cheveux du siphon et les aliments du lavabo.
films préférés : the kind's speach, love actually, un flic à la maternelle, le grand bleu, le parfum, le cercle des poètes disparus, footloose, to the bone, beauté cachée, august rush, the theory of everything, the notebook, la vie est belle, pretty woman, forrest gump, la ligne verte.
séries préférées : years and years, dark, mindhunter, girlboss, blackm mirror, criminal, chernobyl, westworld, sex education, his dark materials, this is us, the handmaid's tale, modern family, good girls, euphoria.
plat favori : les lasagnes de sa mère dont l'ingrédient secret devait lui être dévoilé juste après son mariage, loupé.
dernier achat : des friandises pour puka.

quand il était petit et qu'on lui demandait phillip tu veux faire quoi quand tu seras grand ? la seule et unique réponse était professeur, il veux enseigner depuis toujours, transmettre son goût du savoir à d'autres, au vue de ses résultats durant sa scolarité il aurait pu donner des cours de mathématiques, de sciences, de chimie, mais c'est les langues qui ont conquis son coeur et plus particulièrement l'espagnol. le voilà donc jeune prof depuis deux ans maintenant et cette année il a eu le privilège d'être à la tête d'une classe, professeur principal d'une des promotions de dernière année. la journée se déroulait bien, les cours s'enchaînaient, et à sa pause de l'après midi un élève vint lui déposer un message écrit sur un post it rose, une écrire linéaire, féminine et très agréable à lire. rendez vous dans le bureau de la nouvelle doyenne, seize heure trente. un coup d'oeil à sa montre, elle indiquait seize heure quinze, il rassembla ses affaires, enfila sa veste et se mit en route vers le couloir qui abritait le fameux bureau. il redoutait un peu ce face à face, car quelques semaines auparavant, alors qu'il était en salle des profs, il avait entendu une conversation entre deux collègues mentionnant la remplaçante de l'actuelle doyenne, et un nom était sortit, un nom qui résonnait à son oreille, il ne l'avait pas croisée depuis la rentrée des vacances scolaires, ne pouvait donc pas être certains qu'il s'agissait bien de la personne à qui il pensait, un homonyme était vraiment peu probable, mais il risquait d'en avoir le coeur net d'ici une dizaine de minutes. le voilà devant la porte sur laquelle était inscrite sur une petite plaque dorée doyenne, il cogna, entendit qu'on l'invitait à entrer et il poussa donc la porte et ... "c'est une blague ?" qu'il lança sans vraiment se contrôler à la vue de la personne assise sur le fauteuil en cuir.

depuis qu'elle a accepté le poste de doyenne remplaçante au lycée de cornelius, betsy a la sensation de patauger au beau milieu de l'océan. et même si elle ne le montre pas, si elle garde la tête relevée et le buste droit, elle peine à trouver ses repères dans une organisation qui n'est pas la sienne. elle rentre souvent tard le soir, les dossiers empilés sur la table basse, pas vraiment capable de s'arrêter une fois rentrée. c'est qu'elle est pas bien habituée à tout ça, betsy, que donner des cours ne lui pose aucun problème, mais que la supervision des élèves et des professeurs revient pour elle à marcher en terre inconnue. au fil des jours elle se familiarise doucement, mais sûrement, avec ce qui sera son quotidien pendant plusieurs mois, se focalisant sur les aspects positifs de cette nouvelle situation. en plus des élèves dont elle s'évertue à connaître au moins de vue tous les noms, c'est auprès de ses collègues professeurs qu'elle se doit de se présenter. chaque jour une nouvelle tête, elle réserve une partie de son après-midi à ce qui pourrait ressembler à une réunion où elle convie un des professeurs - principal notamment - à venir discuter de lui et de sa classe. rien de désagréable pour l'instant même si elle sait pertinemment qu'au milieu de ces noms il y en a un qu'elle évite absolument. ce nom qui la ramène à son adolescence - phillip watson. elle a repoussé le moment jusqu'à ne plus pouvoir trouver d'excuses et c'est non sans un brin de nervosité qu'elle attend qu'il la rejoigne dans son bureau. le nez plongé dans ce qu'elle appelle le bazar laissé par sa prédécesseur elle sursaute presque lorsque résonne les coups contre la porte. alors qu'elle s'attendait à apercevoir le phillip qu'elle a connu, c'est une toute autre personne qui se dessine dans l'encadrement de la porte. pardon ? plus qu'étonnée de cette entrée fracassante, elle se lève, les sourcils froncés pas bien certaine de comprendre ce qu'il se passe. je n'ai pas l'impression d'être une blague non donc vous m'excuserez, mais j'attends quelqu'un donc si vous pouviez repasser tout à l'heure pour discuter de.. tout ça, ce serait gentil, merci. le sourire est poli, mais le ton suffisamment ferme pour lui faire comprendre la désagréable première impression qu'il lui a faite.
