(francke #6) i shouldn't be jealous you aren't mine

les examens passés, c'est une petite soirée dans son appartement que zeke a décidé d'organiser. pour célébrer la fin de l'année, mais aussi décompresser de ces dernières semaines qui ont mis les nerfs à rude épreuve. c'est la bonne humeur qui prime alors que la musique résonne entre les murs, que les rires se font de plus en plus forts. c'est presque le bordel, mais il s'en moque zeke, parce que tout ce qu'il veut c'est régaler ses potes et profiter de la soirée. et c'était bien parti pourtant, cette nuit d'ivresse festive, avant qu'un retardataire fasse son entrée. il le savait zeke, parce que fran elle lui a demandé si elle pouvait l'inviter. il a pas su lui refuser, mais maintenant qu'il est arrivé c'est un tout autre sentiment qui vient le frapper. le soucis, c'est qu'elle est toute joyeuse fran quand elle tient à les présenter. quand elle s'approche de lui accompagné de celui dont il ne connait que le prénom. zeke, c'est à peine s'il a envie de le saluer, mais on l'a trop bien éduqué pour qu'il s'abaisse à lui manquer de respect. alors il l'accueille convenablement, pour la forme, pour fran, pour les apparences. zeke, enchanté. les mots lui écorchent les lèvres tandis que sa poigne se fait beaucoup trop ferme. enchanté, il ne l'est sans doute pas tant, comme le marque le faux sourire qu'il arbore par politesse avant de retourner vaquer à ses occupations. il devrait s'amuser zeke, profiter de cette soirée comme il l'a toujours fait. mais y a son regard qui se perd trop souvent dans une autre direction, qui observe avec amertume les échanges de sourire et les regards complices. c'est qu'il a à peine conscience de la nature de ce sentiment qui lui ronge l'estomac, qui le pousse à boire et à tirer la tronche entre deux plaisanteries. zeke, il se rend même pas compte que ce qui l'énerve au fond de lui c'est ce qu'on appelle de la jalousie. parce qu'il a aucune raison d'en ressentir, après tout. il devrait être content pourtant, zeke. content qu'elle se soit trouvé quelqu'un qui lui plait, que grâce à lui il peut oublier tout sentiment d'ambiguïté. mais il a beau aimer la voir sourire, il a bien du mal à supporter que ce soit à lui qu'elle offre ces marques de gaieté. et sans doute qu'il se terre dans le déni, qu'il refuse de voir la vérité en face parce qu'il est bien plus confortable de porter des oeillères et de limiter la casse. alors il se dit que c'est simplement parce qu'il a la sensation de perdre une amie. que fran, maintenant qu'elle s'est trouvé une nouvelle complicité, elle pourrait bien en oublier celle qu'ils ont partagé. on peut parler ? conversation interrompue sans aucune gêne, zeke n'adresse presque aucun regard à ce type pourtant fort sympathique. la vérité, c'est qu'ils auraient pu s'entendre tous les deux, dans d'autres circonstances, mais que c'est foutu parce que zeke il joue au con et se donne un air présomptueux.

tout était enfin derrière elle, l'année scolaire, les examens, le stress, elle pouvait enfin respirer frances, profiter de l'été qui débute doucement, et quoi de mieux que de fêter ça ? c'est l'idée de zeke, de mettre à disposition l'appartement pour organiser LA soirée de fin d'année, et bien évidemment fran était totalement hypée par l'idée. tout les copains et même des gens qu'elle n'avait jamais aperçu étaient là, mais la brune attendait un invité spécial, quelqu'un qui avait pris rapidement une grande importance dans sa vie, harry, cet inconnu avec qui elle avait échangé brièvement par sms et finalement rencontré le soir du bal, le sauveur de sa soirée d'ailleurs et celui qui depuis quelques jours maintenant là faisait se sentir sur un petit nuage. son coeur rata un battement quand elle entendit sonner à la porte, elle savait que c'était lui parce qu'il était le dernier attendu, alors sans attendre elle se précipita à la porte et le fit entrer. un baiser furtif en guise de bonsoir et main dans la main elle l'emmena vers l'hôte de la soirée, elle était tellement heureuse de présenter zeke à ce garçon qui comptait de plus en plus pour elle. après une présentation rapide, les deux tourtereaux partirent prendre une bière dans la cuisine avant de venir s'installer sur un fauteuil, frances sur les genoux d'harry, ce dernier caressant le bras de la brune tout en discutant de tout et de rien. frances elle était bien, elle se sentait revivre avec lui et ça lui avait manqué ce sentiment, parce que oui elle avait une famille et des amis qui l'aime, c'est indéniable, mais cet affection là, qu'harry lui donne, c'est différent. en pleine discussion, c'est zeke qui déboula, attrapant la main de fran et lui imposant une discussion en se souciant faussement de si elle était occupée ou non. "je reviens mon coeur." lança t-elle à harry avant de suivre zeke. "qu'est-ce qu'il y a ?" dit-elle inquiète, pensant que quelque chose de grave était arrivé vu la mine fermée du brun. "accouche tu m'inquiètes la zeke !" pressa t-elle, elle voyait bien dans son regard qu'un truc clochait, elle le connaissait beaucoup trop bien et elle voulait savoir quoi.

zeke, il ne parvient pas à profiter de sa soirée comme il l'aurait souhaité, beaucoup trop absorbé par ce qui se déroule à quelques mètres du siège où il s'est installé. ses pensées en vrac le tiennent malgré lui à l'écart de la soirée et il a besoin, zeke, il a besoin de mettre au clair ce qu'il est en train de se passer. alors il s'élance vers fran, se pose sans ménage au milieu d'une scène qui lui donnerait presque la nausée. y a son regard qui foudroie un instant les phalanges d'harry caressant la peau de son amie avant qu'il n'attrape sa paume et l'entraîne avec lui. il se moque bien de savoir s'il dérange, s'il s'immisce dans un moment d'intimité parce qu'il sait très bien que c'est le cas. silencieux et déterminé, zeke les guide tous deux à l'écart des festivités, vient s'adosser au mur alors que fran montre toute son incompréhension et son inquiétude. vous êtes ensemble du coup ? la question froide est posée sans détour, le iris pointés dans sa direction. zeke, il porte son verre à ses lèvres pour masquer son regard qui scrute la moindre de ses réactions. et sans doute que son ton est un peu trop piquant, qu'il se rend compte que ça question sort de nul part et qu'elle mériterait des explications. c'est pas que je le sens pas hein. c'est juste que.. je sais pas. le gars a fait une fixette sur toi et même après qu'on ait vu you, tu tiltes pas que c'est bizarre. c'est pas ce qu'il voulait de base zeke, de détruire malgré lui la récente source de bonheur chez fran. mais c'est plus fort que lui de trouver le mal là où il n'y en a pas simplement pour servir son propre intérêt. parce qu'il est bien incapable de dire en quoi cette situation le dérange, pas même de se l'avouer à lui-même.

