(francke #2) don't drink to forget me you'll end up seeing me double.

soirée studieuse en prévision, zeke se fait pourtant bien vite déconcentrer par les vibrations de son portable. et c'est le sourire aux lèvres face à l'ironie de la situation qu'il répond. lui coincé le nez dans les bouquins alors que frances sort d'une soirée, un peu trop, arrosée. une once de fierté le touche à l'idée qu'elle profite de ses jeunes années, qu'elle ne se plante pas face au mur de ses limites sans oser les braver. mais c'est l'inquiétude qui prend le dessus en lisant ses mots. s'il est touché par ses déclaration, il ne peut contenir l'alarme qui résonne en lui. elle est trop douce franny, trop candide pour qu'il la laisse aussi vulnérable au milieu de la nuit. il ignore tout de ce qu'il s'est passé, de qui se trouve avec elle et de ce qui pourrait mal tourner. et quand il s'agit d'elle, il a la fâcheuse habitude de s'imaginer le pire - et dans un même temps d'accourir. alors il n'hésite pas un seul instant à laisser de côté ce sur quoi il est en train de bachoter pour rejoindre la maison des merton à une heure tardive. quelques notes de musique émanent encore de la bâtisse et des voix se font vite entendre lorsqu'il passe le palier de porte laissée déverrouillée. personne ne le remarque et il s'en moque, zeke, alors qu'il se hisse sans détour dans les escaliers. deuxième porte à droite qu'il se remémore. deux coups frappés à la porte et il entre sans se faire prier. c'est là qu'il l'aperçoit allongée sur son lit à contempler le plafond puis à tourner ses yeux imbibés d'alcool dans sa direction. le soupire est discret, mais sort si naturellement qu'il ne peut le retenir. c'est moi. qu'il s'annonce en fermant la porte derrière lui.

les soirées à la merton ne sont pas rares, pas tout les soirs mais une fois par semaine au minimum, et aujourd'hui ça n'a pas manqué, pour fran qui voulait réviser c'était un peu foutu. alors au lieu de se morfondre à râler dans sa chambre elle avait finalement décidé de rejoindre tout le monde dans le salon, passer un petit moment avec eux et puis monter s'isoler de nouveau. sauf que le petit temps c'est transformé en trois bonnes heures et ça n'a pas été de tout repos car une partie de beer pong amélioré a vu le jour, le principe est le même que le beer pong classique, la bière en moins, remplacée par des shots bien bien corcés. sauf que fran elle a pas l'habitude ni du beer pong, ni de l'alcool extra fort, et au bout d'un certain nombre de défaites, ça c'est ressentis. vertiges, tête qui tourne, nausées, et clairement elle ne savait plus où elle était. difficilement, elle grimpa les escaliers en quête de sa porte de chambre, et là elle sentit comme le monde s'effondrer sous ses pieds, l'euphorie de l'alcool laissa place à un vide énorme, fran ce sentais naze, triste, nulle, elle avait besoin de réconfort, mais pas un petit câlin amical, elle avait envie de plus. tenant debout avec difficultés elle préféra s'affaler dans son lit, attrapant son portable elle ouvrit ses messages, le premier nom en haut de la liste était celui de zeke, "oh mon petit zeke" pensa t-elle à haute voix, elle cliqua sur son nom, et commença à taper des messages, comme ça lui venait, dans sa tête faut dire que tout ce bousculait. la rapide conversation sms se conclut avec le fait que zeke allait débarquer d'un instant à l'autre. et là, fran toujours sous l'emprise de l'alcool, eu une idée de génie. peut de temps après, zeke débarqua dans la petite pièce qui servait de chambre à frances, en entendant sa voix un sourire énorme se dessina sur son visage. "oh mon zeke tu es venus !" elle dit ça en se redressant non sans difficultés encore une fois, il était là devant la porte, elle l'observa de haut en bas et lâcha juste un "putain t'es sexy !"

il est venu aussi vite qu'il a pu, zeke, parce qu'on a beau le prendre pour un nombriliste, il sait se montrer présent pour les gens qu'il porte dans son coeur. et frances fait partie des rares personnes pour lesquelles il serait prêt à faire absolument n'importe quoi. dans la maison des merton où il a du mettre les pieds quelques fois durant ces quatre années, il comprend rapidement ce qu'il s'est passé. une soirée organisée à l'improviste et plusieurs verres enchaînés on conduit à l'état d'ébriété actuel de franny. et ça se ressent dans ses gestes difficiles, dans sa façon de se redresse, de le regarder et même de lui parler. bien sûr que je suis venu, j'allais pas te laisser en plan. c'est qu'il était pas obligé de rappliquer, mais qu'il est du genre à tenir une promesse une fois prononcée. et il sait ce qui l'attendait en venir jusqu'ici, à savoir une soirée à veiller sur elle et à gérer son ivresse. ce serait pas la première fois qu'il jouerait ce rôle là, zeke il a bien trop l'habitude de tenir les cheveux d'alya quand elle abuse de la vodka. ce soir c'est fran et ça lui pince un peu le coeur à zeke de la voir aussi bourrée, mais c'est le rire qui prime quand elle le complimente sur son allure. il s'amuse de sa désinhibition liée à l'alcool pour la connaître que trop bien. parce que fran n'aurait jamais osé prononcer ce genre de paroles en étant sobre si ce n'est pour réaliser un défi imposé par sa sororité. ouais je sais, c'est maintenant que tu t'en rends compte ? qu'il plaisante en s'approchant d'elle, le rire qui menace d'éclater contre ses lèvres. zeke, il vient s'asseoir sur son lit, replace les mèches qui se font sauvages autour de son visage.