@phillip watson — guess who's back (ft.betsy) 2615336557

quand il avait entendu le nom de betsy mills quelques semaines auparavant c'est tout un bloc du passé qui avait refait surface, pour lui les coïncidences comme celle ci était quasi nulle et l'idée d'une homonyme était clairement impossible. et effectivement, en ouvrant la porte, c'est bien sa betsy mills qu'il découvrit face à lui, toujours cette blondeur, ces traits fins, ce regard perçant, et ces petites fossettes...bref. le choc fut tel que les mots sortirent de sa bouche sans qu'il ne contrôle quoi que ce soit, et visiblement son entrée fut un échec, un bonjour serait mieux passé effectivement. la demoiselle le regardait fixement, les yeux ronds et un peu surprise d'une telle familiarité sans doute, puis elle lui annonça qu'il n'était pas le bienvenu pour l'instant, qu'elle attendait quelqu'un. sourcil froncés, lip ne comprenait pas tout, il regarda à nouveau sa montre, pensant s'être trompé dans l'horaire mais non elle affichait à présent bel et bien seize heures trente. il fouilla dans sa poche de pantalon du bout de ses doigts puis en sortit le post it rose à présent froissé où était indiqué le rendez vous. "je. pardon oui." qu'il bégaye avant de lui montrer le bout de papier, "je crois que c'est moi le rendez vous." qu'il finit par dire avec un sourire gêné. ses souvenirs ne trompent pas, c'est bien elle, cette fille qu'il avait autant détesté officiellement qu'aimer secrètement pendant trois années, mais elle, elle ne semblait pas le remettre. il se décida à entrer puis s'installer face à elle, la fixant un peu étrangement comme si il voulait lui faire passer un message par le regard. elle n'avait pas tant changé, bon elle était plus femme qu'à l'époque, mais elle ressemblait encore à la betsy de ses souvenirs et c'était assez perturbant de la voir ici, après quelques années, dans ce bureau. les mains un peu moites, il attendait maintenant de savoir le pourquoi de sa venue ici.

tendue par ses courtes nuits de sommeil, la nervosité en prime de retrouver celui qui s'apparenterait à un fantôme du passé, elle tente de rester professionnelle alors que tout en elle la pousserait à hurler. un ras le bol général qui la rend plus irritable qu'à l'accoutumée et cette douleur qu'elle essaie vainement de masquer derrière ses beaux sourires et sa parure toujours soignée. alors peut-être qu'elle semble froide, qu'elle monte un peu le ton. sans doute qu'elle le congédie un peu trop vite, mais c'est un effort conséquent que de ne pas lui hurler dessus et l'envoyer balader. mais face au désarrois soudain de son visiteur, elle comprend bien vite qu'elle a fait fausse route. betsy, elle reste scotchée face au post-it qu'elle a adressé à phillip, confuse concernant l'homme qui se trouve face à elle. elle se demande si le papier n'a pas atteint son destinataire, si sa mémoire lui fait défaut ou si, par un hasard malicieux, elle se retrouve face à un homonyme de celui qui aura, d'une certaine manière, marqué ses années lycée. silencieuse, de nouveau assise sur son siège, elle ne peut se retenir de l'observer sous toutes ses coutures captant par la même occasion le regard appuyé qu'il lui lance. et elle cherche, elle cherche dans sa mémoire les souvenirs du phillip qu'elle a connut. elle est pourtant certaine de se souvenir de lui comme s'il s'était vu la veille. de ses petits yeux vifs à sa carrure qui lui a valut des années de moquerie. mais ces traits, il y a quelque chose de plus mature, mais qui le ramène à ce gamin qui lui en a faire vivre des verts et des pas mûres. et soudain elle comprend. cette entrée, cette blague qu'il a mentionné. il a changé, c'est pas rien de la dire, mais il lui semble pouvoir reconnaître celui qu'elle a connu dans les traits de son visage et dans ce comportement à la fois gêné et nerveux. lip ? c'est familier, appuyé plus qu'elle ne l'aurait souhaité, mais c'est parce qu'elle peine à camoufler sa surprise. désolée je.. disons que je t'ai pas vraiment reconnu au premier coup d'oeil. c'est à son tour de se sentir gênée d'être restée fixée sur l'idée qu'elle avait de lui de leur époque du lycée.
