(zeonie #1) on fire again

dimanche matin gravé dans les habitudes familiales, c'est fourbu de la veille que zeke se pointe au penthouse pour le brunch dominical. les excès de la soirée gommés par un mélange édulcoré de paracétamol et d'eau de coco, il revêt sa parure de fils prodige parfaitement lissé au travers des années. parce que zeke ne craint qu'un homme, ne se plie aux exigences et à la sévérité que d'une seule entité, son paternel duquel il ne désire que se voir accordé sa fierté. et si sa jeunesse le pousse à quelques extravagances, quelques déviances, il sait sa voie toute tracée. non loin derrière l'ombre de son père, à suivre ses traces laissées pour être dépassées, zeke sera conquérant sur les terres dont il devra sans nul doute hériter. mais c'est un appartement au silence résonnant dans le vide qui l'accueille, pas l'ombre d'une âme qui vive dans les quartiers. rien qu'un mot laissé à son attention, porté désolément par louise qui, l'ayant vu grandir, le connait suffisamment pour anticiper la moindre de ses réactions. l'annonce de l'imprévu d'un départ et la demande qui vient lui soutirer un soupire, celle de prendre soin de leonie également conviée aux festivités. il est dévoré par l'envie de s'extirper du penthouse avant son arrivée, mais à peine s'est-il retourné pour se retirer que la silhouette de la concernée s'élance en dehors de l'ascenseur. contraint de se plier aux exigences parentales, zeke arbore désormais son air provocateur qu'on lui connait tant. ce sera que toi et moi aujourd'hui, réjouis toi. le morceau de papier coincé entre les phalanges, il l'agite dans le vent pour accentuer ses paroles. tu peux ôter le masque, ils sont en vol pour washington. qu'elle laisse transparaître sa vraie nature en l'absence des parents leahy, zeke croit dur comme fer avoir cerné sa véritable identité alors qu'il s'accroche à une idée faites de préjugés.

— on fire again.
with @zeke leahy


l’invitation ne t’a pas surprise plus que ça, leo. c’est monnaie courante depuis que t’as débarqué à new york il y a quelques mois. comme un moyen trouvé par ta mère pour s’assurer que tu lui mens pas à chaque coup de téléphone. et c’est avec un sourire timide aux lèvres que t’es en route vers le penthouse des leahy. tu connais déjà le déroulement de la matinée. banalités et nouvelles échangées, parents qui se remémorent des souvenirs du temps où les deux mères travaillaient ensemble. et puis y’a zeke. l’inconnue à l’équation. qui selon l’humeur du jour se comportera différemment. énigme que t’as toujours pas réussi à percer depuis le jour où tu l’as revu ici. une fois dans l’ascenceur, t’appuies sur le bouton qui te mènera au bon étage. portes qui s’ouvrent doucement. et c’est nez à nez avec lui que tu tombes en sortant. salutations et politesses absentes. et déjà ça commence. "quel privilège, je n’aurais jamais cru avoir cette opportunité un jour." praise the lord, que tu t’empêcherais presque d’ajouter. et c’est une pointe d’ironie qui vient habiller tes paroles. parce que c’est toujours comme ça que ça fonctionne avec zeke. provocations subtiles ou piques balancés à l’autre sans s’arrêter une seule seconde. aucun répit, aucune pitié. et parfois c’est dur. parce qu’il a souvent les bons mots pour te frapper là où ça fait mal. mais t’es toujours là à revenir, sans savoir vraiment pourquoi, leo. comme l’attraction de deux aimants qu’aucun de vous ne peut contrôler. à peine rentrée dans l’appartement, que tu fais déjà face à une attaque gratuite. encore une fois. et tu t’empêcherais presque de répliquer si c’était pas si tentant. "sérieusement, zeke, la seule personne qui porte un masque ici c’est toi, alors on peut abréger ça tout de suite et je peux rentrer chez moi, mais ça serait dommage que tu perdes l’occasion de passer le meilleur brunch de ta vie." et tu t’approches de la baie vitrée du salon, toujours aussi subjuguée par la vue qui s’offre à toi. parce que c’est plus facile de garder les yeux rivés sur l’horizon de gratte-ciels qui s’étend plutôt que de te perdre dans le regard du brun derrière toi. parce que ça te fait vibrer un petit plus à chaque fois.

il aurait du le sentir venir le traquenard dans lequel ils ont tout fait pour le laisser tomber, jusqu'au message la veille pour confirmer sa venue. zeke, il les exècrerait presque à cet instant où il se sent pris au piège. à croire qu'ils avaient prévu leur coup, qu'ils se sont amuser à les réunir au penthouse en leur absence. parce qu'ils leur était bien évidemment impossible de les prévenir de leur départ, qu'un simple message aurait été bien trop leur demander. alors il peste, intérieurement depuis que leonie a fait son entrée lui ôtant par la même occasion la possibilité de s'en aller avant qu'elle ne puisse arriver. les bonnes habitudes prennent le relais si ce n'est le dessus sur son agacement et aux premières notes de sa voix son cerveau lui murmure un game on. c'est sans doute ce qu'il aime chez leonie, la seule qualité trouvé au milieu de ce caractère qui sait si bien l'agacer, la capacité qu'elle a de lui répondre sans sourcilier. peut-être bien que s'il aime tant les femmes de caractères c'est parce qu'elles savent se faire désirer et que, pour une fois, tout ne lui est pas offert en prémâché. la nonchalance au corps zeke vient s'installer sur le canapé, à ses aises bras et jambes écartés. il se sait détestable lorsqu'il s'habille de d'orgueil et d'arrogance, mais c'est ce qu'il offre à leonie en permanence. je peux t'assurer que le seul masque que je porte c'est quand je dois feinter te supporter le temps d'un déjeuner. il en redemande étrangement, zeke, incapable de totalement la détester. parce que d'une certaine manière elle magnétise, elle et cette relation qui s'est instaurée. ce jeu, ces piques. prétentieuse donc, mais je demande à voir. elle lui tourne le dos et pourtant zeke ne la lâche pas du regard, l'iris qui scan ses moindres réactions pour tentant de ne pas perdre le contrôle de la situation.

— on fire again.
with @zeke leahy

et maintenant que t’es là, leo, tu peux plus reculer. y’a une partie de toi qui te dit de partir, de quitter cet endroit pour ne plus jamais revenir. et y’a l’autre qui scelle tes pieds au sol, t’empêchant de faire quoi que ce soit. tu le regardes toujours pas, zeke, le temps de mettre en condition pour le supporter. à cet instant, tu maudis ta mère de t’avoir imposé cette famille à ton arrivée ici. et entre vous, ça continue comme d’habitude. réflexions tout juste dosées pour énerver l’autre. pas de drapeau blanc à l’horizon, seulement la perspective de longues minutes passées à le regarder se pavaner. "heureusement pour toi aujourd’hui, personne ne te demandera de revêtir ton fameux masque donc tu peux continuer à t’énerver tout seul si ça t’amuse, c'est assez divertissant à regarder." t’as toujours les yeux rivés sur les gratte-ciels qui se dessinent devant toi. et tu devrais peut-être te préparer à l’affronter, zeke. parce que t’es là maintenant et que tu peux plus vraiment t’échapper. t’as la tête qui se tourne lentement vers lui et tu le vois, déjà à moitié affalé sur le canapé. ça t’arracherait presque un sourire si t’étais pas censée le détester. "encore une fois le seul prétentieux ici c’est toi et si je pars, tu pourras pas te vanter auprès du monde entier d’avoir réussi à amener la petite frenchie chez toi." réalité légèrement déformée, mais tu fais comme tu peux, leo. les autres n’ont pas besoin de savoir que ce brunch est tout sauf improvisé. et tu réduis la distance qui vous sépare, t’installant juste en face de lui. sourire faussement amical qui déformerait presque tes lèvres. parce que t’arrives pas à abandonner ce petit air satisfait quand t’es seule avec zeke. volonté de lui prouver à chaque instant que t’es peut-être un peu mieux que lui. et tu jettes un regard à la table encore trop vide, trouvant une nouvelle raison pour l’attaquer. "monsieur le prince attend qu’on le serve ou tu comptes te lever et préparer quelque chose? puisque quitte à être là, autant manger non?" et y'a ton impatience qui te trahit, leo. parce que même si tu te prétends armée pour maitriser la situation, ses prunelles posées sur toi continuent à te faire flancher.

elle lui tourne le dos, leo, et zeke il pourrait très bien prendre cette posture comme du mépris, mais il ne peut empêcher ses prunelles de scruter la courbe de son profil. ce serait tellement plus facile de l'envoyer bouler si elle n'avait pas ce charme à la français qui, au fond, parvient à le faire flancher. m'énerver ? il me semblait pourtant être très calme. parce que leo elle n'a pas encore eu le droit à connaître la partie sombre de zeke, quand son cerveau vrille et que son corps suit sans qu'il puisse l'arrêter. et dans ces instants il est loin le zeke taquin, le gamin au sourire charmeur qui fait le malin. elle parvient à lui renvoyer toutes les balles et c'est un échange typique entre eux qui se poursuit, à celui qui frappera plus fort, qui tapera où ça fait le plus mal. un échauffement à ce qui peut parfois aller très loin, trop loin quand les piques deviennent personnelles et touchent ce qui relève de l'intime. parce que zeke, dans son amour du jeu peut parfois se montrer mesquin. son manque de limite et de tact le pousse parfois à prononcer des mots qui dépassent ses pensées. parce que tu te prends pour un trophée maintenant ? le rire éclate dans le fond de sa gorge, même si elle a percé à jour le genre d'homme qu'il peut être. zeke, il se vante comme il respire. tu vois, je sais pas trop si t'as un piètre opinion de toi-même à te vendre de la sorte ou si tu sur estimes la valeur de t'avoir ici, avec moi. quoi qu'il se gênerait pas de s'enorgueillir d'avoir conquit la frenchie. elle se tourne enfin leo, et lui, il ne la quitte pas des yeux lorsqu'elle vient s'installer en face lui. sourcils arqués il la toise d'un regard perçant sans rien laisser transparaître. c'est ta façon de me demander de cuisiner pour toi ? on lui a trop longtemps servi ses repas sans qu'il n'ait besoin de mettre la main à la patte, c'est sans doute pour cette raison que ses qualités culinaires laissent encore à désirer. mais étonnement elle parvient à le faire se redresser, faire quelques pas en direction des cuisines avant de se retourner. mais lucky you j'ai faim. tu viens ou tu comptes te faire désirer ?

