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Anka Felis
Anka Felis
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12.07.19 21:15




vega ceccaldi
lâcher les freins et fermer les yeux

prénom et nom vega. lumineuse, vega. stellaire. c'est pas commun, elles courent pas les rues. ce font rares, mystérieuses. vega. c'est apparu comme une évidence face à ces prunelles qui scintillent de la couleur du ciel. petit être venu illuminer l'existence de tout une société. vega, étoile première de la constellation de la lyre. celle qui luit de la plus puissante des lumières, qui rayonnent à travers la pénombre. vega dont la brillance s'éteint, se meurt dans la dureté du ciel. ceccaldi. le patronyme insignifiant sur ces terres mais qui souffle un vent d'autorité là d'où elle vient. cette identité lointaine qu'elle dénigrerait presque. vega, les prunelles ouvertes sur un passé plus sombre que cette lumière qu'ils prônent. âge poupée à la beauté juvénile, derrière ses iris fatigués se découvre l'insouciance des jeunes années. vega, femme mais toujours môme, se hisse sur ses vingt-deux années pour observer ce monde qu'elle ne comprend pas. gamine paumée dans cette fosse où l'enfant n'a plus sa place. une année seulement pour grandir, brutalement. date et lieu de naissance le paradoxe du vingt-et-un décembre, enfant de l'hiver pourtant si solaire. la gamine sonne l'arrivée de la poudreuse au nord de son terrain aride. un corps de ferme érigé en société, les premiers pleurs qui résonnent contre le lambris d'une chambre impersonnelle. aux abords d'hermosa, cité perdue du texas. des dizaines de paires d'yeux pour accueillir le chérubin. elle sait pas dans quelle cagade elle tombe, vega. nationalité la naissance qui pousse au patriotisme, de ce palpitant attaché aux moeurs d'un texas vénéré. américaine de naissance, elle reste pieds et poings liés aux racines. pas de chant la main porté au coeur, d'étoiles aux prunelles face à la beauté de sa patrie. elle ressent rien d'un amour qu'on lui suggère pour ce pays qui se veut suréminent. la fibre utopiste d'une souche qu'elle dévorait encore sur les lippes de son père, masquée par les années d'attitude. origines le patronyme n'est pas trompeur quoi que les non initiés s'étonnent encore qu'il ne prenne pas racines dans les gorges de l'italie. la corse, fière, s'élève dans le palpitant nostalgique de la matriarche alors que le père se meurt dans le masque américain. elle baigne de ses couleurs dans les récits d'un passé qu'on ne veut pas oublié. et gamine, vega, semblait pouvoir goûter aux saveurs d'une france bien à part, effleurer les peintures sauvages délavées sur les iris de sa propre mère. amère. état civil âme solitaire au coeur papillon, vega ne connaît que l'éphémère de ses palpitations. elle s'amourache d'un regard à l'envolé comme cette gamine qui ne l'a jamais véritablement quitté. elle a le myocarde qui s'égare mais surtout les tripes affamées. et elle ne se laisse plus aller à cette passion dévorante qui l'a laissé à terre, la cage scellée contre son plexus. elle ne désire plus tant ces rêves d'enfant tâchés par le réalisme et les souvenirs de l'échec. elle a cru, vega, l'avoir connu. mais elle reste à jamais célibataire sans l'ombre d'un amour pour croiser son chemin. orientation sexuelle elle a la curiosité baladeuse et le dégoût amer. si elle se sait hétérosexuelle, elle ne se dit pas fermée à d'autres butinages. son image de la masculinité ternie par les déboires ne laissent qu'une