fran elle le fixe, en attente d'une réponse qui finalement ne tarde pas, et elle s'attendait à tout sauf à ça, autant de panique pour pas grand chose, une petite question qui aurait pu attendre, et un soupir de soulagement qui s'échappe d'entre les lèvres de la brune qui s'imaginait déjà le pire. sur le moment elle avait envie de le frapper de lui avoir fait une frayeur pour rien, mais c'est zeke en fait, et elle a l'habitude de le voir en faire des montagnes pour pas grand chose finalement, c'est dans ses gênes au garçon. elle se contente simplement de le toiser du regard, tête penchée et bras croisés. "tout ça pour ça zeke ? t'es une drama queen maintenant ?" dit elle en rigolant, pensant que de son côté aussi l'ambiance allait être détendue également, mais les sourcils froncés du brun lui font vite comprendre que non au final. "attends, t'es vraiment sérieux ?..." un petit rire, nerveux sans doute, se glisse avant qu'elle ne finisse sa phrase, "...on est pas officiellement ensemble, on prend notre temps, mais on est pas coéquipier de badminton quoi." finit elle par lâcher avec une certaine ironie dans la voix. elle croit déceler un semblant de jalousie dans les mots de zeke et si c'était le cas elle risquait de mal le prendre, parce qu'il n'avait pas le droit, pas maintenant. puis vient le moment de l'argumentaire de monsieur leahy, elle s'y attendait à ce qu'il lui balance ça un jour ou l'autre, parce que oui la rencontre et les prémisse de tout ça entre harry et fran pouvait paraître un peu, original, limite bizarre, mais les choses avaient été expliquées, les raisons également et la demoiselle avait décidé de laisser une chance à harry. "je t'ai déjà dit qu'il s'était expliqué pour ça, c'est la timidité qui l'a fait merdé, ça t'arrive jamais de faire des erreurs toi ?" elle détourne le regard essayant d'apercevoir son cavalier du soir, pour vérifier que tout aille bien pour ce dernier qui ne connaît vraisemblablement personne à part elle ici. "c'est tout ? ou bien je vais avoir le droit à d'autres reproches ?" à son tour de faire preuve de froideur, il l'énerve zeke quand il agit de la sorte, et même depuis un certains nombres d'années, elle ne s'y est toujours pas habituée.

c'est clairement pas le genre de discussion qu'il pensait un jour avoir et encore moins avec fran. zeke, il pose sa question à tâtons, pas aussi sûr de lui qu'il l'est habituellement. c'est qu'il sait qu'il s'aventure sur une pente glissante, un terrain dangereux aux frontières des limites qu'ils se sont fixé. hey j'ai jamais dit que c'était grave c'est toi qui t'es monté la tête toute seule. pourtant son air sérieux et ses traits tirés montrent bien l'importance de cette conversation. mais zeke, il lève les bras en l'air comme pour se dédouaner de toutes fautes. même si c'est lui qui l'a mené jusqu'ici, qui a démarrer sur un ton dramatique. et la réponse aussi floue soit-elle lui parvient malgré comme une gifle. il s'en doutait pourtant zeke que leur complicité ne les menait pas qu'à faire des parties de scrabble, mais l'entendre de la bouche de fran rend la vérité beaucoup plus réelle. je vois... murmure à peine audible alors qu'il se moque la lèvres, masquant avec peine tous les symptômes de la nervosité. entre son pied qui s'agite, son regard à la fois appuyé et fuyant. c'est pas dans ses habitudes d'agir de la sorte, d'attaquer gratuitement quelqu'un sans prendre la peine de le connaître et de lui donner sa chance, mais cette fois-ci zeke n'en a pas envie. il n'a pas envie de se lier d'une quelconque manière à ce harry qu'il exècre sans aucune raison apparente. c'est ce qui le mène à argumenter son comportement. zeke, il sait très bien que ça n'a pas de sens, ni de valeur, que ce qu'il dit sort de nul part et suinte la mauvaise foi. non je suis parfait moi, tu le savais toujours pas ? sourire moqueur, il ne cherche qu'à masquer ses dents serrés d'avoir été ramené aux erreurs qu'il a pu commettre, de celle qu'il n'assume pas vraiment. parce qu'y en a bien une qu'il a en tête et qui se reflète dans le brillant de ses rétines lorsqu'il sonde celles de fran. fran qui n'en démord pas, qui pour une fois lui tiens tête sans sourciller. et ça lui plait autant que ça la frustre qu'elle ai autant évolué, qu'elle se soit doucement affirmée. c'est pas reproches fran. putain, tu comprends pas. laisses tomber. zeke, il se cache derrière son verre qu'il continue de descendre. peut-être que ce n'était pas une bonne idée finalement, de lui poser cette question, d'entamer cette conversation. parce qu'elle ne mènera à rien s'ils se bornent tous les deux à être sur la défensive. tu l'apprécies du coup... c'est même pas une question, même si cette phrase avait pour but d'en être une. c'est plus une affirmation bredouiller pour lui même, pour se faire comprendre que si fran a trouvé quelqu'un qu'elle apprécie, avec qui elle se sent bien, il n'a rien à redire.

comme un impression de déjà vu ce soir, avec cette discussion, ce ton qui monte, mais elle ne se laisse pas démonter fran, elle tient tête, elle argumente, parce qu'elle gère son sujet pour une fois, parce qu'elle n'est pas en tord, et qu'elle n'a rien à se reprocher. elle sent l'amertume dans la voix et dans les mots de zeke, et elle ne comprends pas pourquoi, elle pensait qu'il serait heureux pour elle, soulager de voir que fran avait réussi à ce détacher de ces sentiments non réciproque qu'elle avait pour lui, elle est perdue pour le coup. et vient le moment du retournement de situation, de zeke qui s'énerve et de fran qui apparemment ne comprends pas, et elle aimerait comprendre le pourquoi de tout ça. "bah explique moi zeke, parce que oui je pige pas je t'avoue..." elle détend ses sourcils, plonge son regard dans celui de son ami, essayant de sonder ce qu'il peut penser, en vain. puis elle l'entend murmurer, ne sachant pas si elle doit répondre ou le laisser marmonner dans sa barbe. puis elle prend les devants et elle ose le déranger dans ses pensées, "oui je l'apprécie zeke, il me fait me sentir différente, unique, belle, et ça me fait du bien..." elle se stoppe, avant de finalement reprendre, "...ça veut dire quoi tout ça zeke ? j'ai besoin que tu me dises clairement les choses." il a le regard fuyant, préférant se pencher dans son verre, mais frances ne lâche rien, elle le fixe, il a commencé tout ça alors qu'il aille jusqu'au bout maintenant. en attendant, fran voit harry plongé dans son portable, elle sait pertinemment qu'il n'ira pas se mêler à la foule, trop timide pour ça.

il s'énerve zeke, hausse le ton plus de frustration et d'agacement envers lui même que contre fran. il ne parvient pas à exprimer ce qu'il ressent parce qu'il n'arrive pas à le comprendre dans un premier temps. et c'est le blocage qui le pousse à se braquer de la sorte. fran, elle comprend pas, mais c'est normal. c'est normal parce qu'il fait aucun effort. il essaie pourtant, du moins c'est l'impression qu'il se donne, mais y a rien de censé qui sort de ses lèvres, y aucune vérité claire dans ce qu'il parvient à marmonner. et ça lui fait plus mal que ce qu'il aurait imaginé de l'entendre dire qu'elle l'apprécie, de l'entendre parler de ce qu'elle ressent quand elle est avec lui. parce que zeke, évidemment qu'il le pense tout ça, évidemment qu'elle est différente, unique, belle, intelligente, solaire, lumineuse... parfaite. c'est juste que... que ça me tue de vous voir ensemble. que je comprend pas ce qui se passe, mais je supporte pas l'idée que tu t'éloignes de moi. que c'est la première fois que je sens mon bide se nouer de colère et de frustration comme ça. toutes ces choses qu'il ne dira pas, qui ne sortiront pas de ses lèvres parce qu'il n'a pas le droit de les dire, pas le droit de lui faire ça. puis il le voit zeke, ce regard qu'elle n'arrête pas de lancer derrière elle, ses yeux qui sans cessent chercher à retrouver celui qui occupe le plus ses pensées. ...tu devrais retourner le voir, t'en meurs d'envie ça se voit. il capitule zeke, même si c'est par la même occasion prendre la fuite de cette conversation. il a l'impression de ne pas pouvoir lutter face à ces sentiments nouveaux qui iront toujours l'emporter. mais face au regard interrogateur de fran, il s'efforce de se justifier. tu m'connais je m'inquiètes pour rien, je voulais juste vérifier si tout allait bien. mais c'est cool, ouais c'est cool. profite de ta soirée. zeke, il veut paraître aussi sincère qu'il le peut en se persuadant lui même que tout ce qu'il prononce est vrai. parce que non ce n'est pas cool, que non il a pas envie qu'elle retourne avec harry. mais il le sait, zeke, il le sait pertinemment, que c'est pas son droit ni sa place de l'en empêcher. qu'il est trop tard et que son tour, il l'a manqué.

