(francke #2) don't drink to forget me you'll end up seeing me double.

le sommeil de frances a été agité, entre nausées passagère et rêves cauchemardesques, elle en a vu de toutes les couleurs. difficile pour elle d'atterrir, d'émerger, tout lui semblait loin, c'était comme si ses paupières et l'entièreté de son corps pesait une tonne. et il y a eu un son, une voix, un bruit semblable à un grognement, quelque chose qui la ramenait petit à petit à la réalité, et en ouvrant avec la plus grande des difficultés un oeil, elle comprit que c'était zeke. il était toujours là, il ne s'était pas enfuit, alors toujours les yeux quasi clos un sourire se dessina sur les lèvres de fran. et en un fragment de seconde tout bascula, c'est comme si un parpaing venait de lui tomber en plein visage du haut d'un immeuble de cinq étages, un mal de crâne énorme, comme elle n'en a jamais eu auparavant. elle compris alors que le karma faisait son job matinal, la bonne gueule de bois, la fameuse, celle qu'elle n'a jamais connue parce que d'habitude elle sait se modérer en matière d'alcool. les grognements du râleur qui partageait son lit était comme amplifié, une torture pour la demoiselle "zekeeee, chuuut...tu...tu parles trop fort." supplia t-elle. le soleil brillait de mille feux ce matin, et il commençait petit à petit à envahir la petite pièce pourtant si sombre la dernière fois qu'elle avait les yeux ouverts. la nuit dernière, parlons en, elle aurait aimé ne pas se souvenir, que son cerveau fasse son travail en allant enfouir bien loin ce qu'il s'était passé mais non, des bribes lui revenait en tête, comme des flashs voulant l'achever un peu plus et cette douleur vive toujours présente, comme des coups de marteau à chaque seconde qui passe, chaque bruit était amplifié, l'horloge au mur, le camarade qui marche dans le couloir, l'eau qui coulait dans la douche ou encore les oiseaux qui chantaient dehors. "aaaaargh stop les bruits !!" un cri de détresse qu'elle balança en se relevant d'un coup, laissant découvrir une fran cheveux en bataille et maquillage ayant bavé sur son visage.

entre deux mondes, il sait plus vraiment où il est zeke, peine à se concentrer tant il aimerait répondre à l'appel de morphée. mais la lumière envahie de plus en plus la pièce, l'empêchant de rejoindre son sommeil si tourmenté. et c'est la voix de fran qui le fait doucement revenir à la réalité. elle le supplie de faire moins de bruit et lui se contente simplement de grogner. parce que zeke, il a jamais vraiment été matinal. c'est un oiseau de nuit, plus lunaire que solaire. il soupire zeke quand elle se met à râler. elle sent la gueule de bois à plein nez, mais il fallait s'en douter. fran, elle aurait jamais pu y échapper tant elle était bourré la veille. et même s'il s'est efforcé de lui ramener à boire, un simple verre ne pouvait pas suffire à contrer la déshydratation de son corps au réveil. elle se relève d'un bond et il sait même pas où elle trouve l'énergie nécessaire pour émerger de la sorte. lui, il aimerait se terrer six pieds sous terre plutôt que d'affronter la matinée. dans son mouvement, fran vient soulever la couverture qui lui servait d'arme contre le soleil envahissant le poussant à ouvrir à demi une paupière. elle porte sur elle la panoplie de celle qui a trop fait la fête la veille et ça lui décroche un petit rire à zeke de la voir pour une fois aussi débraillée. t'as jamais eu autant de classe que ce matin, franny. il se moque doucement d'elle, zeke, pour finalement se faire emporter par un bâillement. il s'étire, se frotte les yeux, incapable de les ouvrir totalement. j'te demande pas comment ça va, ton regard me suffit. et de deux. zeke, il parle pour couvrir le silence, pour éviter de lui laisser l'occasion de lui demander ce qu'il s'est passé hier si la mémoire lui manque ou d'évoquer ses actions si c'est les remords qui ont pris le dessus.