— on fire again.
with @zeke leahy

aucune compassion dans vos paroles, seulement des piques balancés pour enfoncer l’autre un peu plus. et tu demandes comment les autres parviennent à supporter son côté prétentieux à longueur de journée. à peine cinq minutes que t’es là et t’es déjà étouffée par son égo surdimensionné. le sourire satisfait sur les lèvres, tes yeux ne quittent pas les siens. combat à tous les niveaux, paroles, regards, tout y passe. "il n’y a pas besoin de crier pour être énervé." que tu fais remarquer en haussant les épaules. parce qu’avec zeke, les coups sont tranchants mais pour l'instant, il n'y a pas de mot plus haut que l'autre. et honnêtement, t’as pas très envie de te confronter au côté caché de sa personnalité. "ce que je sais c’est que zeke leahy ne fait rien si il n’en tire pas un intérêt derrière donc si t’es là avec moi c’est que ça va te servir, à moins que tu fasses dans la charité mais je ne pense pas que ce soit ton genre." tu croises les bras, leo. et tu soutiens toujours son regard. défis lancés à chacune de vos paroles et tu peux pas t’empêcher de répliquer à chaque fois qu’il ouvre la bouche. c’est plus fort que toi. tu le suis dans la cuisine où tu le vois sortir ce qu’il faut pour cuisiner. et l’image te fait ricaner doucement. parce que zeke c’est pas le genre à savoir utiliser une poêle ou une casserole. t’étais pas la mieux placée pour parler, leo, mais depuis que t’habites seule, tu t’es mis à cuisiner. "lucky me, je dois être la première à voir zeke leahy une casserole entre les mains, laisse moi immortaliser ce moment." tu sors ton téléphone de ton sac, appuyant sur le bouton de l’appareil photo pour garder ce précieux souvenir. et tu sais pas pourquoi mais ça te foutrait presque le sourire aux lèvres de savoir que tu immortalises des moments avec lui. et c’est pas normal ça. parce que tu penses à celui qui t’attend de l’autre côté de l’atlantique, celui que t’es plus sûre d’aimer. pensées qui divaguent, pensées qui se perdent. et ça te fait froncer les sourcils quelques secondes quand tu penses qu’avec la distance, ta relation part en fumée. trop de moments passés à faire des efforts pour la sauver et seulement tristesse et cœur brisé à la clé. tu chasses ces pensées de ta tête pour te concentrer sur celui qui s’active en cuisine devant toi. "sérieusement, zeke, pourquoi tu te donnes tout ce mal si tu m’aimes pas?" question posée sans vraiment réfléchir. mots qui sortent tout seul de ta bouche quand ton regard se perd à nouveau par le fenêtre. tu sais pas trop pourquoi t'as demandé ça, mais peut-être bien que les choses pourraient finalement avancer.

leonie, elle a le don de faire ressortir ce qu'il y a de plus vicieux en lui. le mesquin plus que le taquin. et ce n'est pas étonnant qu'elle l'exècre quand lui se montre sous son plus mauvais attrait. aussi détestable que désirable, zeke ne fait rien pour entrer dans ses petits papiers. incisif, mais loin de s'énerver, c'est le fait qu'elle continue d'insister sur le sujet qui pourrait bien mettre ses nerfs à rude épreuve. je suis tout à fait d'accord, pour une fois, mais je maintiens que tout va bien. c'est adorable de ta part de t'en inquiéter. il a le sarcasme aux bords des lèvres zeke, faussement reconnaissant d'une sollicitude improvisée. c'est leur ton calme qui rend le banal de leurs piques aussi tranchantes. et leo, elle pense être parvenue à le cerner dans sa tirade qui ne parvient qu'à élargir ses lèvres étirées. parce qu'à force de se chercher ils n'en ont pas appris à se connaître. restés bloqués sur des présentiments et premières impressions ils ont manqué l'essentiel de ce qu'ils sont. et c'est bien mal le connaître que d'ignorer sa charité quand il côtoie chaque jours à columbia des étudiants moins fortunés. et bien tu te trompes, je suis très engagé quand il s'agit des causes perdues. comme la tienne, qu'il manque de préciser. par pur esprit de contradiction il ne peut lui donner raison, combien même il est vrai qu'il cherche bien souvent une compensation. la vérité c'est que s'il est resté ce n'est pas tant pour pouvoir se vanter de passer du temps avec elle, mais d'une part pour rester dans les bonnes grâces de ses parents, d'autre part parce qu'il ne peut se résigner à lui donner la satisfaction de sa fuite. zeke n'a pas pour habitude de cuisiner, mais depuis qu'il a quitté le penthouse il se doit de faire comme il peut. et il se débrouille quand il veut, même s'il préfère de loin se faire livrer que de mettre la main à la patte. elle n'est pas la première à avoir la chance d'être servie pas ses soins, mais il n'en dit rien, trop étonné de son geste pour réagir. il casse des oeufs quand elle le prend en photo, immortalise un instant à deux. et zeke ne peut s'empêcher de prendre la poste malgré lui, de faire le fier dans une posture qui pourtant ne le met pas à son avantage. tu pourras la mettre en fond d'écran, au moins t'auras quelque chose à regarder quand tu penses à moi. sous-entendu souvent même s'il doute que ses pensées à son sujet soit des plus bienveillantes. sans doute qu'elle ne devrait pas même songer à lui, elle qui de l'autre côté de l'atlantique est attendu par son tourtereau. c'est pas comme si ton boyfriend sera là pour t'en faire une crise de jalousie. il est mesquin et il le sait, parce que zeke il a conscience que c'est un sujet sensible. mais c'est une pente glissante sur laquelle il aime s'aventurer, pas nécessairement par méchanceté, simplement pour la pousser à riposter. il s'occupe de ses oeufs brouillés quand elle s'ose à lui poser une question d'une toute autre tonalité. lui se retourne et la scrute, les sourcils froncés par la surprise. il se retrouve confronté à deux possibilités, zeke et il sait pas sur quel pied danser. il pourrait continuer à la piquer ou répondre sincèrement à la question posée. et face à l'ombre de sa vulnérabilité il préfère retrouver son sérieux plutôt que de la relancer. arrêtes leo, tu sais très bien que c'est faux. ses opales se ruent vers le plafond avant de se poser à nouveau au fond de ses pupilles. ce n'est pas qu'il ne l'aime pas, il mentirait s'il ne disait pas que dans le fond il s'est forgé une certaine forme d'affection. de la rivalité, du jeu, de la provocation, impossible de mettre des mots sur cette relation. mais en aucun cas de la sincère détestation. et c'est clairement pas faire des oeufs potables qui va me tuer.

— on fire again.
with @zeke leahy

le décor a changé, mais les protagonistes continuent toujours la même pièce. la tension n’est pas redescendue d’un cran. et ça serait mentir de dire que t’en veux pas encore, leo. beaucoup auraient arrêté de voir zeke à la première remarque. et y'a toi qui continue de jouer. comme une addiction puissante que t’arrives plus à contrôler. "mais de rien, je ne voudrais pas que l’humeur de monsieur le prince soit chamboulée par ma simple présence." sourire narquois sur les lèvres, ton ironique qui s’échappe. tu peux pas t’en empêcher, leo, de l’appeler monsieur le prince. et t’es sur ses terres aujourd’hui, dans son royaume le plus secret. mais ça te fait pas peur. parce que t’es pas de celles qui baissent le regard et qui ont peur d'affronter. et à chaque fois que tu te retrouves en face de zeke, vos discussions réservent généralement leur lot de surprises. "je sais pas comment te remercier de tout ce que tu fais pour moi alors que je suis une cause perdue, quelle délicate attention." et tu continues avec le sarcasme. votre arme préférée dans cette petite guerre improvisée il y a quelques mois déjà. tu relèves pas le cause perdue, parce que tu sais que c’est uniquement pour te taquiner. et si il y a bien une chose dont tu es persuadée, c’est que malgré ce qu’il veut bien te dire, zeke leahy ne fait vraiment pas dans la charité. "je vais le changer tout de suite même." et t’ouvres les photos de ton téléphone, cliquant sur la dernière que tu viens de prendre. zeke n'est pas sous son meilleur jour, mais plutôt coopératif. t’appuies à peine sur le bouton quand t’entends la réflexion de trop. portable verrouillé avant même que tu puisses finir ce que t'avais commencé. l’entendre parler de celui qui t’attend de l’autre côté de l’atlantique t’arrache une grimace. comme si c’était un sujet que tu voulais aborder avec lui. comme si c’était un sujet que tu voulais aborder tout court. relation qui se fissure de plus en plus au fil du temps et tu le sais, leo, que des décisions doivent être prises pour arrêter ce massacre. mais t’arrives pas à décrocher, t’arrives pas à abandonner. pourtant y’a tes yeux qui regardent les autres avec envie, y’a ton esprit qui se perd dans la jungle newyorkaise, jonglant entre l’attrait de la passion et la sécurité de la raison. zeke a mis le doigt sur le seul sujet sensible que tu voulais garder secret. encore un coup magistral du maître des lieux. "je suis pas sûre que mes histoires te regardent, je te demande pas ce que tu fais avec toutes les filles que tu chopes à longueur de journées." piquée, leo? très certainement. la moue est boudeuse et l’ambiance semble s’être refroidie en un rien de temps. et tu fais allusion à sa réputation, aux bruits de couloir que t’entends sur lui. pas besoin de le connaître davantage pour se douter que zeke leahy n’est pas quelqu’un de très fiable. encore moins quand il s’agit des filles. t’es toujours là, les bras croisés, à le regarder s’activer en cuisine. ça pourrait t’arracher un petit rire si tu restais pas bloquer sur sa remarque d’avant. mais tu décides d’y aller franchement, sans trop réfléchir. question posée sans réellement espérer de réponse. parce que tu commences à le connaître, zeke. tu pourrais presque anticiper ses réactions. mais cette fois, sa remarque te surprend. parce qu’il n’en rajoute pas et ça lui ressemble peu. "pourtant c’est pas l’impression que tu donnes." que tu dis, en haussant les épaules. difficile de démêler le vrai du faux avec lui. parce qu’il oscille entre des piques et des attentions discrètes. et tu pourrais te perdre, leo, si t’avais pas décidé de rester méfiante. "je rectifie ma question, pourquoi tu te donnes tant de mal pour me détester si finalement ce n’est pas le cas?" et tu t’approches un peu plus de lui, leo. le regard malicieux et un léger sourire qui vient se loger sur tes lèvres. proximité peu habituelle, mais encore une fois, t'as envie de jouer.