trace diaphane. elle a la conscience du mauvais état de l'autre genre, des médisants. mais elle n'est que frêle face à sa détermination fragile, des convictions qui s'envolent quand l'envie s'enflamme. elle qui se veut femme de caractère s'effrite au contact de la chaire. occupation enfermée dans sa bulle, elle avait pas besoin de grand chose pour subvenir à ses besoins. traitée avec grands soins, polie avec finesse, vega elle était vouée à s'épanouir à la tête d'une société qu'elle a toujours observée de loin. avec ce besoin d'autre chose qu'elle semblait être la seule à comprendre. elle a occupé un poste peu glorieux dans le motel d'hermosa pendant trois ans avant de se tirer. et faut croire que sa destinée l'a rattrapé. elle a pas vraiment de qualification particulière la gosse, peu d'expérience et ce besoin de gagner sa croûte pour s’émanciper de la tutelle des généreux. elle a pas fait la fine bouche quand on lui a proposé de se taper les corvées au el rancho motel. elle connaissait que ça, vega. que linge souillé et les toilettes crades. elle a simplement découvert l'envers du décors. les propositions hasardeuses, les sourires salaces. quelques billets en échange de quelques minutes d'évasion. et elle a le non qui faiblit comme la lueur sur sa rétine. la fragilité contre les lippes et la confiance qui bascule. situation financière ébranlée par son départ brutal, sa fuite. elle qui avait tout dans la plus pure des simplicités, se retrouve le couteau sur la gorge et les doutes qui l'assaillent. la situation précaire aux lendemains incertains devenus quotidien. et sa fierté âpre l'empêche de faire machine arrière. ce serait pourtant si simple de tourner les talons et de revenir sur ses pas. courber l'échine, implorer le pardon pour un retour aux sources. une solution aux saveurs d'échec à laquelle elle ne peut se souscrire. traits de caractère sur le fond de ses iris on retrouve cette gamine aux lèvres élargies de ses sourires sincères, l'aventureuse rêveuse qui se voyait voguer à travers le monde. un brin de femme radieuse, scintillante qui foulait la terre comme si la laideur du monde n'avait pas d'impact sur son âme lumineuse. le genre de beauté naturelle qui s'ignore et qui ignore tout des vices qui sévissent dans les abysses terrestres. la demoiselle trop pure pour ce monde, trop innocente pour survivre. empathique, généreuse, sincère, des qualités qui la mènent à une perte certaine dans un monde où on s'arrache la dernière essence de vie. tout comme sa crédulité mutine, sa dévotion passionnelle et son côté un brin utopiste qui l'ont mené droit dans le gouffre d'el paso. elle, la gamine influençable livrée à elle-même dans la fosse aux lions. et c'est sur les rives d'un enfer qu'elle s'est découverte débrouillarde, plus introvertie parce que prudente - elle a appris à ses dépends qu'on ne connaît jamais suffisamment les gens. et vega se veut discrète, silencieuse, trop calme alors que l'hystérie grogne au fond de ses tripes comme un monstre en cage, prêt à se libérer à tout instant. le genre d'élément en latence qui menace de lui exploser la cervelle de ces lucides qui deviennent fous. elle a longtemps gardé cette lueur utopiste, les soirs trop noirs, pour réchauffer son palpitant malade. mais l'année l'a forgé, la gamine se fie au réalisme de la situation, quitte à ce qu'elle se résigne à une existence médiocre. mais vega reste cette âme sensible que tout peine, alors que le masque feint de n'être pas atteint. groupe wild hearts.