d'habitude, frances c'est une jeune femme que l'on voit bien apprêtée, maquillée, coiffée et bien habillée, puis même en jogging elle est jolie. le seul hic c'est comme pour beaucoup, le matin, et aujourd'hui c'est encore pire, un filet de bave au coin des lèvres, une coupe incertaine et le mascara ayant coulé le long de ses joues, en prime pour elle, un arrière goût d'alcool qui font qu'elle est complètement brassée. totalement à l'ouest elle est là assise dans le lit, regard dans le vide, envie de rien, elle a l'impression d'avoir soixante dix ans avant l'heure, des douleurs de la racine des cheveux jusqu'à la point de ses pieds, et la migraine bien présente également. "chuuuut..." dit elle à zeke, contenant un rire qui faisait gigoter absolument tout dans sa tête et qui n'était en rien agréable, mais la remarque était drôle, elle ne s'était pas vue mais imaginait l'image qu'elle renvoyait. comme seule réponse à sa seconde remarque elle tira la langue, accompagné d'un doux et poétique doigt d'honneur, elle se le permettait parce qu'elle savait qu'il ne prendrait pas mal son geste. complètement paumée, elle ne savait pas par où commencer, elle avait envie de dormir pendant cent ans telle la belle au bois dormant, et puis les flashs de la soirée de la veille reprenait de plus belle, le baiser, elle venait de se rappeler qu'elle avait embrassé zeke, un frisson de gêne vint alors parcourir tout son être et elle se laissa tomber contre son oreiller dans un long grognement. "celui qui a dit que l'alcool c'était de l'eau c'est un menteur..." marmonna t-elle dans son oreiller. "...je vais le retrouver et le... le torturer."

il a beau être dans le coaltar il perd pas le nord, zeke. et la titiller suffit à la réveiller. les paupières encore lourdes il a le rire facile avec frances et ça le rassure qu'ils puissent plaisanter sans que les événements passés ne pèsent lourd sur l'atmosphère. elle ressemble à rien ce matin et il trouve rien de mieux que de le lui faire remarquer. parce que c'est zeke et qu'il ne manquera aucune occasion pour taquiner. elle lui tend son majeur en guise de réponse et il feinte d'être outré, la bouche entre ouverte et les sourcils froncés. eh. de sa main la plus proche il vient lui faire ranger son doigt d'honneur en la bousculant un peu au passage, mais le rire toujours présent aux bords de ses lèvres. et elle s'écrase à côté de lui fran, complètement achevée par l'alcool qu'elle a ingurgité. elle est prête à en découdre, mais vu son état elle devrait savoir que c'est un combat perdu d'avance. gardes tes forces t'en auras besoin pour te remettre de cette cuite monumentale. et c'est le cas de le dire, parce que ça fait longtemps qu'il a pas vu quelqu'un partir aussi loin. qu'il l'a jamais vu bourré à ce point. fran, elle était plus maître de son corps et de ses gestes, au point que ce serait un miracle si elle se souvenait de tout ce qu'il s'est passé. t'as fait un black out ou tu te souviens comment je suis arrivé jusqu'ici ? zeke, il sait même pas pourquoi il lui a posé cette question. parce que si elle part d'une bonne intention elle mènera forcément à la fameuse discussion qu'il pensait vouloir éviter mais qu'il vient, malgré lui, d'amorcer.

vivre une gueule de bois n'était pas dans ses plans pour deux mille vingt et un, pourtant c'est bel et bien ce qui lui arrivait ce matin, l'arrière goût des shots de la veille stagnait dans sa gorge et ça n'était en rien agréable, elle était toujours la tête enfouie dans son oreiller, gémissant du fait de la douleur dans son crâne. elle aurait bien passé le reste de la journée comme ça, pour ne pas croiser les rayons du soleil ou le bruit ambiant mais il faudrait bien bouger, prendre une douche, se réhydrater, avec rien d'autre que de l'eau bien sur, de toute manière elle ne supporterait pas de poser ne serait ce que le bout de ses lèvres sur une goutte d'alcool à l'heure actuelle, manger, et cetera. alors qu'elle recommençait à somnoler, les maux de tête étant vraiment très fatiguant, zeke balança une bombe, elle ouvrit les yeux, nez à nez avec son coussin, ne sachant pas trop quoi dire au premier abord, elle ne savait pas si il était judicieux de revenir sur les évènements de la nuit dernière ou bien d'en omettre quelques uns. "mmhh..." grogna t-elle, pour se laisser un peu de temps de réflexion en plus sans doute, par peur de l'affronter par rapport à ce sujet également, fran émergea finalement, frottant ses yeux avec ses poings et baillant au corneille, "aucun black out...j'me souviens..." finit-elle par lâcher, elle esquissa un léger sourire, un peu gênée. elle ne savait pas comment enchaîner, "...enfin j'ai des flashs quoi, ça me reviens..." de toute manière lui n'était pas bourré, il se souvenait très bien de ce qu'elle avait fait, alors inutile de mentir, ça resterait dans leurs mémoires à tout les deux pendant un certains temps pour sur, même si frances aurait préféré que ça n'arrive pas, du moins pas de cette manière là.