petit prince. ça flatte son égo tout en résonnant comme une insulte entre ses lèvres. et ça le fait vibrer zeke, l'impact du ton de sa voix sur la signification de ses mots. qu'elle détourne le positif en négatif en usant, comme lui, du sarcasme comme arme. mais il est sur son territoire, pas prêt à lâcher du leste. sur sa terre il compte gagner la guerre. mais avouer que son humeur change en sa présence reviendrait à assumer qu'elle le perturbe, autrement dit inacceptable pour zeke qui préfèrerait crever que voir la victoire lui échapper. c'est vrai que tu fais tout pour me rendre la vie agréable, leonie. la pointe de sa langue appuie sur son prénom, dans une prononciation travaillée pour ne pas l'écorcher. parce que le français est l'une de ses langues préférées qu'il s'amuse à manier pour lui montrer qu'elle n'est pas la seule à pouvoir s'exprimer dans la langue de l'autre. et elle percute facilement le sous entendu de la cause perdue, lui soutire un sourire parce que comme lui avec elle, elle voit clair dans son jeu. oh pas la peine, t'en fais pas. ta reconnaissance éternelle me suffit amplement. l'iris plein de malice, il la toise un instant. ce qu'il aimerait qu'elle lui soit redevable pour user de cet atout considérable pour lui rendre son séjour plus difficile qu'il ne le fait déjà. et il ne sait plus vraiment pourquoi zeke, pourquoi il agit comme ça avec elle. ce qui partait d'une réelle impression s'est transformé en un manège qu'ils continuent tous deux de faire tourner sans parvenir à s'arrêter. ils se cherchent, se taquinent, dans un moment étonnement plus agréable qu'à l'ordinaire sans en être moins naturel. ils plaisent plus que ne se piquent jusqu'à ce que zeke vienne une fois de plus tout gâcher. il peut facile le lire sur son visage, sur ses traits qui se ferment et retrouvent leur dureté habituelle. il sait pertinemment que c'est un sujet sensible et qu'il aurait dû s'abstenir, mais c'est plus fort que lui. zeke, il a ce besoin constant de prendre l'ascendant, de jeter de l'huile sur le feu jusqu'à voir l'incendie se déclarer et qu'il en perde le contrôle. et il jubile sans prendre conscience qu'il pourrait bien l'avoir blessée, trop obnubilé par leur match habituel pour se rendre compte qu'elle ne plaisante plus. leo, elle est piquée et ça se sent dans sa manière de répliquer, dans son attaque plus personnelle qu'à l'accoutumée. tout doux, je faisais simplement une observation. c'est pas ma faute si ton mec est à des milliers de kilomètres. au fond, il ressent une forme de respect pour eux. parce qu'il lui serait inconcevable de tenir la distance. et s'il n'est pas du genre à se caser dans une relation amoureuse, il le serait encore moins s'il savait qu'il ne pourrait pas avoir satisfaction au quotidien. ne serait-ce parce qu'il imagine avoir le besoin d'être auprès de celle qui, un jour, peut-être, détiendra les clés de son coeur - et de son corps. en attendant elles sont moins frustrées que toi, alors je suis pas certain d'être celui qui doit se remettre en question. dire qu'il est instable relèverait de l'euphémisme, mais zeke profite de sa jeunesse et ne s'en excuserait pour rien au monde. même dans ses vices il respecte les femmes avec qui il partage son lit, prend à coeur la notion de consentement. on le traite de volage, parfois même de connard, mais il a des valeurs et aucun remord qui le tient éveillé la nuit. elle est étrange aujourd'hui, leo. et zeke, il est méfiante parce que dérouté par son comportement. s'ils se contentent normalement de se lancer des piques, c'est sur une toute autre valse qu'elle les pousse à danser, celle de la sincérité. t'es pas non plus un amour tu sais. pas qu'il s'en plaigne, zeke, bien au contraire. il aime qu'elle alimente tout comme lui cette bataille finalement puérile. et il refuse que les fautes soient uniquement sur ses épaules. il le sait et l'assume qu'il se porte comme un idiot avec elle, mais ce petit jeu aurait cessé depuis bien longtemps si elle n'avait pas répliqué à son tour. il ignore où elle veut en venir avec ses questions, si elle cherche simplement à le déstabiliser ou si elle ouvre une brèche de vulnérabilité. il s'attendait à tout sauf à cette tournure des événements en débarquant au penthouse ce matin. le problème c'est que zeke, il sait pas faire dans la dentelle, surtout pas avec elle. il peine à répondre à ces questions qu'il voit malgré lui comme des accusations. tu prends les choses trop à coeur, leo. y a un monde entre détester quelqu'un et ne pas vraiment apprécier son double jeu. sourcil arqué, il la toise avec sérieux alors qu'elle se pavane près de lui. elle est énigmatique, et s'il pensait voir clair dans son jeu, il ne sait plus très bien sur quel pied danser. un instant froide, puis ce qu'il lui semble sincère, elle redevient malicieuse à presque lui en faire tourner la tête. comment on dit chez toi déjà ? qui aime bien châtie bien c'est ça ? l'accent américain flouté dans ces quelques mots de français. il hausse finalement les épaules avant de se concentrer sur son plat pour ne pas le faire cramer.

— on fire again.
with @zeke leahy

et tu pourrais presque trouver ça charmant, leo, la façon dont il prononce ton prénom, faisant tous les efforts du monde pour se rapprocher le plus possible de l’accent français. mais c’est zeke en face de toi. zeke, qui fait tout pour te pousser à bout. pensées très vite chassées de ta tête, parce que depuis le début, il agit dans le simple but de t’énerver. et tu pourrais presque t’en aller, leo. quitter le penthouse et le laisser en plan pour de bon. mais ça serait lui donner raison et ça tu pourras pas le supporter. "je rends ce qu’on me donne, ni plus ni moins." que tu lâches froidement, persuadée que si vous en êtes toujours là aujourd’hui, c’est principalement à cause de lui. après tout, c’est zeke qui a attaqué le premier, disant à qui veut bien l’entendre qu’il doute de ta sincérité. et tu saurais même pas expliquer les raisons de votre petite guerre incessante. mais tu t’en fous, tout ce que tu veux, c’est gagner. alors quand il te traite de cause perdue, tu gardes ton calme, préférant te concentrer sur le prochain pique que tu pourrais lui balancer. "tu sais qu’il va falloir que je sois à tes côtés pour toujours si tu veux bénéficier de ma reconnaissance éternelle, en fait t’es incapable de te passer de moi." légère exagération que tu lances pour le pousser à répliquer. tu l’entendrais presque te rabâcher à quel point passer le restant de sa vie avec toi dans les parages serait la pire des choses que le ciel pourrait lui donner. mais tu gardes ce sourire narquois sur les lèvres rien qu’en pensant à la satisfaction de le voir s’énerver. y’a beaucoup d'éléments que tu ne connais pas de zeke leahy, mais une chose est sûre, tu sais très bien comment le piquer. le sourire s’efface aussitôt quand la conversation dérive sur celui que tu voulais pas mentionner. zeke a abattu une de ses plus belles cartes sur ce coup là et ça tu pourras pas lui enlever. ton regard se perd quelques instants par la fenêtre et y’a le cœur qui se serre un peu. chaque jour est plus dur que le précédent, mais c’est certainement pas à lui que tu vas en parler. tu te reprends, leo, essayant de ne pas penser à celui qui détient une partie de ton cœur quelque part dans ce monde. l’attention qui se concentre à nouveau sur celui qui est bien là en face de toi. celui qui en deux mots arrive si bien à te faire vaciller. "personne n’a dit que c’était de ta faute, ne crois pas que tout ce qu’il se passe dans le monde a un rapport avec toi." t’avais déjà repéré ça chez zeke. cette capacité incroyable à se prendre pour le centre du monde. encore une raison supplémentaire pour te pousser à quitter cet endroit sans te retourner. mais t’es toujours là, dans cette cuisine, sans réelle volonté de t'échapper. "et de toute façon, ça ne sera bientôt plus mon mec." mots lâchés sans réfléchir, simples pensées qui s’échappent de tes lèvres et qui sont portées à haute voix. t’avais pas envie d’aborder ce sujet avec zeke, mais encore une fois, tu t’es laissée emporter. t’es pas de celles qui choisissent leurs mots avec soin, mais d'habitude, t'arrives mieux à te maîtriser. il a cette capacité étonnante d’embrouiller ton esprit à chaque fois que t’es avec lui. foutu pouvoir que tu lui donnes sans le vouloir. et il pourrait en profiter pour te porter un coup fatal dont tu pourrais pas te relever. tu passes très vite sur le sujet, faisant comme si tes mots n’étaient restés que des simples pensées. et à l’intérieur, t’espères, leo. t’espères qu’il gardera le silence pour ne pas plus t’enfoncer. "je ne pense pas être frustrée comme tu le dis, mais si ça t’apporte une satisfaction personnelle de te dire ça, je ne vais pas me battre pour te prouver le contraire." abdication que tu veux stratégique pour ensuite mieux attaquer. "en fait, ça te dérange juste que je ne te cours après comme elles le font toutes, il est là le vrai fond du problème." et tu le mets enfin face à ses réalités, ton regard toujours plongé dans le sien, bien décidée à le faire vaciller à la première occasion. et y’a la tension qui s’installe un peu plus. tension que tu ressens dans chacune des cellules de ton corps. et tu pourrais presque flancher toi aussi, si tu te concentrais pas le plus possible pour ne pas exploser. et y’a ton cœur qui s’emballerait presque quand tu l’entends parler en français. mais tu gardes le contrôle, leo, parce que t’as pas envie de lui montrer qu’il a réussi à te toucher. "monsieur le prince a révisé ses classiques à ce que je vois." sourire qui s’installe à nouveau sur les lèvres. et t’oscilles entre un air grave et l’expression malicieuse, te perdant toi-même dans ce jeu que vous avez instauré. parce que zeke, il te fait visiter un bout à l’autre du spectre des émotions en moins de cinq minutes. comme des montagnes russes qui n’en finissent plus de descendre pour aussitôt vite remonter. "tu savais que je serai là donc t’as cherché à m’impressionner." t’as la mine satisfaite, leo. comme si tu venais de remporter l’une des batailles de cette guerre interminable. et tu repenses à ses mots, à cet écho qui résonne encore dans ta tête. ce petit bout de français qui dénote avec sa langue maternelle. ces mots dont la signification ne semble pas choisie au hasard. et il se concentre sur les œufs, zeke, brisant ce combat de regard que vous finissez toujours par lancer. "si tu m’aimes bien, alors prouve le." et y’a ce grand sourire qui quitte pas ton visage. car tu sais pertinemment que zeke ne refuserait jamais de réaliser un défi que tu lui as lancé.