elle voyait des étoiles, beaucoup d'étoiles, la terre n'était pas stable et au milieu de tout ça, zeke, elle pensait que cette sensation n'était qu'une mise en scène dans les films, mais fran était pourtant bel et bien en train de le vivre, elle était complètement saoule. milles et une idées se bousculaient dans sa tête, elle ne savait pas par où commencer, ni même si elle devait dire un seul mot de ce qu'elle imaginait à l'heure actuelle. elle voit zeke s'approcher d'elle, blaguant sur ce qu'elle venait de dire, sa remarque lui décrocha un rire franc, "je suis sincère zeke, t'es à croquer !" elle mima le mouvement avec sa bouche tout en imitant des griffes avec ses mains. puis elle voit qui s'assoit à ses côtés, elle sent son coeur qui accélère et un frisson qui l'a parcours quand son ami se permet de remettre les quelques mèches folles qui couvrent son visage. un sourire gêné vient se dessiner sur ses lèvres, elle se sent bien, libre, pas enfermée dans cette carapace qu'on lui affuble à chaque fois, cette image de petite fille parfaite. "tu sens bon." dit-elle avant de poser sa tête sur son épaule. l'adrénaline, l'alcool et le courage sont un drôle de mélange, une fois assemblés ils font faire des choses que les personnes n'auraient sans aucun doute jamais osé faire en temps normal, et c'est ce qu'il va arriver dans trois secondes pour fran. sans rien préméditer à l'avance, elle vient déposer sa main sur la cuisse de zeke, juste au dessus de son genou, juste ça, un simple geste. elle n'ose d'abord pas le regarder puis finalement, redresse la tête et son regard perçant croise celui du jeune homme. un sourire malicieux se fait alors voir sur son visage et en même temps elle prend la peine de remonter lentement sa main tout le long de la cuisse du brun.

elle est adorable fran, même quand elle est ivre. et elle soulève son coeur d'un fou rire quand elle s'ose à une imitation de tigresse. ce n'est pas tant qu'il se moque, zeke, bien au contraire. simplement qu'il n'est pas habitué à la voir se comporter de la sorte. et finalement ça lui fait du bien de se dire qu'elle n'est pas uniquement cette fille parfaitement lisse qui ne fait pas un pas de travers, qu'elle aussi peut parfois se comporter comme une jeune femme libre de ses actions. elle ne s'en souviendra sans doute pas demain, mais zeke, lui, sera la pour lui rappeler tous ses faits et gestes - ou du moins ceux auxquels il a assisté. et il aura de quoi la taquiner, alors qu'elle montre les crocs et sors les griffes. assis près d'elle, il la laisse sans mal se reposer contre lui. parce qu'il n'a aucun problème avec la proximité, que lui même sait se montrer tactile avec ses proches. un sourire se dessine sur ses lèvres à sa remarque, qu'il ne relève pas. ce n'est après tout rien qu'une pensée prononcée à voix haute parce que difficilement contenue par son esprit embrumé. mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle dépose sa main sur sa cuisse et encore moins à se qu'elle la remonte. sourcils froncés il la regarde sans trop rien dire, pris de cours par la surprise. jusqu'à ce qu'elle redresse la tête pour le fixer à son tour. il y a quelque chose de nouveau dans son regard, une malice qu'il ne lui connait pas. même s'il sait pertinemment que c'est la faute à l'alcool ça le surprend de sa part d'être aussi entreprenante si ce n'est même aguicheuse. et peut-être bien que ça lui plairait à zeke, si il ne la savait pas bourrée. qu'est-ce que tu fais fran ? question rhétorique parce qu'il sait très bien ce qu'elle fait. la question étant plutôt à quoi elle joue. s'il est sérieux dans ses paroles, il persiste un petit rire presque gêné entre ses lèvres quand il pose sa main sur la sienne pour la stopper dans son ascension.

ça serait mentir de la part de fran que de dire qu'elle ne trouve pas zeke beau, voir même à son goût, c'est juste que la relation limite fraternel à été tellement vite instaurée que l'idée d'aller plus loin avec lui ne lui ai jamais passé par la tête, du moins jamais, jusqu'à ce soir. frances elle a pas eu un grand nombre de relation, ça se compte même sur les doigts d'une main, quelques flirts à la limite mais une vraie relation c'est très rare dans son palmarès. on pourrait croire qu'une fille aussi mignonne qu'elle collectionne les conquêtes mais pas du tout, elle est nulle en amour et n'a même jamais vu le loup. elle ne s'est jamais sentie prête, n'a jamais trouvé la bonne personne, mais bizarrement, ce soir, elle est sur que c'est le bon moment, que zeke est la bonne personne, devant ses yeux depuis le début, il ne l'a jamais jugée, toujours aidée, alors pourquoi pas dans ce domaine aussi. elle sent une pression légère qui arrête sa main beaucoup trop proche de l'entre jambe du jeune homme, elle fronce les sourcils, ne comprenant pas le geste, "bah quoi ? ça...ça te plait pas ?..." elle marmonne, trouve difficilement ses mots tant son esprit est embrouillé par l'alcool en trop grande quantité dans son petit corps. alors elle retire sa main, mais, elle est coriace, et bien décidée à ne pas en rester là, elle prend à nouveau les devants. caressant doucement la joue de zeke, innocemment, elle finit par poser sa deuxième main sur son visage et à venir joindre ses lèvres aux siennes, déposant alors un baiser maladroit sur la bouche du brun. il n'aura duré que quelques secondes, fran finit par se reculer, observant zeke, voulant voir sa réaction avant de peut être passer à l'étape supérieure.