il a aucune foutue idée de ce qui l'a pris, zeke, de lui demander si elle se souvenait des événements passés. il sait pas non plus ce qu'il aurait préféré qu'elle lui répondre. parce qu'une partie de lui aurait souhaité être le seul à devoir garder le secret quand une autre se sent soulager de ne pas se retrouver face à une frances lui demandant de lui expliquer ce qu'il s'est passé. et elle prend son temps, fran, laisse sa réponse en suspens. ça le rend nerveux malgré lui, zeke, et il sait pas trop comment gérer cette sensation qu'il a si peu l'habitude de ressentir. les flashs viennent jusqu'à lui, se posent sans qu'il le veuille dans le fond de ses rétines quand elle mentionne en avoir quelques uns. parce que sa sobriété le maudit de ne rien avoir manqué, de se souvenir de chaque détail de la soirée. bien. un mot pour combler le silence, un mot dont il ne saisit pas forcément le sens. au moins j'aurais pas besoin de te raconter à quel point l'alcool fait de toi ... une tigresse. il allie le geste à la parole, mimant avec amusement sa tentative de se faire séduisante en sortant les griffes et montrant ses crocs. le rire est fort, mais gêné. parce qu'il sait pas bien ce qu'il lui prend zeke à sortir des conneries alors qu'il devrait absolument éviter le sujet. en tout cas tu pourras te venter que même bourrée tu gardes les lèvres douces. il se surprend lui même à prononcer des mots sans avoir le temps de les pensées. ces mots qu'il aurait gardé pour lui s'il s'était pas laissé entraîner par son envie d'échapper au vide du silence et plomber l'ambiance. mais c'est ce qu'il fait malgré lui en mentionnant ce baiser qu'ils devraient sans doute tous les deux oublier. cet instant où elle a posé ses lèvres sur les siennes, ces lèvres qu'il complimente malgré lui alors qu'il ferait mieux de se taire.

l'esprit en vrac, les yeux qui piquent, la bouche sèche, rien n'allait ce matin, et avoir le droit à un replay morceau par morceau de ce qu'elle avait fait la veille au soir n'arrangeait en rien son état. zeke avait l'air de bien le prendre, du moins il faisait bien semblant en tout cas. fran prit finalement le courage de lever ses fesses du lit, s'avançant tel un zombie jusqu'à ce qui lui servait d'armoire, elle attrapa un sweat oversize et l'enfila histoire de camoufler ce qu'elle avait un peu trop exhibé la soirée précédente. elle tournait le dos à zeke quand ce dernier fit allusion à son moment félin de l'autre soir, ce souvenir lui décrocha un rictus, elle devait avoir l'air bien ridicule, surtout elle quoi, elle a plus l'allure d'un chaton plutôt que d'une tigresse. "je vais y avoir le droit souvent au remake du tigre bourré je me trompe ?" elle lui faisait maintenant face, petit sourire au coin des lèvres qui a vite disparu quand le brun commença à parler du baiser. en vérité c'était le seul moment dont elle n'était plus sur de la véracité, fran ne savait pas si elle l'avait rêvé ou si elle avait vraiment osé embrasser zeke. au vue de ses dires, elle avait bien compris que ça aussi, elle l'avait fait. frances sentit ses joues rosirent, elle ne savait plus où se mettre, plus quoi dire non plus, elle n'avait d'ailleurs aucune envie d'en rire de ce moment, ce baiser qu'elle a volé à ce garçon qui n'avait rien demandé. "je suis désolée." lâcha t-elle, elle s'en voulait vraiment. elle retourna s'assoir sur le bord du lit, essayant d'arranger ses cheveux du bout de ses doigts du mieux qu'elle pouvait.