pour une fois elle tient tête fran, pas envie de déposer les armes facilement, elle a besoin de réponse, de savoir pourquoi, d'un coup, zeke agit de la sorte. elle ne comprends pas ce retournement de situation, ce changement d'humeur si soudain. elle le voit bredouiller, chercher ses mots, y'a rien qui va et frances elle se retrouve paumée. et puis finalement c'est le brun qui capitule, qui lui dit de retourner auprès d'harry, elle aurait envie de le secouer, le prendre par les deux épaules et lui faire cracher le morceau, mais vraiment, ce soir, elle a pas envie de se battre avec lui, pas encore, pas sur ce terrain là, parce qu'entre eux c'est trop glissant, et qu'elle ne pensait pas s'y retrouver à nouveau de si tôt. "ouais je vais faire ça." finit elle par lâcher, elle allait retourner au salon quand zeke se met à enchaîner, et elle le sens dans sa voix que ses mots il ne les dit pas en les pensant, et ça la tue fran, ça la vexe également, mais elle passe au dessus. elle avance un peu avant de revenir sur ses pas et de nouveau faire face à zeke, "profites en toi aussi." un conseil sincère, mais signifiant aussi qu'elle apprécierait ne plus être dérangée pour de telle bêtise. et c'est avec le sourire que frances retourne vers harry, déposant un baiser sur les lèvres du garçon. la soirée reprends un cours normal, la musique résonne, les gens s'amusent, boivent, un peu trop même, déjà quelques vomis au compteur et la demoiselle croise son regard, celui de zeke, accoudé contre un mur, perdu dans son verre le regard vide, et ça l'a fait chier fran de le voir comme ça, de pas savoir pourquoi ni comment elle peut changer la donne. c'est l'espèce de hurlement d'un type sur le balcon qui sort la brune de ses pensées, qui est chaud pour un action ou vérité ?!!, qu'il braille, et une petite foule s’amasse autour de harry et frances, pris au piège et automatiquement ajoutés au jeu sans vraiment l'avoir choisi.

l'espace de quelques secondes il lui en veut. il ne sait pas pourquoi pourtant, parce que c'est lui qui lui a conseillé de retourner à la soirée. mais peut-être qu'au fond une partie de lui espérait qu'elle préfère rester à ses côtés plutôt que de retrouver harry. et même si ça gronde malgré lui, zeke n'en dit rien, redresse simplement le regard vers elle lorsqu'elle s'arrête pour lui retourner son conseil. quelques secondes de silence et de solitude avant de rejoindre la cuisine. zeke, il se resserre un verre pour noyer ses problèmes. c'est le moment que choisi une demoiselle avec laquelle il a flirté à plusieurs reprises pour se coller à lui. lui susurrer quelques mots au creux de l'oreille et même s'il sourit, s'il se montre un tant soit peu réceptif, il a pas envie zeke. pas ce soir. alors il fait quelques efforts, pour la forme, avant de la congédier cordialement et de retourner broyer du noir au salon. il sait même pas pourquoi il se torture de la sorte, pourquoi il continue de se placer là où du coin de l'oeil, il lui est possible de visualiser ce qui saura lui faire du mal. c'est définitivement pas sa soirée, parce qu'y a un abruti qui se met à gueuler en se croyant encore dans une de ces soirées dignes du lycée. y a ses yeux qui se dressent droit vers le plafond et une paume qui vient se loger dans la sienne. elle est revenue à la charme, la demoiselle. pas prête de lâcher l'affaire. et peut-être qu'elle y a vu là l'opportunité qui saura le faire craquer. sauf que zeke, ça l'énerve plus qu'autre chose d'être contraint, forcé de participer à ce action ou vérité. il assiste spectateur à quelques tours de terrain, un regard rapidement échangé en direction de fran qui se trouve sur le siège d'à côté. il le sait que c'est pas son genre de prendre part à ce genre de jeu. tout comme lui, n'a plus besoin de ce genre d'activités pour passer une bonne soirée. puis y a son prénom qui résonne dans ses oreilles, son regard qui se tourne en direction de la voix qui l'appelle. elle est tout sourire, la maligne à lui poser la célèbre question - action, ou vérité. zeke, il a envie dire qu'il est pas là pour jouer, mais c'est pas dans ses habitudes d'être aussi rabat-joie. alors il se lance, sans grande motivation. action. c'est un réflexe, une réponse qui vient d'elle même. parce que zeke il a jamais choisi autre chose qu'action, qu'il préfère agir plutôt que de livrer. et y a une voix qui prend le dessus alors qu'elle allait lui donner son défi. une voix d'homme qu'il foudroie du regard à peine les quelques mots prononcés. t'as qu'à embrasser fran tiens. quoi ? c'est bon ce serait pas la première fois non ? il serre les dents zeke, parce qu'il aurait préféré avoir à se farcir l'écervelée à ses côtés plutôt que de l'embrasser. pas ici, pas devant tous le monde, pas avec harry dans les parages. pas après tout ce qu'il s'est passé entre eux. mec elle est avec quelqu'un, trouves autre chose. zeke, il en a déjà marre de ces gamineries. parce qu'il les entend râler qu'il fallait simplement pas participer.

un attroupement d'une quinzaine de personnes commence à se former près de fran, elle n'a donc pas le choix que de prendre part à cette animation quelque peu puérile à son goût, elle n'a jamais été à l'aise lors d'action ou vérité et ce depuis le collège. mais bon elle se dit que jouer entre jeunes adultes devait avoir un goût différent et que les questions ou les gages seraient sans doute moins débile qu'à l'époque. elle échappe pour le moment à la fameuse question, et c'est finalement le nom de zeke qui retentit, une godiche à l'air un peu niais toute fière d'interroger le brun, frances elle savait qu'il dirait action, elle le connait par coeur, tout comme elle sait qu'être là actuellement à prendre part à un action ou vérité ne l'enchante guère. ça ne rate pas quand vient le moment de répondre pour zeke, mais c'est l'action à faire qui va décontenancer la brune, elle manque de s'étouffer en entendant ce qu'un mec ayant visiblement plus de muscles que d'intelligence ose dire devant l'assemblée. son regard passe du gars à zeke, angoissée à l'idée de ce qu'il pourrait arriver dans les secondes à venir, puis c'est le soulagement qui prend place quand ce dernier refuse d'accomplir le gage. "merci..." qu'elle vient lui glisser à l'oreille sans vraiment savoir pourquoi, parce que y'a quelques mois elle en aurait rêvé de ce baiser. et puis le jeu reprend, et elle le scrute du coin de l'oeil, elle ressent comme un goût d'inachevé, comme si elle regrettait qu'il ai dit non, alors elle secoue la tête, voulant retirer cette idée de son esprit, parce que y'a harry. et le moment fatidique arrive, fraaaan qu'elle entend retentir dans ses oreilles, l'abruti ayant choisi zeke décide maintenant de sélectionner la brune, et d'une voix nasillarde lui lance actiooon ou véééritééé ?, elle bredouille frances, ne sachant pas à quelle sauce elle allait être mangée, "euuh, vérité ?" maintenant elle attend la sentence qui ne tarde pas à lui tomber dessus, avec combien de mecs tu as couchés ? et là c'est le drame, gorge nouée, elle ouvre de grand yeux face à cette question inattendue, une bouffée de chaleur s'immisce dans son corps, jamais elle n'oserait avouer devant tout le monde qu'elle est encore vierge, mais dans ce cas ça reviendrait à mentir, mentir devant harry, et elle sent que ça monte, ça arrive, "je...je me sens pas bien..." elle se lèvre et court vers les toilettes où elle vient déverser le contenu de son estomac.