sans doute qu'il y aurait réfléchis deux fois avant de lui proposer de venir s'il s'était douté de ce qui l'attendait. ce qui devait être qu'une routine post-cuite s'est rapidement transformé en un flirt de la part de frances et zeke, il ne sait pas vraiment où se mettre. parce qu'il l'a toujours vu comme sa petite soeur, comme cette amie à laquelle il tient énormément et qu'il se doit de protéger du monde qui l'entoure. il mentirait s'il disait qu'il ne la trouve pas séduisante, que son regard pourrait faire craquer n'importe quel homme ayant fait voeux de chasteté. évidemment qu'il lui est arrivé de songer à elle l'espace de quelques secondes d'une manière qu'il s'est toujours interdite. parce qu'il n'est qu'un homme et que fran, bien qu'elle l'ignore, possède tous les atouts pour le charmer. et zeke, il se retrouve comme un idiot face à sa question. au pied du mur, incapable de trouver ses mots il ne sait pas comment réagir. parce qu'il n'a pas envie de la blesser, mais qu'il ne peut décemment pas la laisser continuer. non, enfin si, enfin ... c'est pas ça le problème. c'est juste que ... elle vient le couper dans sa phrase en déposant une main sur sa joue, caressant du bout de ses phalanges la finesse de son épiderme. elle ne lui laisse pas même le temps de réagir à son geste que la seconde main vient rejoindre la première et que ses lèvres se posent doucement sur les siennes. quelques secondes à peine qui suffisent pourtant à sceller l'instant. c'est rare et pourtant zeke reste sans voix. ses prunelles montrent tout le questionnement qui trouble actuellement son esprit. tu devrais pas faire ça fran, t'es pas dans ton état naturel. c'est l'ivresse qui parle et il le sait. mais au fond de lui une question se pose : est-ce que l'alcool lui fait perdre le contrôle ou lui donne le courage de faire ce qu'elle désire sans l'avoir osé jusqu'à présent ?

de base elle devait passer la soirée à étudier, mais là voilà à minuit passé, bourrée, embrassant un de ses meilleurs amis et avec des idées pas très catholique qui se bousculent dans sa tête. d'habitude frances c'est une fille qui analyse tout, qui réfléchis avant d'agir, pour faire les choses de manière organisée, actuellement le mot réfléchir est partit faire une sieste et elle ne fait qu'agir, ne se souciant de rien, ni de son interlocuteur, ni des conséquences. l'espace de quelques secondes elle s'est comme sentit de nouveau elle même, comprenant ce qu'elle venait de faire et assez bizarrement ayant aimé ça. mais la frances alcoolisée à vite repris le dessus, un peu perdue face à la réaction de zeke, "mais si...j'en ai envie zeke..." tout en parlant elle commençait à déboutonné sa chemise, regard coquin et amusé, c'était maintenant, ce soir, elle allait enfin ce sentir femme, "zeke...je veux faire ma première fois avec toi..." elle lâcha ça sans prévenir, ce secret si longtemps gardé venait de s'échapper d'entre ses lèvres en un fragment de seconde et elle n'en avait même pas honte, du moins sur le moment. son haut complètement déboutonnée la voilà à présent en soutien gorge face à son ami, exhibant ce corps qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais dévoilé à personne. elle était là, assise sur son lit face à zeke complètement paumé par la situation, "je te plaît ?..." murmura t-elle, une question comme pour se rassurer, comme si même complètement saoule l'angoisse d'être rejetée était tout de même présente, encore plus si c'était de la part de zeke.

fran, elle est butée. elle a pas le moins du monde conscience de son état d'ébriété voir même de ce qu'il est en train de se passer. il en est certain, zeke, que jamais elle ne se serait comporté de la sorte avec lui si elle n'avait pas bu autant avant son arrivée. elle prétend en avoir envie, mais le doute persiste parce qu'elle ne peut véritablement être consentante dans son état actuel et c'est ce qui pose problème. tout aurait été bien plus simple si elle n'était pas ivre - et zeke ose à peine imaginer sa réaction si ça n'avait pas été le cas. elle commence à déboutonner sa chemise et lui, il ose à peine la regarder par pudeur et par respect. mais c'est une bombe qui sort d'entre ses lèvres, une vérité inavouée à laquelle une partie de lui s'est toujours doutée. frances vient inconsciemment de lui confesser sa virginité, lui faisant par la même occasion river son regard sur elle. elle, en soutien-gorge, prête à se dévoiler. s'il essaie au mieux de garder ses yeux dans les siens ou du moins sur les traits de son visage, il s'en veut intérieurement de ne pas avoir su se retenir de loucher quelques secondes sur sa poitrine. franny ... tu peux pas faire ta première fois comme ça. parce qu'elle mérite beaucoup mieux qu'une première expérience en soirée dont elle ne se rappellera probablement pas le lendemain. zeke, il a toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour elle et s'il s'est toujours mis en travers des hommes en chien venant la draguer il ne peut pas céder maintenant. il pense suffisamment la connaître pour savoir ce qu'elle veut et ce n'est ni le lieu, ni le moment, ni la personne avec qui elle rêverait de perdre sa virginité. et sa petite voix lui murmure une question qui lui tire dans la poitrine parce qu'aucune réponse ne sera bonne, parce qu'il l'entend dans son timbre toute cette vulnérabilité cachée sous ses grands yeux et ses sourires éclatants. il a besoin de fermer les yeux quelques secondes pour se remettre les idées en place, pour se concentrer sur l'ami qu'il est et non sur l'infime partie de lui, séductrice amoureuse du vice, qui le pousse dans la mauvaise direction. ses paumes venant encadrer son visage il approche son visage du sien pour plonger ses rétines dans les siennes. fran, écoute moi. t'es une femme magnifique d'accord ? mais que tu me plaises ou non, t'es pas en état de vouloir ou non quelque chose. tu comprends ? il s'en veut de prononcer ces mots et poutant il sait que c'est la meilleure chose à faire. jamais il ne se pardonnerait de laisser parler son instinct primaire. parce que c'est fran, parce qu'il la respecte beaucoup trop pour ça.

frances venait d'atteindre le point de non retour, elle avait franchit bon nombre de ses limites, avait avoué son plus gros, son plus lourd secret, et était actuellement quasi nue, la poitrine encore cachée par son soutien gorge. elle voyait un mélange d'émotion dans le regard de zeke, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de continuer, forçant la main à son ami, toujours plus, voulant obtenir ce qu'elle espérait avant l'aube. sa tête vacillait, les vertiges de plus en plus nombreux, elle se sentit l'espace d'un instant partir, elle agrippa alors le bras du jeune homme, par réflexe, puis il approcha son visage et frances ce perdit dans son regard, elle buvait ses paroles, mais à chaque mot qui sortait de sa bouche, l'envie de la jeune femme d'aller plus loin avec zeke s'envolait petit à petit, alors instinctivement elle se recula, regard dans le vide, rire gêné qui s’immisçait entre ses lèvres, puis le rire se transforma en larmes. l'euphorie apportée par l'alcool se transforma en embarras, elle se dégoutait, se sentait sale, un changement d'humeur si rapide que fran elle même n'y comprenait rien. "je...va t-en." dit elle d'un ton sec entre deux larmes. elle attrapa sa chemise froissée et l'enfila pour camoufler ce qu'elle avait offert au brun. détournant le regard, honteuse, elle sentait la nausée s'intensifier, comme ci ses actes des quelques minutes auparavant allaient être punis en un fragment de seconde. "j'ai tout gâché...regarde, je te dégoûte..." commença t-elle a dire en haussant le ton. elle essuya les larmes qui perlaient sur ses joues du revers de sa main, tournant le dos à zeke, elle voulait que tout s'arrête, revenir en arrière et n'être jamais descendu au salon.