ce serait presque lui donner plus d'importance qu'il ne le souhaite que de se donner tant de mal à prononcer son prénom, à articuler chacune des syllabes et atténuer son accent américain. ce serait lui montrer à quel point ça compte pour lui de faire bonne impression, même auprès d'elle. mais zeke n'en a pas conscience, trop absorbé par cet échange rythmique d'attaques dont ils s'efforcent de masquer l'animosité par des sourires malicieux. le bon moins que le mauvais à ce que je vois. parce qu'il ne la voit que trop peu sous son meilleur jour, qu'elle ne lui réserve que ce qu'il y a de pire en elle et qu'il sait si bien faire ressortir. et sa réplique est la preuve qui démontre tout le fond de sa pensée. à savoir qu'elle porte en elle l'hypocrisie de ceux qui savent, tout comme lui, se faire caméléon. elle n'offre que ce qu'on lui donne, se mut en fonction de son interlocuteur. rien de plus, rien de moins, qu'elle affirme. c'est par cette constatation que tout a commencé. c'est en pensant avoir découvert son double jeu que le leur a démarré. les piques incessantes pour percer l'autre à jour, lui faire baisser sa garde pour la mettre à nue au grand jour. et merde, tu m'as démasqué. mais comme c'est malheureux que dans quelques mois tu ne seras probablement déjà plus là. il simule la déception alors que ses prunelles scintillent d'excitation. zeke, il espère que sa visite n'est que ponctuelle et que d'ici l'état il pourra à nouveau respirer. mais une partie de lui le pousse à croire qu'elle finira peut-être par lui manquer, elle ou le jeu, sans doute les deux. leonie, elle sait très bien qu'il lui est inconcevable d'imaginer passer l'éternité auprès d'elle, de se torturer à la moindre pensée qu'elle soit ici pour rester. elle sait parfaitement où le toucher, quoi dire pour le piquer, le pousser à bout de nerfs jusqu'à possiblement le faire flancher. mais zeke se force à rester calme, à ne pas monter sur ses grands cheveux et à laisser parler son impulsivité. il reste posé, assuré, même lorsqu'il mentionne ce sujet tant redouté. piquée à vif, elle se met à déformer ses paroles pour pouvoir les retourner contre lui. et s'il refuse de croire tout ce qu'elle dit, au fond il sait que ses mots contiennent une forme de vérité. zeke est un narcissique égocentrique, il aime et croit que le monde tourne rond autour de lui et s'il l'assume généralement il ne peut décemment pas lui faire cette joie. mais il n'a pas le temps de répliquer qu'elle lâche entre ses lèvres ce qu'il n'aurait jamais imaginé l'entendre dire. alors qu'elle aborde la finalité imminente de sa relation, lui arque les sourcils, intrigué. le regard fixé dans le sien, il se demande pourquoi cette décision si soudaine. même s'il se doute que c'est un aveu malgré elle, il ne peut se retenir de penser qu'une part d'elle désirait le mettre au courant de son probablement changement de situation. bon débarras, tu vas enfin pouvoir profiter de ta vie new yorkaise comme ça. les épaules se haussent d'un manque d'empathie vis à vis d'un homme qu'il ne connait pas. il est pourtant sincère zeke, parce qu'il est persuadé que celui-ci a toujours été un frein pour elle. parce que depuis qu'elle est arrivée elle ne semble pas aussi heureuse qu'elle aime le prétendre et il mettrait sa main à couper que sa relation outre atlantique en soit, en partie, la cause. il suffit de voir ta façon de te braquer dès qu'on parle de lui pour comprendre que t'es loin d'être épanouie. sexuellement parlant, évidemment, mais qui se répercute de façon générale. parce que dans son esprit un brin perverti, une relation ne peut être épanouie que si elle est consommée. elle touche un point sensible, leo, le pousse à se poser cette question à laquelle il refuse lui même de songer. il ne pourrait nier l'attrait qu'il peut ressentir pour elle, cette tension qui fait trop souvent vibrer son échine. et il est évident que ça le pique qu'elle se montre aussi réticente à l'idée d'envisager quoi que ce soit avec lui. mais là n'est pas véritablement le fond du problème, ou du moins en partie. zeke, il serait rapidement passé à autre chose si elle s'était montrée plus réceptive. sans doute qu'il se serait lassé si elle avait céder à ses avances au lieu de riposter. mais ils auraient perdu tout l'intérêt de leur semblant de relation. et c'est moi qui me prendre pour le centre du monde ? un rire éclate contre ses lèvres étirées. c'est qu'elle se moque de lui à lui faire des remontrances pour finalement tout rapporter à elle à son tour. rien que le fait que ce soit toi qui aborde le sujet montre bien que t'y songe plus que moi. ce n'est sans doute pas totalement vrai, mais qu'importe tant qu'il peut la provoquer. ses iris toujours plongés dans les siens, zeke sonde ses réactions à l'affut du moindre sourcillement, du moindre rictus. la nonchalance au corps, il hausse à nouveau les épaules face à son faux compliment. puis le rire s'installe à nouveau, narquois, malicieux. tu sais bien que tout ce que je fais c'est pour t'impressionner. il redresse son regard sur le sien, le sourcil arqué pour masquer que peut-être, dans le fond de son sarcasme se trouve une ombre de vérité. parce que s'il ne cherche pas à attirer son attention, à quoi bon continuer à la titiller à ce point. à nouveau concentré sur ce qu'il fait, zeke se laisse surprend par le défi lancé par leonie. une phrase sortie de nulle part qui lui fait aussitôt tourner le regard. c'est qu'elle le connait, leo, qu'elle sait que jamais il ne refusera de relever un challenge. que si elle le met au défi, aussi futile soit il, il se sentira obligé d'aller au bout rien que pour lui montrer qu'elle ne pourra jamais gagner à ce jeu. le bout de sa langue vient caresser sa lèvre inférieure tout en gardant son regard plongé dans le sien. zeke, il ingore toujours où elle veut en venir, pourquoi, ce matin, elle s'amuse à tourner leur discussion dans cette direction. et il a une difficulté particulière à lire entre les lignes, dans le fond de ses rétines. elle reste un mystère qu'il n'est pas près de résoudre. et pourtant il s'approche doucement d'elle, réduit dangereusement la distance entre leur deux corps. les prunelles qui ne quittent pas les siennes, c'est son visage qu'il approche en prenant délicieusement son temps, mesurant chacun des centimètres qu'il parcourt. mais ce n'est qu'une feinte pour atteindre le placard situé à côté d'elle et en sortir deux assiettes. tu prends t'es désirs pour des réalités, leo. le sourire plein de malice montre toute la fierté qu'il ressent en cet instant. il se trouve malin zeke, alors qu'il sait qu'il était lui même à deux doigts de flancher.