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les voilà face à face, le regard fuyant mais scrutant les moindres détails de l'autre, comme si ils venaient de voir surgir un fantôme dans ce bureau, un fantôme du passé peut être, une version d'eux adolescents qui doit traîner telle une ombre dans leurs dos. il comprend vite qu'il n'a pas fait fausse route, que c'est bien elle, qu'il est de nouveau face à celle qui était sa rivale et son désir de prépubère, après tout ce temps, ça lui fait bizarre au garçon. puis s'échappe d'entre les lèvres de la demoiselle ce surnom qu'il se traîne depuis le collège, remplaçant au final son prénom pour prendre cette place. il comprend dans son ton qu'elle est déboussolée, autant que lui si ce n'est plus, faut dire que ce n'est pas anodin ce genre de retrouvailles, de base ça se déroule durant des soirées d'anciens élèves à siroter des cocktails bon marché en se rappelant le bon vieux temps, riant des têtes sur les photos de l'album de promo, se remémorant des souvenirs joyeux pour certains et douloureux pour d'autres, mais bref, ça ne se pas quasiment jamais dans un bureau si morose que celui dans lequel ils sont actuellement. "c'est moi même..." qu'il finit par dire ponctué d'un petit sourire, puis elle reprend et il comprend que son nouveau lui à fait illusion l'espace d'un instant, "ah oui...j'ai finalement rasé le duvet qui me servait de moustache ça fait la différence." qu'il dit en blaguant, essayant de détendre l'atmosphère plus que tendue actuellement. "t'as pas changé toi en tout cas." qu'il lance, tentant de faire la conversation, même si il sait qu'il n'est pas ici pour parler potins, d'ailleurs il se demande bien pourquoi il est là.

perturbée par ces retrouvailles auxquelles elle ne pensait jamais assister, elle en perd un peu de sa superbe, betsy. moins incisive que quelques minutes plus tôt, elle n'en a pas l'air, mais une partie d'elle est comme revigorée - stimulée peut être par le souvenir de cette rivalité qui, pendant trois années, l'a poussé à se surpasser. au fond, sans doute qu'elle avait besoin de ça, betsy, pour retrouver la niaque qui l'a presque toujours caractérisé. il a beau avoir changé, pour elle il est et restera son concurrent le plus féroce. c'est que malgré les défauts qu'on pouvait lui prêter, tout ce qui l'a toujours intéressé chez lui c'est son esprit, cette capacité et facilité à la mettre au défis. je crois que c'est les cheveux qui m'ont le plus perturbé, on voit ton visage maintenant ça change tout. et elle suit le mouvement, ravie qu'il use de l'ironie pour détendre l'atmosphère. elle est taquine, betsy, en souvenir de ces piques qu'ils n'ont jamais cessé de s'envoyer. chasser le naturel et il revient on galop qu'on dit. je sais pas trop comment je dois le prendre.. petit rire jaune parce que là est tout le problème, cette sensation de stagner quand d'autres ont su évoluer. un retour à la case départ forcé et ne plus être certaine de ce dont demain sera fait. mais en effet, toujours aussi brillante. cérébralement parlant, s'entend. bets, elle pourrait se perdre dans ce petit jeu longtemps si elle n'avait pas une autre mission que de retrouver une vieille connaissance. alors elle se racle la gorge, manifeste à nouveau son sérieux. bon tu t'imagines bien que je t'ai pas fait venir pour siroter un cocktail ou débattre de nos années lycée. quoi qu'elle en aurait des choses à dire à ce sujet. cette semaine j'ai fait venir tout le monde un à un pour me présenter déjà - mais je pense que c'est pas très utile avec toi. puis discuter un peu de la classe que tu as en charge. si certains élèves ont des soucis en particulier, si tu as des projets justement concernant la classe. ça lui fait bizarre finalement, cette position de semi-supériorité quand ils ont passé des années à se battre pour savoir qui était le premier.