il est persuadé qu'il a agit comme il fallait, il a pesé ses mots pour les rendre les plus doux possibles. et ce n'est pas un mince effort quand on sait que zeke est et restera sans doute la personne de son entourage possédant le moins de tact. il a pour habitude de dire les choses comme elles viennent, de ne pas vraiment réfléchir avant de parler et tant pis si ça blesse. et même quand il cherche à se faire le plus délicat possible il manque de tact. parce qu'arrondir les bords n'est pas son fort, il préfère de loin secouer que caresser les gens dans le sens du poil. mais avec frances, il a voulu faire au mieux. il a pris sur loin, penser plusieurs fois avant de prononcé quoi que ce soit, mais une fois de plus il a merdé zeke. il ne sait pas où, ne sait pas comment, mais elle se recule et se lance dans un mélange de rire et de larmes qui le déroute totalement. il ne sait plus sur quel pied danser, si elle se moque ou si elle est triste. jusqu'à ce que la sentence tombe et qu'elle l'envoie balader. il fronce les sourcils, zeke, tout en amorçant un mouvement de recule. parce qu'il ne comprend plus rien à la situation, qu'il a perdu le contrôle combien même il ne l'a jamais vraiment eu. elle s'élance sur les montagnes russes de l'émotion et lui est resté en bas à la regarder. il ne la jamais entendue aussi sèche et il comprend bien vite que c'est la redescente qui est difficile. mais pourquoi lui en vouloir ? lui qui pourtant reste certain de ne rien avoir fait de mal, d'avoir agit comme il fallait. parce que s'il n'avait pas refuser ses avances elle ne serait plus vierge à l'heure qu'il est et ils souilleraient ses draps. mais zeke n'est pas comme ça et elle le lui renvoie en pleine figure. attend, je ... il comprend pas, il ne comprend rien. fran part dans une tirade qui n'a pas de sens. lui qui une minute plus tôt lui disait combien elle était belle se prend une grosse claque. il ne parvient pas à comprendre comment elle a pu se mettre une idée pareille dans la tête après ce qu'il vient de lui dire. l'alcool la rend têtue, mais zeke l'est encore plus. il ne lâchera pas l'affaire et ne sortira pas de cette pièce en la laissant comme ça. d'une main ferme posée sur son épaule il la pousse à se tourner vers elle. fran arrête de pleurer, s'il te plait. d'un geste délicat du pouce il essuie une larme venu s'échouer sur sa joue. il soupire zeke parce qu'il voulait pas le lui montrer, parce qu'il a essayé de réprimer ce qui est pourtant naturel. est-ce que tu me ferais cet effet là si tu me dégoutais ? la main porté à l'enflure sur son jeans qui doucement se résorbe, il serre les dents. évidemment qu'il aurait eu envie d'elle si elle n'avait pas été son amie, si elle n'avait pas été sous l'emprise de l'alcool. je peux juste pas risquer que tu regrettes quoi que ce soit. parce qu'il peut pas risquer qu'elle coupe les ponts avec lui.

tout bascule en un rien de temps, elle n'a pas l'habitude de boire à ne plus savoir ce qu'elle fait, de ne pas avoir le contrôle sur ses mots, ses gestes ou ses pensées, alors elle a vrillé ce soir, désinhibée, elle a donc peut être révéler le fond de ses pensées, ce qu'elle à toujours voulu cacher aux yeux des gens. pour le moment elle n'est pas en mesure de s'en rendre compte, mais demain matin, quand tout l'alcool aura été évacué de son organisme, elle déchantera assez vite pour sur. mais pour le moment le matin est loin, et actuellement frances ce retrouve face à zeke, un zeke sincère en tout point, car il vient même jusqu'à lui montrer l'état dans lequel ce trouve son entrejambe après les gestes qu'elle a porté à son égard. elle n'a jamais été soumise à ce genre de situation, elle n'a jamais vu de ses propres yeux l'effet qu'elle pouvait avoir sur un homme, et là ça venait de zeke, c'était drôle cette sensation que ça lui faisait, ces papillons dans le bas ventre, elle ne savait plus quoi dire, quoi faire. alors dans un moment de lucidité elle lâcha du bout des lèvres "je suis désolée zeke..." elle le pensait, plus que tout, elle sentait l'embarras prendre possession de son corps. elle n'avait qu'une envie le prendre dans ses bras, une étreinte amicale rien de plus, mais elle n'osait pas, elle n'osait plus le toucher, l'approcher, même. fran se sentait vidée de toute énergie, comme si son corps allait lâcher d'un moment à l'autre. "t'es la plus belle personne que j'ai rencontré sur cette terre." aucune ironie, l'alcool n'y étant pour rien, elle lui balança cette phrase avec toute la sincérité qu'on lui connaît, les yeux encore embués de larmes.