— on fire again.
with @zeke leahy

vous soufflez le chaud et le froid depuis tout à l’heure. à peine quelques minutes que t’es là et toutes les émotions y sont déjà passées. t’as jamais connu ça, leo. t’as jamais eu affaire à quelqu’un comme lui. parce que zeke bouscule toutes les règles que tu t’es fixée. mais tu gardes ton calme, leo, alors que ton for intérieur est en train de bouillonner. masque inévitablement plaqué sur le visage pour éviter qu’il puisse t’attaquer. mais y’a tout qui s’effrite tant zeke parvient à trouver les mots pour te faire vaciller. et quand il te parle de la reconnaissance éternelle qu’il attend de toi, tu peux pas t’empêcher de rigoler. mais il pointe le doigt sur quelque chose d’important, quelque chose d’un peu trop vrai. parce que ton séjour ici a une date d’expiration. et dans quelques mois, ne resteront que les souvenirs de ton passage new-yorkais. "ça va être dur pour toi de plus me voir, je sais pas comment tu vas faire pour m’oublier." réalité de tes propres paroles qui te frappe. parce que finalement, il pourrait bien finir par te manquer. mais tu fais comme si la simple évocation de ton futur départ ne te faisait rien. alors qu’à l’intérieur, ça te pique déjà le cœur que de t’imaginer t’en aller. et il t'a lancé sur le sujet le plus épineux, sur le sujet que tu voulais pas aborder. et y’a des mots qui s’échappent de tes lèvres, des mots que t’avais pas prévu de lui dévoiler. et tu te rends pas compte, leo, que c’est peut-être un acte manqué. et quand il mentionne le fait que tu profites peut-être pas de ta vie ici, tu préfères ne pas relever. parce que ses mots sont un peu trop vrais. et y’a tes sourcils qui se froncent quand il continue à se lancer sur ce sujet. encore une fois, zeke leahy a visé juste et dans une autre vie, t’aurais peut-être pu le féliciter. dans une autre vie oui, mais pas celle-ci. alors tu fais ce que tu sais faire de mieux, leo. contre-attaquer. "je me demandais zeke, t’as déjà été amoureux?" la question sort de nulle part. mais tu sais d’avance qu’elle risque de le déstabiliser. et t’es fière de toi, leo. fière d’avoir réussi à détourner le sujet. parce que t’es pas la plus vulnérable des deux à cet instant. tu te doutes bien que t’auras pas forcément la réponse à ton interrogation. mais qu’il puisse peut-être commencer à se livrer un peu éveille ta curiosité. parce que tu l’imagines pas amoureux, zeke. de ce que tu connais de lui, c’est pas le genre à se laisser apprivoiser. et ça t’arrache un autre rire ironique quand il te balance que de vous deux, c’est toi la plus accrochée. il en démordra pas, zeke. et le jeu pourrait durer des heures si jamais t’avais pas l’idée parfois de capituler. "et oui, tu sais très bien que je rêve de toi toutes les nuits et que je pense à toi tout le temps." petite pointe de sarcasme, comme pour masquer une vérité que t’as trop peur d’affronter. parce que tu te surprends à penser à lui à des moments où ça devrait pas t’arriver. parce que t’as déjà espéré le croiser dans les couloirs de columbia, alors que tu devrais pas t’en préoccuper. et il continue sur le même ton ironique, ce ton qui devient petit à petit votre marque de fabrique. ce ton qu'aucun de vous deux n'est prêt à laisser tomber. "et ça marche, tu m’impressionnes tellement, zeke leahy, attention je suis en train de trembler." que tu dis doucement, petit sourire en coin pour témoigner du sarcasme que t’aimes si souvent utiliser. parce qu’il doit en faire plus, zeke, pour t’impressionner. parce que t’attends pas qu’il te balance quatre mots dans ta langue ou qu’il te montre qu’il s’y connait entre les différentes sortes de vin français. non, t’attends autre chose de lui, leo. t’attends qu’il dévoile ses autres côtés. que tu puisses enfin découvrir laquelle des facettes de zeke leahy est la plus vraie. et y’a son regard qui recroise le tien quand tu lâches cette petite phrase innocente. parce que tu sais ce que ça implique. parce que tu sais qu’à tout moment, tes mots peuvent tout faire exploser. et t’as aucune idée d'où ça va vous mener, leo. tu pourrais pas anticiper comment les choses vont évoluer. et y’a son visage qui se rapproche du tien, doucement. et finalement, c’est peut-être toi qui pourrait bien finir par exploser. et ça te bouscule à l’intérieur, leo, cette proximité jusqu'alors jamais explorée. c’est le cœur qui s’emballerait presque si tu faisais pas tout pour le faire taire. c’est quelques secondes d’une immense intensité et y’a zeke qui casse la tension en attrapant les assiettes dans le placard à côté. petit sourire qui vient se loger sur tes lèvres. parce qu’au fond de toi, tu sais. toute petite victoire qu’il peut ajouter à son palmarès, mais t’es pas prête d'abandonner. t’attrapes les assiettes de ses mains avant de récupérer des couverts dans un tiroir. et tu t’éloignes petit à petit, leo, regagnant le salon pour mettre la table. "t’as juste trop peur de faire ou dire certaines choses qui prouveraient que j’ai raison." que tu lâches quand t’arrives à l’embrasure de la porte. et tu te retournes pour le regarder, toujours ce même air plein de défi fièrement affiché. "et on sait tous les deux que tu pourras pas le supporter." tu t’approches surement trop près du feu, leo. et peut-être bien que tu vas finir par te bruler. mais le goût de la victoire est trop bon pour ne pas succomber à la tentation de toujours plus jouer.

leonie, elle a signé un contrat pour un an et c'est déjà la moitié de ces douze mois qui s'est écoulée. zeke, il s'est engagé à la supporter parce qu'il s'avait que ce serait bien vite terminé. mais c'est que le temps passe vite, qu'il leur échappe. bientôt elle ne restera qu'un simple souvenir, qu'une personne qui au détour d'une photo ou d'une parole viendra la hanter. elle ne serait qu'un fantôme de son passé à laquelle, nostalgique, il lui arrivera de penser. mais en a-t-il vraiment envie, zeke, qu'elle s'évapore aussi spontanément qu'elle a débarqué. tu seras chaque minute, que dis-je, chaque seconde dans mes pensées. et je sais que, même à des milliers de kilomètres tu vas tout faire pour que ce soit impossible pour moi de t'oublier. elle suinte le sarcasme sa réponse, tout comme cette moue qu'il affiche pleine d'une déception trompeuse. c'est une fausse abdication, un pas vers elle comme ils le font parfois chacun à leur tour. une raillerie où se mêle finalement une demi-vérité profondément gardée, probablement inconsciente et mal assumée. zeke, il ressent comme un goût d'inachevé à l'idée qu'elle puisse s'envoler pour la france sans qu'ils aient finalement pu s'amadouer. il parle sans méchanceté et c'est probablement la première fois où il fait preuve de tant de sincérité sans la moindre animosité. sans doute que tout aurait été différent si elle n'avait pas été maquée, si quelqu'un ne l'attendait pas de l'autre côté de l'atlantique. peut-être qu'elle se serait plus lâchée, leo, qu'elle lui aurait permis de découvrir une autre facette de sa personnalité. qui sait, ils se seraient possiblement apprécier, dans d'autres circonstances. elle répond pas à ses remarques, leo, mais il ne lui en tient pas rigueur parce qu'il sait qu'il a touché sa corde sensible. maigre victoire qui pour une fois n'était pas l'effet désiré. elle aurait pu l'envoyer balader qu'il s'en serait contenté, mais elle esquive le sujet, leo. elle reporte leur attention sur zeke parce qu'elle préfère de lui que ce soit lui qui soit mis en porte à faux. elle cherche à le mettre en difficulté avec une énième question sortie de nulle part. le problème c'est qui sait pas zeke. même s'il voulait lui avouer la vérité, il ne saurait pas lui répondre en toute sincérité. parce que s'il ne pense pas l'avoir été, il ignore totalement ce que ce serait d'être amoureux. ce que ça signifierait, ce qu'il pourrait ressentir. il a aucune conscience de ce qu'implique de tomber pour quelqu'un. alors peut-être bien qu'il s'est déjà laissé emporter par ses sentiments, mais au fond de lui zeke ne peut s'empêcher de penser que s'il avait vraiment été amoureux un jour, il le saurait. évidement qu'il s'est attaché, mais jamais il ne s'est donné tout entier sans déverrouiller les portes menant à son myocarde. pour quoi faire ? sourcils froncés, elle sort si naturellement sa réponse parce qu'il est sérieux, zeke, qu'il ne voit pas à quoi bon s'embêter quand on est jeune et que l'on peut encore en profiter. les années lui échapperont trop vite et viendront le rattraper avant même qu'il puisse le réaliser. alors s'il peut conserver cette ferveur de ses jeunes années encore un temps il ne va pas s'en priver. et si elle croit qu'avec si peu elle va le pousser à se livrer, elle se trompe leo. parce que zeke est une tombe en ce qui concerne ses sentiments, qu'il masque ce qui se bouscule en son for intérieur par ses prunelles malicieux et ses sourires ravageurs. qu'il préférera toujours rire que de sombrer dans le sérieux des tourments. leo, elle capitule, mais il sait que c'est une tactique pour mieux le piquer. que même si elle en donne l'air elle est bien loin de baisser sa garde et de courber l'échine. en même temps, comment t'en vouloir ? il gonfle une fois de plus son égo avec malice, fidèle à lui même zeke, il a conscience de ses charmes dont il abuse souvent. et pourtant avec leo tout lui semble plus difficile, loin de sa portée. elle le pousse à devoir toujours plus creuser pour peut-être un jour espérer la charmer. et il se demande zeke, si c'est parce qu'elle a son coeur bien gardé par cette relation qui la retient ou si elle n'est simplement pas intéressée. si elle se serait laissée amadouer plus facilement si elle était de ceux qui jure fidélité ou s'il coche toutes les cases de ceux qu'elle exècre. et encore t'es pas au bout de tes surprises, lil frenchie. et quelles surprises, zeke ? elle rentre dans son jeu et parvient un tant soit peu à lui faire baisser la garde. un peu plus et elle pourrait peut être le faire se dévoiler, se montrer lui même si seulement il avait ne serait ce qu'une infime idée de sa réelle personnalité. mais sa méfiance est de mise avec elle et ne fait que s'accentuer à chaque de ses questions déroutantes. zeke, il pousse le vice à son paroxysme ce matin, forçant une proximité qu'il n'aurait jamais imaginé. leurs visages n'ont jamais été aussi proches et ça l'amuse, zeke, autant qu'il se sentirait prêt à s'enflammer. mais leonie n'a pas fini de le surprendre. il ressentirait presque une forme de fierté à son égard de la voir rebondir avec tant d'aisance quand elle vient le toucher en plein dans sa fierté. et y a ses lippes qui s'habillent d'un sourire proche du rire, que sa langue vient caresser ses dents et l'intérieure de sa joue. elle a bien joué cette fois-ci leo, mais lui n'a pas dit son dernier mot. ses oeufs brouillés dans une main et un assortiments de condiments dans l'autre, il la rejoins au salon où il dépose ce semblant de repas pour libérer ses mains. et, près de cette table, il la surplombe, les iris brûlants plongés dans la contemplation de ses rétines. dis moi, c'est que tu parles beaucoup aujourd'hui. ce serait pas tes propres peurs que t'es en train de projeter sur moi ? sans se faire inviter il envahi son espace, zeke. trop proche pour ne pas risquer de s'y brûler, il veut juste la provoquer pour savoir jusqu'où elle est prête à aller. je me demande, qu'est ce que toi tu veux, leo ?