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retour dans le passé involontaire, le revoilà à quinze ans face à cette fille qu'il désirait secrètement, sauf qu'aujourd'hui ils ont la vingtaine bien tassée, qu'ils sont adultes et que l'un comme l'autre et une version différente de ce qu'ils connaissaient auparavant. mais aujourd'hui, lip est en terrain connu, il est moins vulnérable que celui qu'elle a laissé, alors il en se laisse pas démonter, il essaye, il en oublie presque qu'elle siège comme doyenne et qu'elle n'est plus simplement betsy mills, la blondinette avec ses couettes et son sourire colgate. il passe une main dans sa tignasse, rigolant à la remarque de la demoiselle, puis quand elle lui lance son toujours aussi brillante, il comprend que rien n'a changé, c'est drôle, ça lui aurait presque manqué quand il y repense, il a cette sensation de satisfaction, "mouais, pourtant t'es remplaçante et pas titulaire..." qu'il surenchérit, prenant soin de ne pas le lui dire directement mais assez distinctement pour qu'elle l'entende. et enfin elle lui balance le pourquoi de sa convocation dans ce bureau, discuter boulot évidemment, organisation, et tutti quanti. c'est d'une logique tellement simpliste. et il le ressent le temps plus autoritaire qu'elle emploi, il voit bien que ça lui plaît d'être à cette place, mais il ne se laisse pas démonté le phillip. "et bien qu'est-ce que tu aimerais savoir ? je suppose que tu as des infos dans les dossiers entassés là." qu'il lance en pointant du doigts la pile de feuilles présente sur le bureau de betsy, il l'a cherche, c'est comme inconscient, ingérable, comme si en sa présence ça devait obligatoirement ce passer ainsi.

malgré toutes ces années rien n'a véritablement changé. à peine quelques minutes qu'ils se retrouvent face à face qu'ils reprennent leurs bonnes vieilles habitudes - celle de se chercher, constamment. elle ne peut retenir un rictus de se former au bout de ses lèvres, satisfaite d'une certaine manière de cette dynamique si familière. et elle encaisse la provocation sans peine, parce qu'elle sait qu'ils n'ont jamais fonctionné autrement tous les deux. en attendant c'est pas à toi qu'ils ont proposé le poste.. qu'elle murmure en faisait taper un dossier sur le bureau avant de se racler la gorge de nouveau. des mots qu'elle prononce dans les airs sans forcément qu'il en soit le destinataire. il a beau faire preuve de plus d'assurance, betsy, elle, n'est pas prête de se laisser démonter. même lorsqu'il continue à la chercher, apparemment réticent à l'idée de simplement l'aiguiller. elle le savait très bien de toute manière, que ce rendez-vous serait un tout autre défis que les précédents. et pour dire vrai elle ne s'attendait pas - et en aurait été peut être légèrement déçue - à ce qu'il en soit autrement. des infos j'en ai.. malgré les dossiers pas toujours complets. ces dossiers qu'elle repousse de côté, venant joindre ses mains sous son menton, le regard pointé dans sa direction. sur jackson, wells, steinfeild, singleton - qui si je ne m'abuse semble avoir quelques soucis ces derniers temps - meadow, dukes.. et avec une fierté non camouflée, elle énumère ces noms qu'elle même est surprise d'avoir su retenir. je continue où tu t'es décidé à bien vouloir me faire part de ton avis à leur sujet ? sourire taquin en ponctuation de sa phrase, elle le toise avec cette même lueur qui l'a accompagné pendant trois années.