il s'en veut zeke, de l'avoir mise face aux réactions de son corps surtout après ce qu'elle vient de lui dire concernant sa virginité. mais il a joué là sa dernière carte, le seul moyen pour qu'elle comprenne que ce n'est en rien contre elle. elle s'est mise à pleurer et malgré tout ce qu'il pouvait lui dire elle restait ancrée dans ses pensées négatives alors tout ce qu'il a trouvé à faire c'est une preuve pour lui démontrer qu'elle était loin d'être répugnante, que dans une autre vie, un autre monde, peut-être que ce soir aurait été différent. elle s'excuse et il sait qu'elle est redevenue un peu plus elle-même. dans son regard, dans le timbre de sa voix, il retrouve celle qu'il connaît depuis maintenant quatre ans. t'as pas à t'excuser, t'inquiètes pas. c'est étrange comme l'ambiance peu changer aussi rapidement, comme elle peu passer du rire, aux larmes puis à la gêne. parce que zeke il ne sait plus très bien comment se comporter avec elle, s'il peut ou non la toucher, lui dire quelque chose de peur de la vexer à nouveau et qu'elle reparte pour un tour de grande roue. mais elle vient lui faire le plus beau compliment qu'elle ne lui a fait jusqu'ici et ça le touche zeke. d'abord étonné, il ne peut réprimé un soupire nerveux s'échapper de ses lèvres. ses sourcils se redressent et ses yeux se lèvent parce qu'il est pas certain que ce soit la vérité. il a tant entendu des saletés à son sujet - et justifiées qui plus est - qu'une partie de lui ne peut lui permettre de se considérer comme une bonne personne. zeke, il pense souvent à lui avant les autres, il privilégie trop souvent son intérêt, il met un point d'ordre à ne jamais rien regretter, quitte à bousculer les autres. il serre les dents parce qu'il a du mal à accepter le compliment. il ne peut décemment être la meilleure personne qu'elle ait rencontré sur terre tout en ayant pas su contenir ses ardeurs. il ose à peine la regarder tout en secouant sa tête à la négative. non je pense pas que ce soit le cas ... il lui suffit de tourner le regard dans sa direction d'apercevoir les résidus de larmes contre ses paupières pour céder et la serrer contre lui. au diable la gêne, il n'a pas envie que les choses changent entre eu pour si peu.

ses esprits encore flous, frances se sentait pourtant un peu plus en possession de ses moyens, et entendre zeke nier le fait qu'elle venait d'exposer lui brisait le coeur, elle avait peur qu'il ne la prenne pas au sérieux, qu'il pense encore que l'alcool était responsable de ses mots, mais il n'en était rien, elle pensait chaque syllabe qu'elle avait prononcées. sans zeke sa vie serait tellement différente, dans le groupe, hormis kylian qui est son cousin, il est celui dont elle est le plus proche et celui a qui elle tient autant qu'à sa propre vie. "zeke, je te promets que si." elle n’eut pas le temps d'en dire plus, que ce dernier la serra contre lui, un soupir de soulagement s'échappa de la demoiselle, et elle serra de plus bel cette étreinte qu'elle espérait depuis quelques minutes également. elle sentait le coeur du jeune homme battre à vive allure contre le sien. toujours dans ses bras qu'elle ne voulait pas lâcher, elle se permit de murmurer "ne me laisse jamais zeke, je t'en supplie." puis chacun se sépara, faisant à nouveau face l'un à l'autre, un léger sourire se dessina sur son visage, bizarrement malgré tout ce qui venait de se passer elle se sentait actuellement paisible. "tu...tu veux bien rester avec moi cette nuit ?" elle savait que cette demande était sans aucun doute exagérée au vue de ce qu'elle avait fait, qu'il allait sans doute refuser, mais aucune arrière pensée dans ses mots, juste une peur bleue d'être seule, qu'il parte et ne revienne jamais, peur d'avoir tout gâché de par ses péchés.

il fait rarement face à tant d'insécurités zeke, parce qu'on le connait si sûr de lui qu'il est difficile de l'imaginer douter. mais ce soir, frances l'a fait passé par toutes les émotions, le poussant à se remettre en question. au fond il se l'est toujours dit, quand on venait à les charier sur leur proximité, qu'il n'était pas fait pour elle. il en reste persuadé que fran mérite bien mieux que lui. parce qu'elle est trop douce, trop pure pour se perdre avec lui et que zeke, lui, n'est définitivement pas fait pour s'enfermer dans une relation, qu'il lui ferait du mal sans le vouloir. et jamais il ne pourrait se le pardonner. elle appuie ses paroles, lui promet que c'est la vérité, et même s'il est touché, zeke préfère la serrer dans ses bras pour se concentrer sur autre chose que sur le fait qu'il soit une bonne personne ou pas. il ne s'en était jamais rendu compte jusqu'à aujourd'hui, à quel point il peut être différent quand il est avec elle. moins con, plus tendre. et cette pensée le trouble alors qu'elle lui demande de ne pas l'abandonner. ce n'est pas le genre situation auxquelles il est habitué, zeke, pas non plus le genre de promesse qu'on lui demande de faire. parce que généralement il ne signe de contrat que pour une nuit et que ceux de ses amitiés sont tacites. promis. ça lui brûle les lèvres, lui écorche la langue. il est sincère, zeke. il ne l'aurait pas prononcé s'il ne l'avait pas été, mais ça lui demande une force extrême pour ne pas fuir la conversation. oui pas de soucis. léger sourire sur les lèvres, il accepte sans broncher, incapable de resister à sa petite moue qu'elle fait malgré elle. je te laisses te changer si tu veux, je reviens. il s'extirpe de la chambre pour rejoindre les cuisines. quelques personnes sont encore en train de discuter dans la grande salle, mais ne semblent pas en état de discerner s'il fait parti ou non des merton. zeke s'occupe à remplir un verre d'eau et en profite pour boire quelques gouttes au robinet avant de la rejoindre dans la chambre. tiens, ça te fera du bien. elle aurait bien besoin d'une bouteille, mais c'est mieux que rien. peut-être que ça l'aidera à moins souffrir demain.