il le savait que c'était une mauvaise idée, qu'il aurait du s'éclipser tant qu'il en avait encore l'opportunité. mais il se doutait pas que suite à son action quelqu'un ferait preuve d'autant de stupidité. quelques années en arrière il en aurait fortement rigolé, zeke. il ne se serait pas gêné pour effectuer le gage qu'on lui a donné. mais y a une partie de lui qui le pousse à ne pas flancher, à ne pas choisir la facilité. par respect pour fran et pour ce type, même s'il ne peut pas le blairé. et zeke, il ne sait pas vraiment quoi penser des remerciements de fran auquel il répond par un simple sourire léger. à la fois content et vexé, il préfère se reconcentrer sur le gage imposé. parce qu'il ne peut décemment pas s'en tirer aussi facilement, la blonde penchée à moitié sur lui lui propose d'embrasser qui il voudrait. sauf que zeke, ce soir, y a bien qu'une seule personne à laquelle il pourrait penser et il vient déjà de refuser. alors il fait ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas l'esprit aussi torturé, à savoir d'embrasser celle qui se trouve à ses côtés. elle en crevait d'envie et zeke le sait, alors quitte à ne pas avoir ce qu'il désir ce soir autant que quelqu'un soit satisfait. sans qu'il ne s'en rende compte c'est le tour de fran qui arrive. et s'il fait mine d'être désintéressé y a ses oreilles qui se pointent en direction du gars qu'est déjà venu les emmerder. et ça ne manque pas parce qu'il pose la question qu'il ne faut pas. zeke, il se tourne immédiatement en direction de fran qui perd de ses couleurs. des invités sans doute qu'il est le seule à connaître la réponse et il sait, il le sait zeke, que fran n'est pas prête de l'avouer. il se contrôle parce qu'à cet instant il a envie de tout envoyer chier. le jeu, la soirée, les invités. mais fran se lève avant qu'il ne craque et file en courant en direction des wc. y a le soupire de zeke qui se fait entendre malgré la musique en fond quand harry se lève à sa suite. évidemment qu'il est attention ce con. verre terminé d'une traite, zeke emboîte le pas d'harry et vient poser une main sur sa poitrine. je m'en charge. son ton ne laisse place à aucune discussion, et son regard lui fait bien comprendre qu'il ne lui laisse aucunement le choix. c'est chez moi ... qu'il se sent obligé d'ajouter comme pour justifier le fait qu'il soit celui qui ira s'en charger. et étonnement harry laisse couler, plus facilement que ce qu'il aurait songé. zeke, il se retrouve vite dans les toilettes pour y retrouver une fran le nez dans la cuvette. agenouillé à ses côtés, il vient délicatement dégager les cheveux de son visage avant de lui donner une serviette humidifiée. ça va mieux ? qu'il demande réellement concernée par son bien être. c'est que zeke, il aime pas la voir aussi mal, surtout en sachant la raison de cette soudaine nausée. c'est qu'un jeu de merde lancé par un abruti t'façon. zeke, il la rassure autant qu'il se rassure lui même sur ces paroles.

elle l'a vite senti monter, la nausée, face à cette question qu'elle redoute à chaque fois mais qui n'arrive sur la table que très rarement. puis ce soir y'avait harry et ils n'ont toujours pas évoqué ce sujet ensemble et elle ne voulait pas lui mentir sur ça mais d'un autre côté avouer devant autant de gens qu'elle était encore vierge lui foutait la trouille, parce que fran savait pertinemment que cette révélation ne resterait pas entre les murs de l'appartement de zeke. la tête dans la cuvette elle venait de lâcher la bière qu'elle venait de boire et son repas de midi, une sueur parcourait tout son corps mais ça allait déjà mieux, parce qu'elle avait échappé à cette vérité qu'elle n'avait pas du tout envie de révéler. frances entends des pas s'approcher, pensant voir harry, c'est finalement zeke dans l'encadrement de la porte qui se dévoile et ça la fait sourire, elle est heureuse que ce soit lui, il l'a déjà vu dans pire état mais ça l'a rassurait de l'avoir à ses côtés. "oui, un peu mieux, merci..." dit elle en se nettoyant le visage avec la serviette qu'il venait de lui tendre. elle esquisse un sourire à la remarque du brun, ça elle le savait, mais son corps et son cerveau se sont mis en mode alerte sans la consulter au préalable et n'ont trouvé que cette solution pour se dépatouiller. "oui, t'inquiètes, puis au pire ça se saura bien un jour hein..." finit elle par lâcher en baissant les yeux. "j'ai carrément cassé l'ambiance...je suis la reine pour ça." lâcha t-elle accompagné d'un petit rire ironique, elle sentait le regard de zeke posé sur elle, mais aucun jugement, que de la bienveillance. "et puis la honte devant harry..." râla t-elle en se rendant finalement compte qu'il n'était pas là et qu'il avait peut être pris peur ou quoi que ce soit d'autre en la voyant cavaler jusqu'aux toilettes. puis après un petit temps de silence elle tendit le bras comme pour indiquer à zeke qu'il devait lui prendre la main, elle releva la tête, attrapant le regard de son ami, "merci d'être toujours là pour moi zeke."

il a le regard presque tendre, zeke, légèrement inquiet de l'état de fran. même s'il a appris à supporter les vossiments des autres, c'est toujours une sensation désagréable qui le parcourt à chaque fois qu'il soutient un de ses proches. il le sait pourtant, que ce n'est qu'une réaction psychosomatique à un stress soudain et intense, mais il aurait préféré que ça se passe autrement. ça a pas à se savoir si t'en as pas envie ... qu'il rétorque du tac au tac, presque étonné qu'elle puisse croire que ce qu'elle garde secret depuis des années pourraient s'ébruiter. parce que, zeke, c'est bien le dernier qui irait raconter quoi que ce soit à ce sujet. pas que ce soit une honte ou quoi que ce soit, je veux dire ... c'est ton intimité et ça regarde que toi. il s'embrouille un peu zeke, maladroit dans les mots qu'il emploie. c'est que ça a jamais vraiment été son fort de parler avec sérieux. et pourtant c'est le coeur qui parle avec sincérité quand il lui dit qu'elle n'a pas à en parler si elle ne le désire pas. enfin toi et la personne avec qui te sentira prête. zeke, il plonge ses iris dans les siens à la recherche de ce souvenir d'une nuit d'ivresse. parce qu'y a quelques temps de ça, c'était lui qui détenait cette place même s'il n'en voulait pas - ou ne pensait pas la vouloir. que s'il n'avait pas arrêté la machine elle n'aurait plus cette étiquette collée au front. et même s'il regrette pas, s'il persiste à croire que ce n'est pas comme elle qu'elle mérite de perdre sa virginité, y a une partie de lui qui se demande ce qu'il serait advenu s'il avait cédé. on s'en fout de l'ambiance elle était déjà toute pétée au moment où quelqu'un a proposé de jouer. zeke, il hausse les épaules lassé par la tournure qu'a pris la soirée. c'est qu'il attend presque que les invités commencer à se barrer pour pouvoir tranquillement aller se pieuter et mettre de côtés toutes les merdes qui titillent ses pensées. comme ce harry qu'elle mentionne à nouveau, lui faisant lâcher un soupire camouflant une partie de son énervement. parce qu'il a rien à lui reprocher à ce type et que c'est le plus dur à encaisser. ça arrive, s'il t'en tient rigueur c'est que ... ouais il t'en tiendra pas rigueur. parce qu'il ne peut décemment pas cracher sur son dos au risque de la froisser, de la blesser, elle. alors il se retient, contient ses paroles pour simplement assumer le fait qu'harry a le mérite d'être quelqu'un de bien. même si ça lui arrache les lèvres de le dire, que ça lui pique le plexus de faire face à cette réalité. fran, elle pourrait être heureuse à ses côtés et finalement c'est tout ce qui devrait importer. c'est normal. et y a ses mots qui se perdent dans le silence de son regard qui se plonge dans le sien. zeke, il a beau se comporter comme un abruti, comme le premier des cons, c'est un chic type, un gars loyal et, même s'il l'avoue difficilement, au grand coeur. alors évidemment qu'il se montrera toujours présent pour fran. fallait bien que je vérifie que t'en foutais pas trop à côté, attends. qu'il plaisante comme pour alléger l'atmosphère, rendre l'ambiance plus légère.