— on fire again.
with @zeke leahy

il te rappelle que ton séjour ici touche bientôt à sa fin. et y’a le cœur qui se sert un peu à l’idée de quitter cet endroit. t’aurais jamais pensé en arrivant ici, leo, te sentir autant chez toi. pour l’instant, t’arrives pas à t’imaginer ailleurs que foulant les rues de cette ville remplies de gratte-ciels, écoutant les gens d’ici s’attendrir devant ton accent. et même si ton réel chez toi se trouve de l’autre côté de l’atlantique, où la tour eiffel remplace l’empire state building, tu peux pas t’empêcher de te dire que t’as trouvé ce que t’étais venue chercher ici. la date d’expiration approche et t’aimerais remonter le temps. gagner quelques secondes, peut-être faire les choses différemment. "tu m’en vois ravie." zeke continue son manège et ça te fait sourire un peu. parce que derrière le sarcasme et les taquineries, se cache peut-être une part de vérité que ni toi ni lui n’arrive encore à réaliser. et la réalité est là, sous vos yeux, masquées par des paroles parfois blessantes. comme pour mieux se protéger. "je suis tellement exceptionnelle que c’est facile de penser à moi chaque minute, que dis-je, chaque seconde même." sourire malicieux sur les lèvres quand tu reprends ses paroles. toujours ce même jeu où l’un utilise les répliques de l’autre pour mieux le taquiner. ça paraît sans fin, mais ça tombe bien, t’as pas envie de t’arrêter. ça s’apparenterait presque à une addiction, mais t’as pas envie de t’en inquiéter. et quand il s’attarde sur ton copain, tu préfères changer de sujet. tu contre-attaques pour mieux te protéger. question posée presque innocemment si c’était à quelqu’un d’autre qu’elle se dirigeait. mais toi, tu demandes dans le seul but de le déstabiliser. et ça t’intéresse quand même de savoir, leo, bien que tu saches d’avance que t’auras pas une réponse franche. et fidèle à lui-même, zeke esquive. comme une preuve que ta question a pu le mettre en difficulté. "je peux donc en conclure que la réponse est non." pas besoin d’en savoir davantage sur lui pour savoir que si ça avait été le cas, il s’en serait déjà vanté. parce que zeke leahy a besoin de prouver au monde ses exploits. et tu trouverais presque ça touchant, cet aveu de sensibilité, si c’était pas lui en face de toi. "mais ça se voit que t’es le genre à avoir peur et à te tirer dès qu’il y a des sentiments, par contre pour le reste, monsieur le prince a pas froid aux yeux." accusation gratuite, mais tu peux pas t’en empêcher, leo. t’as eu le temps de l’analyser, t’as eu le temps de te faire une idée sur lui. et même si tu t’attardes pas trop sur ce que les autres racontent, sur les bruits de couloirs que t’entends à l’université, t’as la certitude qu’au fond, il y a une part de vérité dans tes paroles. et t’es persuadée, à cet instant, que zeke leahy fait partie de ces gens qui ont trop peur de perdre le contrôle de leurs sentiments. et tu comprends pas ça, leo. tu comprends pas comment on peut avoir peur de se laisser aller. mais il suffirait peut-être de te regarder parfois, de te rendre compte que ce que zeke a dit tout à l’heure est surement vrai. tu pensais avoir le grand amour à tes côtés et voilà qu’à la première difficulté, tout devrait bientôt vite s’arrêter. tu chasses ces pensées de ta tête pour te concentrer sur ce qu’il te dit. sourire, qui depuis tout à l’heure, ne quitte pas tes lèvres. ça t’amuse de le voir se pavaner, se prendre pour un grand prince alors qu’il semble n’avoir aucune idée de ce qu’il fait. "vas y montre-moi pour voir, pour l’instant je suis plutôt déçue." encore une fois, tu le pousses à se dépasser. énième défi lancé, parce que c’est tout ce que vous savez faire. prouver à l’autre que c’est pas lui qui va gagner. mais tu restes curieuse, leo, de savoir jusqu’où zeke peut aller. et quand il se rapproche de toi dans la cuisine, que son visage danse un peu trop près du tien, y’a tout qui s’emballerait presque à l’intérieur. feinte subtilement utilisé par le maître des lieux, qui attrape des assiettes derrière toi. mais t’as pas dit ton dernier mot, leo. t’as toujours des bonnes cartes entre les mains. et tu t’éloignes de lui, le sourire toujours sur les lèvres, les mots qui s’échappent pour le mettre face à sa réalité. tu t’assois à ta place, commence à servir dans les assiettes les œufs ramenés par zeke. et il te laisse même pas le temps de finir qu’il est déjà là, tout proche de toi, continuant de te provoquer chaque minute un peu plus. "c’est curieux ça mais dès qu’il s’agit de parler de quelque chose de sérieux, tu détournes le sujet en disant que c’est moi. monsieur commencerait-il à avoir peur?" et tu te lèves pour te retrouver encore plus proche de lui. tes yeux toujours plongés dans les siens. c’est comme l’attraction de deux aimants que rien ne pourrait désunir. sauf peut-être l’un de vous deux, se perdant à nouveau en dehors des règles du jeu. et tu t’approches un peu plus près. quelques infimes secondes pour toujours plus le faire vaciller. mais c’est lui qui te prend de court, avec sa question beaucoup trop visée. qu’est-ce que toi tu veux, leo? et c’est vrai ça, qu’est-ce que tu veux réellement au fond, leo? y’a tout qui s’embrouille dans ta tête. parce que rien n’est normal dans cette journée. parce que zeke, il ne t’a jamais autant confronté. "allez zeke, va t’assoir, ça va refroidir." que tu lâches en repoussant la chaise derrière toi. et y’a tes pas qui t’entrainent en direction de la cuisine. tu sais pas trop ce que t’es venue chercher, leo, mais fallait t’éloigner. alors tu te contentes de fouiller dans les placards pour trouver des dosettes de café. ça te fera gagner quelques minutes de répit, le temps de calmer ton corps au bord de l’agonie. parce que la question a été posée et vous savez, l’un comme l’autre, que vous ne pourrez pas y échapper.

peut-être bien qu'il pense à elle plus qu'il ne voudrait l'admettre, zeke. qu'il se demande parfois ce qu'elle fait, qu'il lui arrive de sourire rien qu'à l'idée de la confronter. mais est-ce vraiment elle qui occupe ses pensées ou ce semblant de relation basé sur un échange infatigable de piques qu'ils ont noué. zeke, il refuse de se croire accro à ces scènes qui se déroulent entre eux, pas plus qu'il ne veut assumer l'impatience qui le gagne dans l'attention du prochain acte. elle se dit exceptionnelle, leo, et ça le fait doucement rire. il doit pourtant bien l'avouer, zeke, qu'elle est pas comme les autres. qu'elle a ce petit quelque chose de pas ordinaire, cette touche en plus qui a su piqué son intérêt. tout ce que t'as d'exceptionnel c'est cet accent qui charme tout le monde ici, mais dis moi leo, est-ce que tu le seras toujours autant, exceptionnelle, quand tu rentreras à la maison ? sourcil arqué et iris sombre, c'en est presque mesquin de sa part de pousser le vice aussi loin. sans doute trop loin. mais avec elle zeke prend l'habitude de tirer à balle réelle parce qu'il a la certitude qu'elle est en capacité de l'encaisser tout comme de le blesser en retour. c'est qu'il en serait presque masochiste, zeke, a toujours en vouloir plus d'elle, plus de ces piques qu'elle tourne contre lui, de ces mots couteaux qui viennent le trancher là où il faut. et elle s'amuse avec la lame leo, quand elle mentionne sa relation avec les sentiments amoureux. qu'elle lui pose cette question qu'il ne s'est jamais lui même poser et qu'il esquive malgré lui, pris de court, incapable de lui fournir une réponse convenable parce qu'il ne sait tout bonnement pas, zeke. il en a aucune foutue idée parce qu'il a sa propre façon d'aimer. alors il hausse les épaules avec une touche de regret, celle de ne pas avoir l'expérience nécessaire pour répliquer. elle a raison leonie, en déclarant qu'il n'a jamais été amoureux. et si la réponse est belle et bien non, lui s'en contre fiche. parce qu'il ne voit toujours pas l'intérêt de s'enfermer dans une relation, de se mettre à la diet quand on peut savourer un buffet à volonté. il ne comprend pas ce que l'on trouve à l'amour surtout quand il la voit elle, pas nécessairement plus heureuse que lui. quand il voit l'effet que son couple à sur elle et le trop plein de soucis. et elle croit connaître ses peurs, leo, être en mesure de prendre le dessus sur lui. mais la vérité c'est que zeke ne craint pas de tomber amoureux, qu'il n'en ressent simplement pas l'envie pour le moment. qu'il sait qu'un jour viendra où il devra tout arrêter, se caser, rentrer dans le moule pour faire la fierté de ses parents, suivre le chemin dicté par la société, cocher toutes les cases d'une vie épanouie. du moins sa vérité. c'est ce qu'il se répète, zeke, sans avoir la certitude ne pas se planter parce qu'il ne sait jamais donné l'opportunité de ressentir quoi que ce soit pour quelqu'un. plus par précaution que pas réelle peur. zeke, il veut pas prendre le risque de s'attacher et voir son quotidien changer. et finalement c'est peut-être pas de l'amour en lui même, ni de l'attachement, qu'il est effrayé, mais de perdre le contrôle d'un mode de vie auquel il s'est habitué. je me tire bien avant ça, crois moi. il fait jamais de fausses promesses, reste toujours honnête. il berne personne zeke, parce qu'elles savent toutes où elles mettent les pieds. il a conscience qu'elle le provoque, mais il ne peut s'empêcher d'y voir une forme d'intérêt plus profond. tu crois pas si bien dire, parce que saches que rien, absolument rien, ne m'arrêtes. les pupilles presque dilatées rivées dans les siennes, il appuie ses mots, les décortiquent pour en marquer la profondeur. parce qu'il est certain d'une chose, c'est que zeke, quand il désire quelque chose, il est capable de tout pour l'obtenir. obstiné ou persévérant, une différence de point de vue dont la finalité est la même - rien ne peut lui échapper. et leonie, elle en demande toujours plus de sa part, le provoque en le poussant à lui démontrer ses dires. et il sait pas pourquoi il lui obéit sans broncher, pourquoi il cherche tant à lui montrer ce dont il est capable. pourquoi ça le pique plus que ça ne devrait. je suis pas certain que tu sois prête à le supporter. il joue avec elle, zeke, s'amuse avec ses nerfs qu'il met sans nul doute à vif. il se rapproche de la tentation sans lui donner la satisfaction d'y céder, les force tous deux à une proximité qui pourrait d'un moment à l'autre les brûler. il observe l'effet escompté sur ses traits, en encaissant le dommage collatéral auquel il n'avait pas songé. parce que ça le pique au fond de lui d'un tout nouvel attrait. elle le fuit leonie, s'efforce à mettre de la distance entre eux quand lui ne cherche qu'à se consumer de leur proximité. il revient à la charge, cherche à nouveau le contact comme si maintenant qu'ils avaient franchis la frontière de leur bulle d'intimité il ne pouvait plus s'en passer. elle le surprend leo, lui ferait presque faire un mouvement de recul tant il s'attendait si peu à cette réplique de sa part. parce qu'elle l'accuse d'agir exactement comme elle vient de le faire. et s'ils donnent l'impression de petit à petit se révéler l'un à l'autre, il n'en est rien car ils évitent finalement tout deux de répondre à ces questions qui demandent une sincère franchise. parce qu'ils en sont tout bonnement incapables. c'est marrant parce que c'est exactement ce que j'étais en train de me dire à ton sujet. c'est elle qui se rapproche, qui diminue doucement les centimètres qui les séparent. et zeke, il apprécie qu'elle fasse un pas de plus vers lui, qu'elle lui rende cette douloureuse palpitation de se questionner jusqu'où l'autre sera capable d'aller. parce qu'il brûle d'envie de savoir si elle saura aller aussi loin si ce n'est plus que lui. et il louche malgré lui, dans ce combat de regard qui n'a jamais véritablement cessé entre eux. il louche sur ses traits, sur le pulpeux de ses lèvres et ça le fait tiquer zeke, de se dire qu'au fond peut-être qu'il refuserait pas d'y goûter s'il le pouvait. et s'il pense pouvoir avoir des réponses avec sa question, la pousser à lui montrer une partie d'elle jusqu'alors non dévoilée, c'est de la déception qu'il ressent en la voyant s'extirper de la situation, fuir la confrontation. je crois qu'on sait maintenant qui de nous deux à le plus peur de lâcher prise, n'est-ce pas leo ? qu'il lance suffisament fort, le sourire aux lèvres alors qu'elle se trouve déjà loin. sourire qui ne le quitte pas depuis des minutes et qui s'accentuerait presque à l'idée qu'elle soit forcée de quitter la pièce pour se contenir, qu'elle ne soit plus à même de répliquer. mais au fond sans doute qu'il la ressent lui aussi la crainte. celle de voir les choses changer, ou pire de voir le jeu s'arrêter sans savoir qui des deux aura gagné.