quelle nuit mouvementée, le pire dans tout ça, c'est que d'ici quelques heures, après un sommeil réparateur, fran risque de ne pas se souvenir de la moitié de ce qu'elle a fait ou dit à zeke. mais pour l'instant elle est obligé de se concentrer sur le moment présent, elle se retrouve seule l'espace d'un instant pour se changer, elle attrape son pyjama posé en boule sur sa chaise de bureau, une simple nuisette rose pastel, après qu'elle se soit déshabillée entre deux vertiges, elle l'enfile et finit par se rassoir au bord de son lit, attendant le retour de zeke qui était partit elle ne sais où. une dizaine de minutes après qu'il ai quitté la pièce le voilà de retour, un verre d'eau en main, la petite attention décrocha un sourire à fran, elle l'attrapa et le porta à ses lèvres, et doucement pris quelques gorgées rafraîchissante. "merci..." puis le silence envahi la pièce, elle ne savait quoi dire pour briser la glace, elle ne savait pas si elle devait encore une fois s'excuser, si elle devait lui dire de s'assoir sur le lit, le prendre dans ses bras. elle avait envie d'hurler de toutes ses pensées qui se cognaient dans sa tête et qui lui occasionnait un début de mal de crâne, elle finit simplement par prendre son visage entre ses mains, espérant qu'en relevant la tête tout cela ne serait qu'un mauvais rêve et malheureusement en levant les yeux zeke était là, elle avait toujours ce mauvais goût dans la bouche qui la rendait nauséeuse et cette honte d'avoir agit de la sorte face à ce garçon qu'elle apprécie tant. "tu...tu vas pas rester debout, y'a de la place pour deux...enfin si tu veux."

il prend le temps de redescendre zeke, de souffler un bon coup et d'encaisser tout ce qu'il vient de se passer. jamais il ne se serait imaginé une telle perte de contrôle de la situation en venant la rejoindre cette nuit et encore moins recevoir des avances de sa part. si elle le lui a déjà fait une déclaration par message quelques semaines plus tôt, il ne s'agissait que d'un défi pour son bizutage. mais après les événements qui viennent de se dérouler zeke ne sait plus quoi penser. tout en lui lui hurle que ce n'est que la conséquence d'un trop plein d'alcool, mais il ne peut réprimer cette petite voix qui lui murmure que, libérée de ses chaînes, fran pourrait s'être dévoilée plus que désiré. il remonte doucement jusqu'à sa chambre, pas certain d'être prêt pour l'affronter de nouveau. c'est rien.le verre à la main qu'il lui offre, il remarque qu'elle s'est belle et bien changé en son absence. et elle lui rend la vie difficile, fran, parce que passer la nuit avec elle aurait été bien plus facile si elle portait un vieux pyjamas qui couvre son corps. mais non. c'est une charmante nuisette rose qui recouvre à peine ses cuisses, découvrant le reste de son corps qu'elle était, quelques minutes plus tôt, prête à lui offrir. elle le sort de ses pensées les plus sombres en l'invitant à le rejoindre. je ... oui, si tu veux. enfin je peux toujours trouver une place ailleurs si jamais ... il déteste à quel point le malaise à pris place entre eux. c'est tout ce qu'il craignait. un rire nerveux s'échappe de ses lèvres lorsqu'il prend conscience du ridicule de la situation. bien sûr qu'il peut dormir avec elle sans que ce soit gênant. non ? il s'apprête à son tour à se mettre à l'aise pour la nuit quand il s'arrête soudain à sa ceinture. je peux ? enfin, ça te dérange pas que je ... je me vois pas dormir en jeans, je t'avoue. même s'il pourrait faire l'effort si ça la gênait.

elle se rend compte au vue de la gêne dans la pièce, que peut être enfiler un gilet ou quelque chose de couvrant ne serait pas du luxe, mais aucun vêtements semblables ne se trouvaient aux alentours, tant pis, elle n'avait pas le courage de se lever jusqu'à son armoire. elle prit alors juste la peine de placer ses bras devant son buste et ses mains sur ses cuisses nues. de toute manière elle allait bientôt se glisser sous la couette, ce qui aurait pour effet de ne plus exhiber son corps. "nan, tu risques de te retrouver avec les poivrots de la soirée qui ne sauront plus où est leurs chambres." petit rire pour terminer sa phrase, assez ironique soit dit en passant vue son état, fran faisait ce soir malheureusement partit de la team des poivrots, alcoolos, bref des gens complètement torchés. elle s'en rendit compte assez rapidement car elle se stoppa de rire d'un coup. puis là, zeke commença à son tour à prendre ses aises pour la nuit, bien sur aucun pyjama pour lui dans cette chambre plus que féminine, le jeune homme avait les mains à sa ceinture quand il marqua une pause, son regard croisant celui de frances, elle voyait qu'il ne savait pas quoi faire et sa question prouva que la demoiselle avait vu juste. "euh..oui non aucun soucis vas y..." ils agissaient comme des enfants, marmonnant, cherchant leurs mots, sauf que la situation était plus compliquée qu'une discussion d'enfants. non là on avait à faire à deux adultes, dont une abreuvée d'alcool qui a ce soir dépassé sa gêne, sa timidité et toute forme d'amour propre pour proposer à l'autre, son ami le plus proche, d'être sa première fois. fran finit par se glisser dans son lit, se collant contre le mur et laissant une place devant elle à zeke.

elle détend autant qu'elle peut l'atmosphère, ironisant la situation, se moquant de ceux toujours en bas décuvant à peine leur soirée. ça le fait doucement sourire zeke parce qu'elle ne doit pas prendre conscience de l'état dans lequel elle est encore actuellement. ses prunelles rougies par l'alcool et son teint plus grisâtre qu'à l'accoutumé, elle reste adorable pourtant fran quand elle se montre aussi innocente. manquerait plus que l'un d'entre eux me prenne pour son oreille, je suis bien mieux ici, t'as raison. il continue sur le ton de la plaisanterie, retrouvant petit à petit cette dynamique si chère à son coeur. mais c'est à nouveau le malaise qui s'installe quand vient le moment de se déshabiller. zeke, il ne sait pas bien s'il peut ou non s'afficher auprès d'elle de peur de la gêner. parce qu'elle a bien failli lui retirer cette ceinture elle-même et que rien ne pourra le changer. elle lui donne son accord et c'est bien la première fois qu'il attend une telle phrase de la part de quelqu'un. zeke, il aurait pas hésité un seul instant à se défaire de ses vêtements même face à franny, si ne s'était pas passé cet enchainement qu'il peine encore à digérer. il se sent ridicule, mais préfère se faire précautionneux. alors il se dépêche de retirer son jeans et son tshirt qu'il vient laisser traîner sur la chaise de bureau. il s'efforce de ne pas perdre de temps avant de se glisser à son tour sous les draps, comme si cette couette les protégeait chacun du regard de l'autre. c'est puéril ce comportement, comme s'il avait eu ne serait ce qu'une fois peur de se montrer devant qui que ce soit, comme si c'était la première fois qu'elle le voyait si peu vêtu. face à face, allongés dans son lit, zeke plonge ses prunelles dans les siennes laissant le silence s'emparer de l'instant. ça tourne pas trop ? qu'il ne peut s'empêcher de demander, incapable de ne pas ressentir une once d'inquiétude pour elle.