elle reprends petit à petit de l'énergie, elle ne ressent plus la gêne au niveau de son estomac et aurait même un peu faim, c'est pour dire. elle sait fran qu'elle va devoir retourner au salon, faire face aux regards et elle en a clairement pas envie pour l'instant, si bien assise sur le carrelage froid des wc. elle a plus le goût à la fête, la elle aimerait juste aller se coucher, se réveiller demain matin et imaginer que tout ça ne reste qu'un mauvais cauchemar, mais ça serait trop simple. puis y'a zeke qui est là, toujours là pour elle, malgré ce qu'elle lui a fait subir dernièrement, elle réalise à nouveau sur le moment à quel point elle a de la chance de l'avoir, à quel point cet homme est exceptionnel, peut importe ce que peuvent en dire ses détracteurs, frances elle sait qu'elle connaît un zeke différent de ce que les autres ont déjà vu, parce qu'ensemble ils ont vécus des moments spéciaux, des trucs qui ont renforcés leur amitié là où ça aurait pu tout briser. la brune elle laisse un petit rire s'échapper d'entre ses lèvres quand il balance sa petite vanne, toujours le mot pour rire, pour détendre l'atmosphère, "je suis une pro qu'est-ce que tu crois." finit-elle par lui répondre d'une mine faussement fière. les bouffées de chaleur se sont estompées, elle a la gorge toujours sèche et un brin irritée mais elle sait qu'avec un verre d'eau ça passera rapidement. seulement elle se sent pas de faire de la route ce soir, elle devait rentrer avec harry, dormir chez lui, mais elle n'en a plus trop envie, "dit zeke...je sais que c'était pas prévu de base, mais..." elle ose pas lui demander, elle sait pas si il avait prévu de passer la fin de soirée avec une meuf ou même de souffler un peu une fois l'ensemble des invités partis. "...je peux rester dormir ici cette nuit ?" elle connaît cette appart, il a été le sien pendant un bon moment lors de l'incident à la merton, mais depuis quelques temps c'est chez harry qu'elle crèche et elle veut pas que zeke prenne mal sa demande, parce que ce soir ça lui ferait plaisir de rester, ça lui ferait du bien d'être dans un endroit familier. "t'es pas obligé d'accepter hein, puis si y'a pas de place je dormirais sur le canap ou par terre pas grave..."

avec fran, il a le rire facile zeke, même dans ces moments d'humeur morose comme ce soir. c'est qu'elle a su développer son répondant et que ça lui plait de l'entendre suivre ses taquineries. c'est dans ces moments légers entre eux qu'il se rend compte qu'il ne pourrait pas perdre cette amitié, qu'il tient bien trop à fran pour oser penser ne plus l'avoir à ses côtés. il est surpris qu'elle puisse lui demander avec autant de réserve si elle peut rester dormir, parce qu'elle devrait le savoir pourtant qu'il y aura toujours de la place pour elle chez lui. dans cet appartement qui a été chez elle l'espace d'un moment. je dois bien pouvoir te trouver un coin de moquette pour la nuit. zeke, il fait mine de réfléchir, mais y a son sourire qui vient trahir sa malice. parce que jamais il irait la faire dormir à même le sol et que, réflexion faite, aucune pièce ne possède de la moquette. t'inquiètes, y a ta chambre qui t'attends si tu veux. ta chambre, prononcé comme si elle n'en était pas partie. zeke, il y a même pas touché depuis qu'elle a décidé de ne plus y dormir alors finalement c'est comme si elle était toujours sienne. et d'une certaine manière ça lui fait quelque chose de savoir qu'elle puisse encore vouloir rester ici alors qu'il lui semble qu'elle devait rentrer avec harry. y a son égo qui se gonfle sans doute un peu malgré lui alors qu'il a conscience que n'est sûrement pas ce à quoi, l'espace de d'une seconde, il pense. on y retourne ? qu'il demande avant d'enrouler son bras autour de ses épaules et de déposer un baiser sur sa tempe. de retour dans le salon, c'est avec étonnement qu'il se rend compte que chacun est retourné à ses occupations. le jeu dissout, de nouveau petits groupes se sont formés. et y a le regard d'harry qu'il croise et zeke, il relâche automatiquement son étreinte même s'il aurait, au fond de lui, préféré qu'il en ai profité pour s'en aller.

elle ne sait pas pourquoi elle bégaye comme ça pour lui demander si elle pouvait rester le temps d'une nuit à l'appartement mais elle est soulagée de l'entendre accepter, toujours avec un trait d'humour dont il a le secret. puis quand il prononce les mots ta chambre, ça lui fait un petit truc à frances, elle est heureuse de pouvoir se sentir comme chez elle ici, de savoir qu'elle y a sa place, ça la touche beaucoup, puis pour être honnête ça l'arrange d'avoir l'assurance d'un lit ce soir plutôt que le canapé tout mou du salon. elle ne sait pas depuis combien de temps elle est ici fran, sans doute une dizaine de minutes et il serait donc temps de retourner à l'endroit initial de la fête, parce qu'une contre soirée, à deux et aux toilettes c'est pas non plus le meilleur plan, c'est zeke qui propose en premier de sortir de la, alors elle se lève en signe d’acquiescement et elle sent le bras du garçon s'enrouler autour d'elle et ses lèvres déposer un baiser sur sa tempe comme il a l'habitude de faire avec elle, du coup frances ne peut pas s'empêcher de sourire. les voilà donc de retour dans le salon, où tout semble différent, comme si une faille temporelle avait eu lieu, ou que l'évènement précédent lui n'avait jamais existé, bref. elle aperçoit harry toujours au même endroit et elle sent le bras de zeke glisser pour finalement la lâcher, elle mentirait si elle disait ne pas être bien quand elle est dans les bras du brun, mais c'était peut être mieux ainsi. elle finit donc par abandonner zeke le temps de quelques minutes, elle rejoint harry, inquiet pour elle, elle prend le temps de le rassurer et finit par lui dire qu'elle préfère dormir sur place, ne se sentant pas en forme et lui promettant de le rejoindre demain chez lui. harry, fatigué, finit par glisser un bisou dans le cou de la brune en guise de bonne nuit, prends la peine également d'aller saluer poliment zeke avant d'être raccompagné à la porte par fran. une fois harry partit, fran se rend dans la cuisine pour se servir un verre d'eau, et ensuite cette dernière finit par revenir vers zeke, "je...je pense que je vais aller m'allonger." finissant le contenu du verre dans la foulée. elle remarque autour des cadavres de bières, des tâches sur le sol et ce sent mal à l'aise tout de même de ne pas aider à ranger, "je te filerais un coup de main demain matin avant de repartir pour nettoyer le bordel." elle lui dépose ensuite un bisou sur la joue, "merci mon zeke."