— on fire again.
with @zeke leahy

et ça continue sur le même rythme, comme une mélodie qui s’enchaine sans jamais s’arrêter. aucune pause, aucun moment de répit. et tu serais presque en train de perdre patience, leo, en le voyant t’attaquer un peu plus, à chaque instant. y’a les mots qui font mal bien après que le coup soit porté. à chaque fois, zeke trouve le moyen de se surpasser. et même si le jeu est addictif, là t’es proche de la limite. parce que d’habitude, ça dure pas aussi longtemps. parce que c’est la première fois que personne n’est spectateur de votre petite guerre improvisée. parce qu’il commence à toucher ta sensibilité. et il soulève un point important, zeke. seras-tu aussi exceptionnelle même à la maison? et y’a le cœur qui se serre un peu, à l’idée de retourner chez toi, de retrouver ton quotidien où ta présence passera à nouveau inaperçue. pourtant t’as pas l’impression d’être différente avec les gens d’ici, mais peut-être que t’apportes un peu de nouveauté dans leur vie. et y’a toutes tes angoisses du futur qui viennent se loger dans ton esprit, la peur de rentrer dans un endroit, où même sans toi, le monde a continué de tourner. t’en as parlé à personne et zeke sera surement pas celui à qui tu vas te confier. mais il a touché un autre point sensible. comme si il avait la faculté d’appuyer uniquement là où ça pourrait te faire un peu saigner. "de toute façon, tu seras pas là pour vérifier donc qu’est-ce que ça peut te faire?" la réponse est froide, le sourire s’efface. et t’es sur la défensive, leo, un peu trop touchée par ses paroles. et tant pis si ça lui prouve qu’il est en train de gagner. tu serais presque en train de lâcher. parce que les coups sont puissants et que t’es lassée de répliquer. parce que par moment, c’est épuisant de continuer à jouer un jeu dont t’as aucune idée de la finalité. et quand tu lui demandes si il a déjà été amoureux, t’as pas la réponse escomptée. tu te perds dans tes pensées, naviguant entre l’envie d’en savoir plus sur lui et la sagesse de ne rien demander. et de toute façon, t’auras beau vouloir savoir plus de détails, t’as bien compris depuis le temps que zeke leahy est pas du genre à se livrer. "quelle classe." tu peux pas t’empêcher de commenter, leo. jugement surement hâtif, fondée sur ta propre perception de la vie. parce que tu comprends pas qu’on puisse papillonner à droite, à gauche et disparaître du jour au lendemain. qu’on puisse enchainer les corps et tout oublier au petit matin. parce que c’est pas comme ça que tu vois les choses, leo. toi tu rêves d’attaches et de sentiments quand lui ne semble jurer que par simplicité et amusement. t’as pas le temps d’en dire plus qu’il se remet à se pavaner. ça t’arrache un rire hypocrite, il ne s’arrêtera donc jamais. et ça te remet dans le jeu, leo. t’étais au bord de l’abandon, mais t’as retrouvé ton envie de gagner. "montre le alors parce que pour l’instant tu parles beaucoup mais tu fais rien, je commence à m'ennuyer." énième provocation lancée, qui ne surprendra personne. et tu sais pas trop jusqu’où il pourrait réellement aller, zeke, si il est capable de franchir des limites et ne plus jamais reculer. t’es curieuse de savoir, leo, curieuse de le voir agir au lieu de te piquer avec des mots. et il te sous-estimerait presque, zeke, à penser que t’es pas capable de supporter ses affronts. ça fait des mois que tu le laisses t’attaquer, des mois que t’acceptes cette guerre que beaucoup auraient déjà arrêté. alors tu dis rien, te contentant de garder ce sourire malicieux sur les lèvres, réfléchissant en silence à ton prochain coup. et y’a ta tranquillité qui est perturbée, quand il s’approche un peu trop près. c'est pas la première fois, mais ça fait toujours son effet. "c’est marrant, c’est une des rares fois où on est d’accord, on devrait fêter ça tiens." les paroles sont ironiques, y’a le sarcasme qui déborde. mais la réalité est là, vous êtes jamais d’accord sur rien. et pourtant, y’a toujours quelque chose qui vous pousse à continuer. quelque chose que t’arrives pas à expliquer. c’est comme une addiction dont t’arrives pas à te débarrasser. alors t’en redemandes, leo, te rapprochant à nouveau de lui. assez près pour que tu puisses détailler chaque subtilité de ses iris. et ça te perturbe de voir que ses yeux noisettes ne quittent pas les tiens. ça te perturbe de le sentir aussi près. tu vas perdre le contrôle, leo, si tu continues. alors tu fuis, le temps de te calmer, le temps de retrouver tes esprits. dosettes de café cherchées dans le placard, t’en prépares deux sans te soucier de savoir si zeke en veut. et tu l’entends au loin, savourant sa victoire, les mots parfaitement trouvés pour te piquer à nouveau. ça te fait grimacer, leo, de lui laisser le pouvoir. mais t’as plus prévu d’abandonner. tu t’en voudrais presque d’y avoir pensé quelques minutes auparavant, toi qui a l’habitude de ne rien lâcher. mais le moment de faiblesse est terminé. tu reviens, un café dans chaque main, que tu poses sur la table. et il a pas bougé, zeke, toujours avec son air satisfait, appuyé contre la table, à la place que tu t’es désignée. et tu t’approches doucement, réduisant à nouveau la distance entre vous. semblant d'habitude que vous avez instauré depuis quelques minutes. et y’a ton regard qui se plonge à nouveau dans le sien, vos yeux qui se lâchent plus depuis que tout a commencé. mais tu vas plus loin cette fois, leo. sur la pointe des pieds, tu t’élèves, posant ton front contre le sien. "je n’ai peur de rien, zeke et encore moins te concernant alors si tu te crois si malin que ça, réponds à ta propre question, qu’est-ce que tu veux toi aussi?" et ça brule à l’intérieur, ça brule les lèvres, ça brule le corps entier. ta peau qui touche la sienne, toutes les barrières qui se sont désormais effondrées. et y’a tes yeux qui racontent ce que ta bouche n’a pas encore réussi à prononcer. alors zeke, qui de nous deux sera le premier à craquer?