les voilà tout les deux, collés l'un à l'autre dans le lit froid de frances, cette soirée n'est que rebondissement, rien ne va, tout est brouillon, le scénario d'un mauvais film et pourtant c'est bel et bien la vraie vie. la fraîcheur du lit disparaît assez vite du fait de la chaleur de leurs deux corps, elle ne sait pas quoi faire, n'ose pas bouger, de peur de le frôler, le toucher, fran ne veut pas qu'il interprète quelconque geste maladroit de la mauvaise manière, elle a assez merdé ce soir pas la peine qu'elle en rajoute une couche. impossible pour elle de ne pas croiser le regard du jeune homme, ce regard qu'elle se rend compte n'avoir jamais vu d'aussi près, zeke il avait les yeux brillants, un regard hypnotisant duquel elle avait du mal à décrocher. le monde était comme mis sur pause, tout ce passait dans leurs regards, un seul sens en éveil qui en disant si long finalement. "moins que tout à l'heure..." et c'était vrai, maintenant qu'elle était là avec lui, il n'y avait plus que ça qui comptait comme si les évènements antérieurs n'étaient que du vent, elle était bien, sereine, rien de sexuel dans ses pensées, juste un bien être reposant. elle ne se préoccupait ni du passé, ni du futur, le présent était tout ce qui comptait pour le moment, même si tout le reste risquait bien vite de la rattraper et que c'est là où les choses allaient de nouveau se compliquer, mais mine de rien une question lui brûlait les lèvres, elle ne savait pas fran si c'était le bon moment pour la poser, mais ça ne sortirait pas de sa tête tant que ça ne serait pas sortit d'entre ses lèvres, autant crever l'abcès maintenant. "tu m'en veux ?" balança t-elle sans prévenir.

il la sent mal à l'aise zeke, se rend bien vite compte qu'elle serait presque prête à ne plus respirer si ça lui permettait d'éviter de le toucher. et ça l'angoisse pour le lendemain, parce qu'il n'a pas envie que les choses changent entre eux. fran, elle compte beaucoup trop à ses yeux pour qu'il se permettre de faire flamber leur relation pour si peu, pour une simple erreur due à l'ivresse. après tout il ne s'est rien passé d'effroyable, rien qu'une main baladeuse et un baiser volé qui pourra facilement être oublié ou tourné à la plaisanterie. ce n'est pas comme s'ils avaient commis l'irréparable, comme s'il avait cédé à la tentation de lui voler l'une des choses les plus précieuses qu'elle possède encore. et même s'il pouvait s'en douter, zeke ne peut s'empêcher de penser qu'elle est décidemment une femme à part, fran. il la respecte d'autant plus maintenant qu'il sait qu'elle a préservé sa virginité toutes ces années. c'est une raison de plus pour ne pas la gâcher, pour ne pas la laisser la consommer en soirée. elle le rassure en lui disant qu'elle se sent un peu mieux et ça lui décroche un léger sourire tendre à zeke qui malgré lui ne la quitte pas des yeux. tant mieux. il la sent tourmenter mais parvient avec difficulté à sonder dans son regard la raison de se mal-être. aucun contact entre eux, rien qu'un échange de regard. rien qui ne pourrait à ses yeux, la gêner. mais c'est la question qui tombe comme une surprise. il fronce les sourcils zeke, étonné qu'elle puisse ne serait-ce que penser qu'il lui en veuille. après tout il ne serait pas resté s'il avait la moindre rancoeur à son égard. non, pourquoi tu dis ça ? et il se le demande vraiment zeke, soucieux d'avoir à nouveau fait quelque chose de mal. si c'est à propos de tout à l'heure t'inquiètes pas on en rira mieux demain. qu'il ironise pour à son tour tenter de détendre l'atmosphère. il sait que son comportement pèse lourd sur l'ambiance actuelle, mais que ce sentiment ne sera que passager. tu sais, je préfère largement que ce soit moi qu'un de ces poivrots qui attendent en bas. petit rire gêné et pourtant plein de sincérité. zeke, il ose à peine imaginé si elle s'était laissée aller avec un autre. si elle avait jeté son dévolu sur un de ces types trop bourré pour réfléchir avec maturité.

cette proximité qu'ils ont actuellement, frances ne l'a jamais eu avec n'importe qui, ça pourrait être anodin si il n'était pas arrivé ce qu'il s'est passé l'heure qui vient de s'écouler. elle a eu des gestes, des mots déplacés, une attitude qui ne lui ressemble pas, tout ça parce qu'elle a voulu être cool, elle a voulu faire comme les autres, et qu'elle a bu encore et encore alors que, connaissant ses limites, elle avait juste à dire stop. mais fran elle est comme ça, elle veut bien faire, rentrer dans le moule, elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle est un mouton, juste facilement influençable. un rictus apparaît sur son visage aux remarques de zeke, elle est mine de rien soulagé qu'il n'est pas mal pris la chose, qu'il est compris que l'alcool parlait en son nom et même si elle ne doutait pas de lui, qu'il n'est pas profité de la situation. "par contre zeke..." commença t-elle, elle redescendait petit à petit et se rendait vaguement compte de tout, les gestes dans un premier temps, mais aussi les mots, et ce secret, "...ce que j'ai dis, tout à l'heure à propos de ..." elle a peur de le redire, comme si c'était encore tabou alors que bon, zeke le savait, et rien ne pourrait changer ce fait maintenant. "...garde le pour toi, s'il te plaît." fran savait qu'il n'allait pas aller gueuler sur tout les toits que frances hamilton était encore vierge, mais elle avait un besoin constant d'être rassurée, encore plus ce soir après tout ça. elle savait pertinemment que à partir de cette soirée il y aurait du changement, elle ne savait pas encore dans quel sens ça allait opérer mais elle était loin d'être naïve, après tout ça, les choses ne pouvaient pas redevenir comme avant comme par magie.