il est spectateur zeke, de cette scène qu'il s'efforce de ne pas regarder. de nouveau un verre dans la main, rapidement déniché sur la table du salon, il trouve quelqu'un pour lui faire la discussion. puis y a harry qui arrive à sa hauteur et qui prend la peine de le remercier, de le saluer. et zeke, il doit bien admettre qu'il ne s'attendait pas à tant de sa part alors il fait l'effort de se montrer courtois. sans un regard de travers, sans que sa poignée de main soit trop forte. il se contente de lui dire aurevoir comme il l'aurait fait à n'importe quel autre invité. et y a comme un poids qui se libère de ses épaules, inconsciemment, lorsqu'harry quitte enfin l'appartement. il saurait pas dire combien de minutes se passent jusqu'à ce que fran le retrouve pour lui signaler qu'elle préfère aller s'allonger. et ce qu'elle est mignonne, naïve, fran. ce qu'elle ne l'étonne pas à lui proposer son aide pour un rangement qu'il ne comptait pas faire. t'inquiètes pas pour ça, je comptais pas ranger moi-même. sourire gêné, zeke il a pour habitude de ranger que ce qui est à sa portée, mais le plus souvent il charge quelqu'un de le faire contre quelques billets. et zeke, il a jamais eu honte de montrer à quel point il use et abuse de la fortune familiale, parce que tout est bien plus simple lorsque l'on a de l'argent. tu dois avoir une brosse à dents neuve dans le placard de la salle de bain et prends un t-shirt dans un tiroir si tu veux être plus à l'aise. parce qu'après ce qu'elle a expulsé tout à l'heure il se doute que ça lui ferait du bien de se passer du goût dans l'arrière bouche. un dernier sourire échangé et zeke retourne à la soirée. rien de bien palpitant ne se passe pendant l'heure qui suit, alors que les invités quittent chacun à leur tour l'appartement. la dernière à partir est sans nul doute la plus difficile à convaincre. zeke, il peine à lui faire comprendre que ce soir n'est pas le soir où il lui ouvrira la porte de sa chambre. et même s'il se serait laissé tenter de succomber à la tentation de son corps parfait, il ne peut décemment pas le faire alors que fran dort dans la chambre d'à côté. y a une promesse faite à l'envolée, celle de se retrouver à la prochaine soirée. mais il est pas certain, zeke, de pouvoir se rappeler de ce qu'ils ont échangé. le silence s'empare enfin de l'appartement et, changé, alors qu'il s'apprête à aller se coucher, c'est devant la porte de la chambre de fran qu'il s'arrête pour y frapper deux coups. tu dors ? il chuchote presque zeke, en se faufilant dans la pièce éclairée qu'à la lumière du couloir et vient s'asseoir sur le bord du lit.

avant d'aller se reposer elle va zieuter là où zeke lui a indiqué, quel bonheur de se brosser les dents et d'avoir le droit à un goût mentholé dans la bouche, elle prends également le temps de passer par la case armoire et récupère le premier tshirt assez long qu'elle voit. ensuite, elle se rend dans la chambre, cette chambre qui n'a pas bougé d'un poil depuis qu'elle n'y dort plus. allongée dans le lit depuis sans doute environ une heure, elle commence à déceler le silence, fran lâche un soupir de soulagement, parce que depuis qu'elle s'est posée elle n'a pas réussi à s'endormir ne serait ce que pour faire une micro sieste, rien, mais maintenant que les invités semblent être tous, ou du moins la majorité vu l'absence de brouhaha, rentrés chez eux, elle va pouvoir enfin fermer l'oeil. puis quelques minutes après elle entends des pas et vois quelqu'un s'arrêter devant la porte, elle entends deux petits coups sur cette dernière et c'est finalement zeke qui s'immisce à l'intérieur de la pièce en chuchotant. "oui et je suis en plein rêve là." lâche t-elle d'un ton des plus sérieux avant de se mettre à rire quelques secondes après. "nan en vrai j'y arrive pas..." elle se redresse et se trouve à présent assise, "...tu m'as pas chanté ma berceuse." dit elle en rigolant de nouveau, puis redevenant sérieuse elle finit par prendre zeke dans ses bras, sans rien dire, sans rien demander. "mais un câlin ça peut le faire aussi." finit elle par dire en relâchant l'étreinte et se réinstallant le dos contre le mur. elle en avait besoin frances, même si oui elle y avait le droit avec harry, mais c'était pas les mêmes qu'avec zeke, et ça lui avait manqué à la brune de le prendre dans ses bras. "ça a été la fin de soirée ?" demanda t-elle, soucieuse de savoir si tout c'est bien fini et puis si elle pouvait récolter deux ou trois potins elle n'était pas contre non plus.

zeke, il est content que fran ai décidé de rester passer la nuit à l'appartement. parce qu'avec sa récente relation avec harry, il peine à trouver du temps pour profiter de leur complicité et que rire à ses côtés, la douceur dont elle fait preuve lors de ses étreintes, commençaient à lui manquer. un ou deux vomis, quelques verres de pétés et un couple de brisé, mais ça aurait pu être pire. comme la soirée aurait pu mieux se dérouler. et ce n'est pas tant les dégâts matériels qui le dérange, zeke c'est bien le dernier de ses soucis. parce que du vomis ça se nettoie, des verres ça se rachète et ce couple était déjà bien bancal avant le début de la soirée. fran ... je peux te poser une question ? qu'il demande d'une voix absente, le regard perdu en face de lui. c'est pas dans son habitude pourtant de demander ce genre de chose. zeke, il fonce toujours tête baissée sans jamais attendre qu'on lui donne la permission. enfin, te parler d'un truc. parce qu'il n'a pas de véritable question si ce n'est celle qu'il ose à peine écouter dans le fond de sa caboche. un soupire et il se lance dans un récit sorti de nul part qui ne fait probablement pas sens. l'autre jour je discutais avec josie et elle m'a rappelé la conversation qu'on a eu quand on s'est revu en début d'année pendant mon bizutage. ces fameuses retrouvailles qui ont mené à une discussion plus ou moins existentielle quand ils ont chacun chercher à rattraper le temps perdu. à ce moment là j'ai pas trop fait attention à ce que ça pouvait signifier, mais je sais pas.. j'ai cogité un peu et ça a pris du sens je dirais. zeke, il se souvient de ne pas avoir été en mesure de comprendre la vision des choses de josie parce qu'il était pas près à ouvrir les yeux sur ce qu'il était capable de ressentir. parce qu'il pensait avoir le temps, que tout ça ne l'atteindra pas maintenant. le problème c'est que depuis qu'elle lui a de nouveau dit ces mots, ils ont fait écho en lui jusqu'à le pousser une réflexion trop profonde qui le torture doucement. et depuis je me demande c'qui est le mieux entre être disons heureux mais égoïste ou avoir l'impression qu'un truc cloche, mais pas n'penser qu'à sa gueule. il est évasif zeke, sérieux dans ses paroles dont le sens caché n'est équivoque que pour lui. et il s'en veut peut être un peu, d'avoir cette conversation avec lui même que maintenant, maintenant que tout est plus compliqué et que sa marge de manoeuvre est restreinte par l'arrivée d'harry.