— on fire again.
with @zeke leahy

entre eux ça n'a jamais été aussi loin, ça n'a jamais duré aussi longtemps ce petit jeu qui leur fait traversé un spectre d'émotions. de l'amusement à la provocation en passant par le heurt, c'est comme si tout ce qui s'était passé avant n'était qu'échauffement. que le match se déroulait désormais sous leur nez et qu'ils se devaient de tenir la distance, de faire preuve d'endurance. leonie, elle commence à s'essouffler et ça s'entend dans la froideur de ses mots, dans son ton couteau. elle a les traits fermés, plus effacés. parce qu'il a une fois de plus touché une corde trop sensible pour être acceptée sans broncher, qu'il l'a blessé finalement plus que désiré. et même si elle semble fatiguée, que le combat paraît l'user, elle continue de répliquer, leo, avec ténacité. sa phrase pleine de sens, qu'est-ce que ça peut bien lui faire après tout à zeke ? elle qui s'en ira dans cette ville lumière et lui qui restera derrière. et même si leurs chemins se séparent, sans doute qu'ils se retrouveront au détour d'une rare occasion mondaine. quand leurs mères forcerons les retrouvailles sur les podiums de paris. absolument rien. le ton aussi sec que le sien marque son total désintérêt. elle n'est que de passage, leonie, et c'est mieux comme ça, n'est-ce pas ? mais à l'évidence, toi, ça te préoccupe. si elle n'avait pas été elle, sans doute qu'il se serait montré plus empathique, zeke. qu'il aurait chercher à lui apporter une forme de réconfort avec la maladresse de ceux qui ne sont pas nés pour consoler. mais c'est leonie qu'il a en face de lui et rien dans ses mots n'ouvre la porte à une invitation à en dire plus sur son état d'esprit. parce qu'en plus de ne pas vouloir s'en soucier par pur esprit de contradiction, il le sait zeke qu'elle n'ira jamais se confier. pas avec lui, pas entre eux. pas après tout ce qu'il s'est dit, tout ce qu'il a été fait. toutes ces mesquineries qui ont laissé des traces indélébiles sur leur perception de l'autre. c'est pour cette raison qu'il encaisse sans peine sa réflexion pleine de jugement. zeke, il est trop habitué à ce qu'elle veuille le malmener autant qu'il s'efforce de ne pas correctement la traiter, pour se braquer. et il a conscience qu'ils ne partagent pas la même philosophie de vie, que leur vision est biaisée parce que trop différente de celle de l'autre pour parvenir à se comprendre sans contester. parce que tu trouves ça mieux de rester avec quelqu'un simplement par habitude et praticisme ? si elle se laisse aller au jugement lui en fait tout autant. zeke, il fait tout naturellement allusion à son couple bancal qui, d'après lui, ne tient que parce qu'aucun d'eux n'accepte de voir les choses et de les dire comme elles sont. il fabule, zeke, parce qu'au fond il n'en sait pas grand chose de cette relation à laquelle il ne porte que peu d'intérêt et dehors de ce qu'il sait user pour la blesser. il n'en connait que ce qu'il observe du comportement de leonie. et il a beau ne pas bien s'y connaître en matière de couple il est certain qu'il n'est pas normal de prétendre aimer quelqu'un et de se comporter comme elle le fait. d'accepter l'ambiguïté d'une proximité avec un autre. de toujours plus répondre à ses provocations. elle marque un point, leo, à noter qu'il parle beaucoup sans se tourner vers l'action. et c'est sans doute la goutte de trop qui le pousse finalement à agir, quand il vient la titiller de son visage qui s'approche pour la première fois à quelques centimètres du sien. de cette feinte d'un rapprochement qu'il met en suspens. dans la salle à manger c'est le même manège qui continue sa ronde perpétuelle. deux corps qui s'aimantent et se repoussent, deux bouches qui se heurtent sans retenue. si seulement on pouvait tomber d'accord sur autre chose que le manque de franchise de l'autre, il y aurait vraiment quelque chose à célébrer. esprit de contradiction ou simple habitude de ne jamais être d'accord sur rien. c'est que le nombre de fois où leur avis se sont rejoins se compte sur les doigts de la main. que s'ils parviennent à trouver un terrain d'entendre ce n'est jamais en ayant un bon opinion. elle sort de la pièce et il en serait presque déçu, zeke, comme si elle venait de laisser une sorte de vide à combler. alors il continue de la piquer dans l'optique de ne pas la laisser s'échapper. il cherche à la faire revenir et riposter, parce qu'il ne peut accepter qu'elle lâche les armes après l'avoir tant malmené. il pense que la guerre est terminée pour aujourd'hui quand, innocemment, elle vient déposer les cafés. mais c'est à nouveau elle qui les pousse à la proximité, qui va plus loin encore que ce que lui a jusqu'ici osé. elle initie un contact de leur peau, lui brûle l'épiderme de son front laissant l'onde de chaleur s'aventurer dans chaque cellule de son corps. elle est si proche qu'une inspiration ample semblait pouvoir le faire la frôler. sourire sur les lippes quand elle lui retourne sa question. il a l'iris fumant, zeke, le rictus piqué d'exaltation. ce qu'il désire relève de l'instinct primaire. une pulsion qu'il a pour habitude de suivre sans soucier des conséquences. de ces envies qu'on consume sans laisser place à la réflexion. ce qu'il désire le surprend lui-même. zeke, il se serait jamais douté lui porter tant d'intérêt. une partie de lui hurle qu'elle partage cette envie, que ses yeux l'appellent, le mangent presque sans restriction. mais persiste cette petite voix fébrile qui lui somme de ne pas franchir un pas qu'il risquerait de regretter, de ne pas perdre le contrôle d'une situation dont il ne pourra plus faire marche arrière. ce qu'il voudrait en cet instant, zeke, c'est de lui faire fermer sa bouche en occupant ses lèvres. de la soulever sur cette table et de lui montrer que ses actions peuvent rejoindre ses mots. et ces images brûlent sur ses rétines, tant et si bien qu'il doit serrer les dents pour contenir le feu de s'emparer de ses veines. ce que je veux ? sourcil de nouveau arqué, y a ses prunelles qui se figent dans les siennes. sondent ses pensées pour savoir si elle-même est prête à aller jusqu'où ses envies pourraient les mener. manger avant que ça refroidisse. vaincu à contre coeur, il amorce un mouvement de recul. lui cède en mettant fin au contact de leur peau pour refroidir la sienne. zeke, il se rassure en disant que ce n'est qu'une fixette passagère, que s'il n'est pas allé au bout de cette pulsion ce n'est que par respect pour cet homme qui, de l'autre côté de l'atlantique, l'attend. et sans doute qu'il se voile la face, qu'il refuse de voir la vérité en face. alors il s'installe sur sa chaise pour ne plus vibrer de la tentation d'y retourner. pour qu'elle suive le mouvement et voir l'attraction cesser.

— on fire again.
with @zeke leahy

vous entrez dans une dimension jusqu’alors jamais explorée. et tu te demandes bien quand t’as pu autant perdre le contrôle, leo. quand t’as pu te laisser embarquer à ce point dans cette guerre improvisée. et il continue son jeu, zeke, en appuyant là où ça fait mal. comme si il arrivait à deviner à chaque fois comment te blesser davantage. il s’aventure sur tes insécurités, sur les sujets que t’as pas envie d’aborder. et tu te retiens de souffler, leo, parce que ça serait lui laisser l’opportunité de se vanter d’avoir quasiment gagner. et quand il te parle de ton retour en france, t’as envie de t’énerver. mais tu gardes ton calme, feignant de ne pas être touchée. "absolument pas." c’est faux et il le sait, zeke. parce que la plupart du temps, il arrive à lire entre les lignes. il arrive à déceler tes moindres fragilités et à les utiliser contre toi. "et même si c’était le cas, tu serais la dernière personne à qui j’en parlerai." et cette fois, c’est vrai. parce que t’arrives pas à t’imaginer parler avec lui de quelque chose de sérieux. et c’est peut-être ça votre problème. vous vous perdez dans les piques et les provocations, oubliant que l’essentiel se trouve surement ailleurs. mais tu peux pas t’en empêcher, leo. tu peux pas t’empêcher de continuer ce jeu, d’aller toujours plus loin et de remettre encore de l’huile sur le feu. et quand suite à ta question, t’as clairement compris sa vision des relations, tu peux pas t’empêcher de commenter. parce que tu la partages pas et tu la partageras certainement jamais. zeke pousse le vice à son tour et une fois de plus, tu lèves les yeux aux ciels, exaspérée par ses jugements sur une histoire dont il ne connait rien. "comment tu peux savoir si c’est mieux alors que t’as jamais eu personne de sérieux?" et c’est la balle qu’il te lance que tu lui renvoies à nouveau. comme une éternelle partie de tennis qui n’en finirait jamais, où aucun des deux joueurs n’a envie de lâcher, chacun se battant pour ne pas perdre le point. parfois, t’aimerais savoir ce qu’il pense, t’aimerais comprendre pourquoi il voit les choses comme ça. mais tu te rends à l’évidence, leo, ça n’arrivera pas. et c’est pas sur que tu le comprendrais. alors tu le laisses faire des observations sur ta vie, en réalisant que tu fais la même chose de ton côté. et quand tu pointes le fait que pour une fois vous êtes d’accord sur quelque chose, zeke trouve encore le moyen de te contredire. à nouveau, t’as envie de souffler, leo. mais tu te retiens de t'énerver. "malheureusement il faut se rendre à l’évidence, ça n’arrivera jamais." que tu lâches, comme si c’était une fatalité. et peut-être que ça en est une finalement. peut-être qu’hormis ce petit jeu, cette guerre improvisée, rien d’autre ne vous liera jamais. et au fond, tu trouves ça dommage, leo. parce qu’il y a quelque chose chez lui qui n’en finit pas de t’intriguer. "mais on pourrait déjà commencer par avoir une conversation normale, du genre salut zeke, tu fais quoi dans la vie, ton endroit préféré à new york? ah ok super et sinon ah c’est ça ton film préféré ? ok ok." que t’ajoutes en te moquant légèrement de lui. parce que tu t'imagines pas discuter avec lui de ce genre de chose. tu t'imagines pas lui demander son sport ou son restaurant préféré. "tu sais des choses normales de la vie quoi, parce que concrètement, à part tout ce que tu me rabâches tout le temps, tu sais quoi de moi en fait?" hormis le fait que tu me trouves insupportable mais que t’es incapable de te passer de moi, que tu rajouterais presque si t’avais pas déjà mis assez d’huile sur le feu pour aujourd’hui. et c’est certainement la vérité. parce que beaucoup aurait déjà laissé tomber. mais zeke, il est toujours là, cherchant la moindre occasion pour te piquer. et la frontière du jeu et de la réalité se brouille quand tu poses ton front sur le sien dans une ultime provocation. c’est son souffle que tu peux sentir sur tes lèvres. c’est la tension qui consume les corps en emballant doucement les cœurs. et tu ferais tout pour le calmer. instant suspendu dans le temps où tout peut basculer. et il coupe court, zeke, s’éloigne pour retrouver sa place. et y’a la plus grande partie de toi qui se sent soulagée. parce que la tension semblait trop forte pour être contrôlée. mais tu peux pas t’empêcher de penser à ce qu’il aurait pu se passer. tu dis rien, leo, rien avant de te rasseoir et de boire une gorgée de café. "bon appétit comme on dit chez moi." et t’as à peine le temps de manger la moitié de tes œufs que y’a ton téléphone qui sonne. soupir qui s’échappe quand tu vois son nom s’afficher. et t’avais presque oublié son existence alors que vous n’avez fait qu’en parler. mais la réalité vient te frapper en plein cœur. parce que y’a deux minutes t’étais presque en train de craquer. visage qui se ferme et tu sais plus quoi faire, leo. tu sais plus si tu dois l’affronter ou simplement l’ignorer. "je dois y aller, désolée." que tu dis en attrapant tes affaires. et tant pis si zeke comprend pas ce que tu fais, tant pis si t’auras droit à une énième réflexion de sa part la prochaine fois que tu le verras. il a prouvé plusieurs fois qu’il pouvait pas comprendre et tu vas pas perdre ton temps à tenter de lui expliquer. le sourire est timide quand tu lui fais un signe de la main pour t’éclipser. "c’était très bon, mes compliments au chef." dernière petite pointe de sarcasme et tu quittes le penthouse sans te retourner, le téléphone entre les mains qui continue de vibrer. deux chemins qui s’offrent à toi, rester dans cette relation ou tout quitter.