il était pas certain de la suivre, mais il a visé juste zeke, parce qu'elle vient pas le contredire quand il mentionne ce qu'il s'est passé. il aurait été du genre à la taquiner demain sur son état d'ébriété, sur les quelques mimes auxquels elle s'est osée. il aurait même été prêt à rire de ses avances si elle ne lui avait pas confier son secret le mieux gardé, si elle n'avait craqué et fondu en larmes sous son nez. zeke, il a beau se répéter qu'ils tourneront tout ça à la plaisanterie une fois l'alcool estompé, mais il ne peut s'empêcher de penser qu'il restera peut-être une part de malaise entre eux. une petite voix qui viendra les freiner dans chacun de leur geste et ça le fait pester intérieurement de se dire qu'ils devront peut-être se méfier de leurs faits et gestes pendant un certain moment. allongé sur le dos, il contemple le plafond, quand elle vient l'interpeler à nouveau. hmm ? il se contente de tourner la tête dans sa direction, le regard interrogateur en attendant de plus amples explications. et frances, elle fait allusion à son aveu, à sa virginité dévoilée malgré elle. elle ose à peine prononcer ces mots tant elle fait preuve de pudeur et il aurait pu se marrer zeke s'il marchait pas sur des oeufs avec elle ce soir. finalement c'est son corps qu'il retourne à nouveau dans sa direction. zeke, il la sonde quelques secondes pour qu'elle comprenne d'elle même qu'il n'ira jamais le crier sur les toits. mais elle semble si incertaine ce soir, si fragile, qu'il se résigne à le lui dire. les yeux qui s'enroulent vers le plafond et le sourire léger qui se dresse sur les pulpeuses, il capitule. promis. et tout ceux qui le connaissent savent qu'il ne fait jamais de promesse en l'air. fran, elle reste recroquevillée dans son coin et ça le perturbe de la voir si loin. il en a marre zeke, de cette gêne, de cette méfiance entre eux. alors il se décide à faire le premier pas, le premier geste pour le bien de leur amitié. allez viens. et essaie de dormir. sans prévenir ni demander son reste il vient l'entourer de ses bras et l'attirer contre lui. qu'elle se détende et se laisse s'endormir.

un sourire doux et apaisé vient se poser sur les lèvres de la brune quand zeke lui promet de garder son secret pour lui, bien sur elle savait que ça aurait été le cas même sans demander, mais ses pensées étaient floues ce soir. elle sentait ses paupières s’alourdirent, la fatigue prendre le dessus après toute l'adrénaline qu'elle avait pris dans les veines, tout était en train de redescendre, comme quand tu fais une montagne russe et que tu viens de sortir du manège, il faut un temps de latence avant de redevenir soi même. en tout cas, fran savait que ce manège là elle ne le reprendrait pas avant une éternité, ce mélange d'émotion par lequel elle est passé n'est pas la meilleure expérience de sa vie et avec ses bêtises ça aurait pu gâcher beaucoup de choses. elle lutte donc contre le sommeil, voulant suspendre cet instant à jamais, et aussi parce qu'elle a peur, peur du lendemain, de ce qu'il va se passer quand la vie va reprendre son court. et puis là, sans qu'elle ne s'y attende elle voit zeke l'enlacer tendrement et l'amener à lui, cette marque de tendresse l'émeut, elle sent les larmes monter, mais ça la soulage également, qu'il ne la voit pas autrement qu'avant, alors qu'elle a dit et fait des choses qui auraient pu occasionner le contraire. "oui...merci" murmure t-elle alors qu'elle se blottit la tête contre lui, accentuant de son côté l'étreinte, comme pour montrer sa reconnaissance envers le brun. alors finalement elle ose, elle ose fermer les yeux et laisser morphée l'emporter, fran sait qu'elle est en sécurité dans les bras de zeke, et que malgré la manière dont elle a agit ce soir, sa promesse d'être toujours là pour elle ne sera pas rompus de si tôt.

il reprend les bonnes habitudes zeke, pas prêt d'abandonner la douceur de leur relation. elle lui rend son étreinte fran et ça lui réchauffe le coeur de se dire que tout n'est pas totalement perdu. qu'elle peut laisser de côté la gêne et le malaise pour revenir aux fondamentaux de ce qu'ils sont. sa respiration se fait de plus en plus longue et forte, et il calque sans le vouloir sa propre respiration sur la sienne. les paupières closes, il se laisse bercé par le sommeil de fran avant que morphé vienne le cueillir à son tour. quelque chose bouge entre ses bras, le sortant doucement de ses songes. et c'est le froid qui s'installe contre son corps dont la marque de celui de fran le chatouille encore. allongé en cuillère il peine à ouvrir les yeux, peste intérieurement mais ne peut retenir un râle de s'échapper de ses lèvres alors qu'il se recouvre le visage de la couverture. c'est qu'il a peu dormi, zeke, qu'il s'est réveillé à de nombreuses reprises, trouvant difficilement le sommeil. les pensées se chamboulant dans sa tête, il a jamais eu autant de difficulté à s'endormir que cette nuit. nooon, pas la lumière. encore un peu. il ronchonne, ses mots mâchés entre ses dents et étouffés par le drap qui le recouvre. il a pas envie de se lever zeke, sans doute parce que son inconscient le retient cloué par la peur d'affronter ce qui l'a tenu toute la nuit éveillé.