pas grand choses d'intéressant au vues de ce que lui racontait zeke, des trucs basiques de fin de soirée mais rien de palpitant, tant pis, quoique, au fond d'elle, elle ressentait cette petite sensation de soulagement de ne pas entendre zeke lui dire qu'il avait pécho une meuf ou quoi, ça l'a d'ailleurs surprise, parce qu'elle n'avait aucune légitimité et aucun pouvoir face à ça, parce qu'elle avait harry et que zeke ne lui appartenait pas. après un débrief rapide, le brun reprit la parole d'une voix posée, calme et totalement différente d'il y a quelques minutes, elle connaissait par coeur et savait au ton employé qu'une chose le tracassait, alors la demoiselle se redressa un peu et le regardant lâcha un "bah oui bien sur, qu'est-ce qu'il y a ?" franchement elle s'attendait à jouer la psy ou le courrier du coeur, mais clairement pas à faire face à un zeke philosophe s'interrogeant sur des questions existentielles à quasi trois heures du matin. alors elle l'écoute fran, elle fronce les sourcils pas sur de tout suivre du à la fatigue, mais elle essaye de rassembler tout le puzzle pour lui pondre un réponse adéquat. "wow, c'est intense tout ça..." finit elle par dire subjuguée de voir le brun capable de tenir tel discours après une soirée alcoolisée. "...bah ça dépend de la situation en vrai, tu peux être plus clair ? c'est par rapport à josie ?" elle est paumée fran, puis le contrecoup de la soirée aide pas non plus, son esprit est brouillé. "moi je serais d'avis de te dire de foncer, de faire ce qui te rend heureux, faut pas vivre avec des regrets, parce qu'on sait pas de quoi demain sera fait, alors fonce." qu'elle finit par conclure, posant sa main sur son épaule, un sourire rassurant sur les lèvres. et elle pense chacune de ses paroles, même si elle applique pas forcément son conseil dans sa vie à elle, parce qu'elle en a des regrets, mais que de son côté elle a décidé de se foutre des œillères et d'aller de l'avant.

il est étonnement sérieux cette nuit, zeke, alors que l'alcool le rend généralement euphorique ou complètement amorphe. ce soir c'est la réflexion qu'elle stimule comme s'il avait fumé plusieurs pétards d'affilé. y a ses sourcils qui se froncent quand fran mentionne josie. il ne comprend pas de suite pourquoi son prénom ressort dans la conversation quand il se souvient finalement alors raconté le pourquoi du comment de sa réflexion. josie ? non, non, pas josie. elle m'habillait en princesse quand on était gosses alors y a clairement pas de ça entre nous. sans mentionner le fait qu'elle l'ait friendzoné depuis une éternité et que zeke, il ne la voit que comme cette merveilleuse amie durant toutes ces années. peut-être qu'elle a raison fran, qu'il suffit de ne pas se prendre la tête. parce que c'est ce qu'il fait depuis qu'il est gosse, agir sans réfléchir, mais y a quelque chose qui cloche, quelque chose qui sonne faux dans cette approche. sans doute un acquis de conscience qui vient foutre en l'air toute sa mécanique. ouais foncer c'est ce que j'ai toujours fait et je me retrouve quand même avec des regrets je crois. des regrets ou des remords, il a jamais bien fait la différence. des regrets parce qu'il s'est jamais laissé l'opportunité de songer à ce qu'il voulait réellement, à donner une chance à ce qu'il ressent au fond de lui. il s'est trop préservé, caché derrière une carapace dont la présence est difficile à réaliser et encore moins d'enlever. le truc c'est que.. à la fois j'ai la sensation d'avoir envie de certaines choses, mais que je suis pas encore dans un état d'esprit où je pourrais m'investir totalement. et ce serait égoïste de prendre c'que je veux tout en sachant que la personne en face n'aura pas ce que elle, elle veut et mérite. si tu vois ce que je veux dire ? zeke, il se perd presque lui même dans des explications sans queue ni tête. parce qu'il a pas envie d'être trop explicite avec elle, qu'il peut pas se permettre de donner l'information de trop qui ira cramer le fond de ses pensées. elle le connait bien trop fran pour ne pas comprendre ce dont il veut parler si jamais il se met à être trop précis et zeke, il s'est jamais ouvert, jamais vraiment livré alors ça sort difficilement d'entre ses lèvres tout ce qui se bouscule dans sa tête.

elle le voit soucieux et ça l'inquiète fran, parce que zeke c'est pas dans son habitude d'agir comme ça, encore moins en plein milieu de la nuit et puis elle aimerait pouvoir l'aider, lui donner des conseils ou lui dire des choses pour essayer d'améliorer la situation complexe dans laquelle il a l'air de se trouver, mais cet imbécile tourne autour du pot, il ne dit pas les choses clairement et vraiment frances bah elle pige pas tout, enfin dans la forme si, c'est le fond qui est plus difficile à cerner. "alors je retiens que josie a sans doute des dossiers de toi en princesse et c'est fortement intéressant." finit elle par lancer en rigolant puis reprenant son sérieux assez vite face aux traits fermés de zeke. elle comprends bien là où il veut en venir, le sujet qu'il souhaite aborder avec elle, et au départ elle ne sait pas si c'est une bonne idée, par rapport aux évènements passés entre eux, puis elle se dit merde, elle reste son amie, elle tient à lui comme à la prunelle de ses yeux et elle a réussi à passer au dessus de ça maintenant. "je vois oui...et comment tu peux être sur de ce que veux la personne en face ?" elle questionne fran, elle essaye de relier les points, trouver des réponses, parce qu'avec le peu d'éléments que lui laisse zeke elle a du mal. "je vais te dire un truc, après tu fais comme tu veux, c'est ta vie et tu en es le seul maître." elle laisse une pause avant d'enchaîner. "mais je serais toi j'irais droit au but, je t'ai jamais vu comme ça zeke et la tu te ronge les sangs pour je ne sais quelle demoiselle et franchement, autant que tu en ai le coeur net une bonne fois pour toute, si après elle t'en veux ou que sais-je bah c'est qu'elle ne te méritais pas." dit elle en lui adressant une nouvelle fois un sourire. "après tu peux juste aller la voir, lui ouvrir ton coeur et voilà, ou bien foncer tête baissé et voir ce que ça donne...mais ça c'est toi qui voit, moi je donne juste des pistes..." elle essaye tant bien que mal fran de l'aider, démêler les noeuds de cette histoire qui tracasse zeke.

fran, elle parvient à lui soutirer un brin de sourire en mentionnant tous les dossiers que josie peut avoir sur lui. si elle savait ... le nombre de photos compromettantes de lui qui se cachent dans les dossier des da silva et des adler. et inversement. mais c'est le sérieux qui prime cette nuit, alors que son regard reste fixé dans le vide. il s'en était pas rendu compte jusque là, à quel point il peut se torturer l'esprit pour quelque chose d'aussi simple, pour quelque chose qui ne l'aurait pas embêté avant. c'est fran qui lui fait prendre conscience qu'il se ronge le sang sans doute pour la première fois de sa vie. et il se demande, zeke, pourquoi il réagit de cette manière à être à ce point tatillon alors qu'il l'a dit lui même - d'ordinaire il aurait foncé tête baissée pour récupérer ce qu'il désire sans se poser la moindre question sur le mal que peut avoir ses actes comme répercussions. il l'écoute sans trop rien dire, rien qu'en acquiesçant doucement de la tête. y a quelques regards qu'il tourne vers elle de temps à autre avant de se perdre à nouveau dans sa contemplation du mur. ses sourcils qui se froncent et se défroncent en fonction des réactions de ses pensées aux paroles de son amie. c'est dur pour elle, il en a conscience, parce qu'il ne lui donne que des bribes d'informations qui ne lui permette pas d'aller au bout de la réflexion. mais ça l'est sans doute encore plus pour lui, zeke, qui lui sait de qui il veut parler. et ça lui fait étrange, finalement, de parler de tout ça avec fran sans qu'elle sache que l'identité de son trouble se trouve être elle-même. elle lui donne des conseils et il les accueille avec considération et introspection jusqu'à ce qu'elle lui laisse, d'une certaine manière, deux choix. s'exprimer ou agir. et zeke, il est à l'aise avec les mots lorsqu'il s'agit de plaisanter, de flirter, de provoquer, mais pas pour étaler le fond de sa pensée. et puisqu'il ne fait rien de mieux qu'agir, c'est finalement ce qu'il décide de faire. ses prunelles se perdent quelques secondes dans celles de fran, secondes qui lui paraissent durer une éternité, avant qu'il se se décide à l'embrasser. un simple baiser qui vient appuyer ses lèvres sur les siennes, quelques secondes d'égarement qui résonnent comme un déjà-vue, mais dont il se délecte en attendant la potentielle tempête.