il se maudit intérieurement zeke, parce que si elle avait pour excuse d'être bourrée, lui ne peut pas se cacher derrière des verres d'alcool. c'est sans doute la fatigue accumulée qui le fait délirer, qui lui fait dire des choses avant même de les penser. il est pourtant habitué à taquiner, à chercher constamment la petite bête, à dire ou faire des choses avant même de les percuter, mais à cet instant il préférerait savoir tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. elle se lève et pour la suivre du regard il se redresse sur son coude au bord du lit. elle a pas tord, fran, que cette histoire risque de la suivre. qu'il pourrait très bien se faire un malin plaisir à lui remémorer ses frasques de la veille. sans doute, jusqu'à ce que tu me fasses une imitation pire que celle là. il hausse les épaules comme un gamin zeke. au fond, ce n'est pas tant qu'elle n'était pas crédible, fran, simplement qu'il n'est pas habitué à la voir se comporter de la sorte. que s'il la déjà vu alcoolisée, se faire draguer, elle n'est jamais allée aussi loin dans la séduction sous ses yeux. et ça le perturbe, zeke, lui qui l'a toujours vu comme emprunt à l'innocence s'est pris une claque monumentale. il mentionne le baiser volé et il voit sur ses traits fermés que ce n'était pas une bonne idée. sourcils froncés, il se demande si sa mémoire ne lui avait pas fait défaut et qu'il vient juste de lui apprendre tout ce qu'elle a fait. mais fran vient s'asseoir à côté de lui et à nouveau s'excuse. et il comprend qu'elle se souvient elle aussi. se redressant pour s'asseoir à son tour au bord du lit, il garde le silence, pas certain de vouloir accepter ses excuses. parce qu'il les comprend pas zeke, il comprend pas pourquoi elle aurait de se faire pardonner pour si peu. parce que c'est un homme et qu'il a pas bien conscience qu'elle ait pu atteindre à la notion de consentement. alors que si les rôles avaient été inversés il aurait su en noter la gravité. ça va, c'est rien. je vais m'en remettre tu sais. qu'il finit par lancer en la voyant démêler nerveusement ses cheveux. c'est pas comme si t'avais vraiment abusé de moi, t'étais bourrée, c'est passé. sur ces mots il se relève et vient chercher les vêtements qu'il avait laissé traîner la veille pour se rhabiller à son tour. de toute façon t'as pas à t'en faire, ça reste entre nous.

fran bataille avec ses cheveux emmêlés, zeke lui essaye de la rassurer tant bien que mal, mais la demoiselle s'en veut et ça ne changera pas, elle aurait pu tout gâcher, cette amitié si chère à son coeur, cette relation si fusionnelle qu'elle entretient avec le jeune homme depuis quelques années maintenant, cette complicité hors norme qu'ils ont tout les deux, tout ça aurait pu être balayé d'un revers de la main, détruit comme un château de carte en temps de grand vent. elle le regarde se lever pour commencer à se rhabiller, c'est vrai que le quotidien va reprendre son cours, que la vie continue, le temps ne s'est pas arrêté et ils vont devoir faire avec les évènements passés. "merci zeke..." lâcha t-elle soulagée des derniers mots du brun, elle savait pertinemment qu'elle pouvait lui faire confiance, aveuglement même. fran se leva en direction de sa porte, elle avait la bouche tellement sèche qu'un peu d'eau lui ferait du bien, puis par la même occasion elle pourrait faire un café à zeke ou quelque chose d'autre, elle lui devait bien ça après la nuit mouvementée qu'elle lui avait fait passer. pourtant la brune se stoppa net avant de poser la main sur la poignée. "...je...je peux te faire un câlin ?" demanda t-elle innocemment alors qu'elle tournait le dos au jeune homme qui finissait d'enfiler son tee shirt. elle en aurait bien besoin d'un câlin, elle est comme ça frances, très dans l'affectif, et quand ça va pas c'est son meilleur remède.