elle ne sait pas quoi ajouter, elle a en quelque sorte épuisé ses ressources en terme de conseil, surtout sur ce sujet là, elle est tellement bancale de son côté que c'est assez ironique de la voir endosser le rôle de la conseillère matrimoniale pour zeke. fran elle ressent bien que dans la tête du brun c'est pas clair, c'est brouillon, elle sait bien ce que ça fait, elle est passé par là il y a quelques temps. elle cherche à trouver quoi dire pour casser ce silence qui les entoure, elle aimerait avoir les bons mots, des mots qui pourraient apaiser zeke avant d'aller dormir, mais elle n'y arrive pas, alors elle se contente d'à nouveau poser sa main sur son épaule, plongeant son regard dans le sien. et là tout va assez vite, elle n'y comprends trop rien la brune parce qu'elle est prise de court et qu'elle ne contrôle rien. les lèvres de zeke venant rencontrer les siennes, un baiser furtif, inattendu, mais si agréable. elle a les yeux ronds, un mélange de surprise et d'étonnement, et puis y'a un autre truc, ces putains de papillons qui gigotent dans son ventre, elle sait pas quoi dire, quoi faire, alors elle reste assise, le regard dans le vide. puis elle redescend petit à petit et fran bah elle réalise, parce que si y'en a déjà eu avant entre eux, c'était différent, parce que c'était elle qui amorçait le geste et parce que y'avait personne qui pouvait subir les dommages collatéraux, là fran elle a harry en tête, parce qu'il est là maintenant, qu'il fait partit de sa vie, qu'il compte pour elle, mais elle se rend compte que quand il l'embrasse elle a pas ces mêmes putain de papillons, que y'a que zeke qui lui fait ressentir ça, à chaque fois. toujours dans la redescente elle comprends, du moins elle crois comprendre, que c'était d'elle dont il lui parlait depuis tout à l'heure et tout fait sens maintenant, mais c'est tout de même flou, elle a mille questions qui se bousculent, mais elle trouve qu'une chose à dire, "c'était quoi ça zeke ?" son regard quitte le vide pour se poser sur lui, elle a besoin de réponse, de savoir pourquoi, pourquoi ce soir, pourquoi maintenant, pourquoi il l'a rejeté tout ce temps pour finir par l'embrasser alors qu'elle fréquente quelqu'un. elle le fixe attendant sa réponse, et là elle se rend compte qu'elle aurait terriblement envie de lui rendre ce baiser, mais elle n'a pas le droit, malheureusement.

zeke, il ne sait pas si c'est l'alcool qui lui donne des ailes ou le fait de se retrouver tous les deux seuls depuis un certain temps, d'avoir eu cette conversation ou cette main qu'elle pose à nouveau sur son épaule. mais il a soudainement cessé de réfléchir quand elle plonge son regard dans le sien et qu'elle bouscule son âme de la douceur de la sienne. fran, elle lui a dit ce qu'elle ferait si elle était dans sa position sans pour autant en connaître tous les détails et c'est ce qui a fini de le convaincre. zeke, on le connaît tant fonceur qu'il se reconnaît pas lui même à se comporter de la sorte. et il retrouve de sa superbe, l'espace de quelques secondes. il retrouve ce qui fait qu'il est lui-même, en fonçant tête baissée pour l'embrasser. et ce que c'est court, trop court, parce qu'il a beau se retirer, s'éloigner, il est toujours autant aimanté par ses pulpeuses sur lesquelles il ne peut s'empêcher de loucher. mais fran, elle est perdue et il aurait pu s'en douter. il l'a prise de court, sans prévenir, alors que pour lui tout était si évident. forcément qu'elle ne comprend pas, qu'elle ne comprend plus rien parce qu'il n'a eu de cesse de la repousser, de lui faire comprendre qu'entre eux jamais rien ne pourra se passer. la vérité c'est que zeke il s'est voilé la face tout ce temps, qu'il était effrayé pour la première fois de sa vie de s'attacher comme il ne l'a jamais fait. parce qu'il se connait, suffisamment en tout cas pour savoir qu'il risquerait de déconner à un moment ou à un autre. et zeke, il refuse catégoriquement de la blesser, plus encore que de souffrir lui même. c'est pour ça qu'il s'est tût tout ce temps, qu'il a affronté la vision d'elle et de harry ensemble. parce qu'elle semblait heureux et que finalement c'est tout ce qui compte. mais ce soir, ce soir sans doute qu'il s'est montré aussi égoïste qu'à l'accoutumé. qu'il a pensé à lui, à ses propres désirs, plutôt qu'à la stabilité qu'elle pouvait trouver auprès de celui qui, quelques heures plus tôt, se trouvait à ses côtés. et quand elle lui demande ce que c'est que ce baiser, il reste idiot zeke. il ne sait pas quoi dire, quoi lui répondre, parce qu'il a du mal à faire face à ce qu'il se cache au fond de lui. les barrières qu'il s'est construite au fil des années sont trop hautes, trop épaisses pour qu'il parvienne à les briser aussi facilement. et dans le fond il ignore ce qu'il signifie. parce qu'il a fallut qu'elle se trouve avec quelqu'un d'autre pour qu'il prenne un minimum conscience de l'effet qu'elle peut avoir sur lui. alors zeke, il se demande si c'est rien qu'une jalousie mal placée liée à sa fierté qui en prend un coup ou l'éveil de ses sentiments en dormance. ça c'est ce qu'on appelle embrasser quelqu'un ... la nervosité le pousse à la plaisanterie, mais elle sonne si faux dans ses lèvres que même lui ne peut se contenter de cette réponse. je sais pas c'est toi qui m'a dit de foncer, alors je l'ai fait et.. ouais bah je l'ai fait. il soupire parce qu'il ne supporte pas cette boule qui se forme dans le creux de son ventre, cette sensation désagréable qu'il n'a jamais vraiment connu. il déteste ça, zeke, tout ça - ne pas savoir quoi dire, se sentir con, avoir les mains moites et le coeur qui bat vite. ça ne lui ressemble pas. je sais que c'est égoïste de ma part, mais j'te l'ai dit que c'était pas forcément la meilleure chose à faire, mais que j'en avais envie quand même. et tu peux pas faire comme si tu l'avais pas vu fran.. que ça me fait chier à un point je saurais même pas dire comment de te voir avec ce type alors que toi, ça t'fait du bien. zeke, il s'est montré d'humeur morose ce soir et il est persuadé que ce n'est pas passé inaperçu. sans doute qu'il ne serait pas là avec elle s'il n'avait pas été aussi mal de la voir bécoter son nouveau mec toute la soirée, qu'il serait plutôt en train de profiter de cette jolie blonde qui ne demandait qu'à passer la nuit en sa compagnie. je saurais même pas te dire pourquoi en vrai.. surtout que c'est mal placé après tout ce qu'il s'est passé entre nous. mais voilà, maintenant tu le sais.. il peine, zeke, il peine à formuler ses pensées parce qu'il aurait mille choses à lui dire qu'il ne parvient pas à prononcer. que son discours n'a aucun sens alors qu'il pourrait simplement lui dire ce qu'il ressent. ouais maintenant tu le sais que quand je te vois j'ai cette putain d'envie de t'embrasser et.. ça lui brûle les lèvres et pourtant le libère d'un poids. zeke, il se perd dans la contemplation de son visage au travers de la faible lumière et il sait plus quoi ajouter parce que, comme il l'a dit, tout ce qu'il a envie c'est de l'embrasser.