c'est vrai qu'il est du genre à se vanter, à se pavaner. qu'il aime bien raconter les frasques des uns aux autres simplement pour plaisanter. mais zeke, il sait aussi garder un secret. il sait quand il doit ou non tenir sa langue et à l'évidence les événements de la veille ne sortiront pas de cette chambre. pour elle, comme pour lui. car si frances en serait fortement embarrassée, lui aussi n'a pas grand chose pour se vanter. elle le remercie fran, mais elle n'a pas de quoi le faire. parce qu'il trouve ça tout à fait normal, zeke. il a beau jouer au con la majorité du temps il n'en reste pas moins un ami fidèle, loyal. qu'il a suffisamment de jugeotte pour savoir ce qui peut ou non être ébruiter. et il ira jamais la trahir, fran, surtout pas sur ça. c'est la dernière chose à laquelle il aurait penser, aller raconter à qui veut bien l'entendre que frances, vierge bourrée, lui a sauté dessus en fin de soirée. sans doute qu'il se serait moins retenu si ça avait été une autre personne, s'il ne tenait pas à elle et qu'il ne craignait pas de la blesser. il se rhabille sans gêne, zeke, quand finalement elle aussi se lève et semble prête à sortir de la pièce. il y porte pas tellement d'attention, parce que ça lui semble évident que sur ces mots ils reprendront leur quotidien. qu'une nouvelle journée s'est levée et qu'ils devront reprendre le cours de leur vie. mais elle s'arrête et le surprend à nouveau. il la connait pourtant. zeke, il sait combien elle peut être affective. pas si tu continues de demander la permission au lieu de saisir ce que tu veux. il veut pas qu'elle prenne des pincettes avec lui, qu'elle soit sur la défensive. il lui a toujours appris à prendre au lieu d'attendre et ce n'est certainement pas avec lui qu'il la laissera commencer.

faisant face à la porte elle appréhende, on sait jamais, elle est pas dans sa tête à zeke, il va peut être mal le prendre, ou peut être refuser pour préserver fran d'on ne sais quoi, les évènements de la nuit dernières ont un peu tout chamboulé et la brune s'en voudra énormément pour longtemps. maintenant frances ne se voit plus oser balancer une blague sur le fait de se pécho l'un l'autre, ça serait terriblement déplacé, elle sait aussi pertinemment que si le sujet des amours vient à arriver dans une conversation avec le groupe elle sera mal à l'aise, parce que elle va automatiquement ce souvenirs de ses agissements. la réponse de zeke à sa question ne se fait pas attendre, ça lui occasionne un soupir de soulagement et un sourire franc et rassuré, "d'accord..." murmure t-elle. fran se retourne alors et vient enlacer le jeune homme, une étreinte forte et remplie d'une montagne d'émotions, elle veut lui montrer qu'elle tient à lui, qu'elle regrette et qu'elle ne le refera jamais, surtout si ça risque de mettre en péril leurs amitié. frances se mord l'intérieur des joues pour essayer de contenir les larmes qu'elle sent monter, elle ne veut pas pleurer encore une fois, puis elle a les yeux déjà assez gonflés et douloureux pour en rajouter une couche. "tu veux un café ?" finit-elle par lâcher histoire de briser le silence, toujours dans les bras de zeke.

il a beau être tactile, zeke, il l'est souvent plus en étant taquin qu'affectueux. mais avec frances il a pris l'habitude de se laisser aller à son côté câlin si bien que ça le surprend qu'elle ose lui demander si elle peut l'éteindre ou non. sa réflexion peut paraître froide, mais elle est bien intentionnée. parce que zeke tout ce qu'il veut c'est retrouver le court normal de leur amitié sans avoir à se poser mille et une questions. et elle vient finalement se blottir dans ses bras et c'est étonnant, mais ça lui fait un bien fou de la savoir là. comme elle aurait pu l'être la veille et pourra encore l'être le lendemain. un café et faudra que je parte, ça te va ? parce qu'il refuserait pour rien au monde cette boisson miracle pour pouvoir affronter la journée, mais qu'il a malheureusement d'autres choses à régler.