plans sur la comète
faith elle est née au sain de cette communauté isolée, au milieu d'un texas en majorité catholique. on l'a bercé d'histoires et de fables, de croyances fantasques. le dieu lumière que l'on vénère avec cette optique délirante qu'il nous élève à l'absolue omniscience. et la peinture verdoyante contrastant avec la sécheresse environnante en est presque trop noble. comme un jardin d'eden déposé au milieu de nul part pour que les illuminés puissent y cultiver leur foi. premier nouveau-né depuis plus de dix années, elle a été élevée au rang céleste. choyée avec déraison, soignée à la perfection, on murmurait nombre d'inepties en son nom. ce que gamine, elle ignorait avec légèreté. le sourire chantant, le pas dansant. elle a gardé les paupières closes face aux ombres précieusement planquées dans un placard, se retirant dans des prières qu'elle savait illusoires. parce que vega n'a jamais vraiment su si elle avait été touchée par la foi ou si, par habitude, elle s'était laissée entraîner dans cette vague religieuse qui ne lui seyait que par force de persuasion. et si les sourires placardées sur les minois évangélisés laissent croire à la liberté d'esprit, elle s'est bien vite sentie prisonnière d'une communauté à laquelle elle n'a jamais appartenu qu'à moitié. des portes fallacieusement ouvertes, sourdement gardées. et les contacts avec le monde extérieur légiférés. une liberté façonnée au goût de fumisterie. bird elle n'est jamais entrée dans les normes, cette gamine nourrissant le désespoir du paternel. oisillon rêveur, elle semblait possédée par cette curiosité des autres que les barrières n'ont fait que cultiver. une soif de connaissances qui s'élargissait au delà de l'environnant. elle avait besoin de savoir, de découvrir, d'échapper au nombrilisme. vega, elle avait l'âme voyageuse prisonnière de cette dizaine d'hectares. elle se serait perdue dans une révolte adolescente s'ils n'avaient pas lâché du leste. et ils l'auraient perdu s'ils s'étaient obstinés à la protéger de l'obscurité de cet ailleurs qu'elle semblait tant aimer. elle en est restée des heures assise dans le centre d'hermosa à observer les passants. les prunelles avides, les lippes espiègles. à refaire le monde à sa manière, l'encéphale en ébullition, débordant d'imagination. le passe-temps curieux de façonner les existences, juste en un regard. et la velléité de rentrer au bercail a faibli avec les années. elle a été absorbée par l'extérieur sans possibilité de retour en arrière. escape elle a vu l'équilibre précaire de son palpitant s'ébranler par l'aura mystérieuse d'un habitué. le timide aux joues, le feu aux prunelles. elle a été touchée par sa carrure et son air d'ailleurs, fascinée par les esquisses parsemant son échine. mais ce qui l'a le plus troublé, vega, c'est son incapacité à sonder son âme, à émettre la moindre hypothèse quant à l'identité qui anime ce corps. gamine peu farouche et pourtant intimidé par ces pulsions qu'elle n'a jamais connu que dans ses lectures nocturnes. elle a vu sur ses lippes retroussées une porte de sortie et dans ses bras parfois durs une promesse de liberté. elle rêvait d'ailleurs et s'est laissée portée par les ailes papillons lui caressant les tripes. vivre l'inconnu avec l'inconnu. elle s'est laissée guidée, avide, vers des contrées nouvelles. à la découverte de ses fantasmes en proses. le chérubin a retrouvé ses ailes et a fini par s'écrouler droit dans les entrailles de l'enfer. down elle en a attendu des heures au volant de cette caisse à guetter le moindre signe de vie. elle en a passé des nuits sur la banquette arrière en se disant que demain il reviendrait. brebis égarée du troupeau, perdue au milieu des loups. vega, s'est entêtée avant d'accepter cette vérité fulminante qu'est la solitude. elle payait pas de mine, les globes rougis par le tracas et les paupières sombres des nuits en demi teinte. et elle se serait porphyrisée si sa route n'avait pas été illuminée de la présence des bienveillants. nora, milo, luz, jane. des noms qu'elle dessine encore contre sa matière grise, qu'elle grave en souvenir de ce qu'est l'humanité. elle (sur)vit dans un monde qui n'est pas le sien, qui n'a rien de cet extérieur qu'elle façonnait avant tant d'ardeur. un monde qui la bouffe chaque jour un peu plus sans qu'elle n'y prête plus tant d'attention.  

face cachée
pseudo néphélée, vega, untamed swallow, a girl as a lot of name  :siffle: dites cynthia, sifflez, c'pareil. type de personnage inventé, même si plusieurs liens proposés par des membres. multicompte pas encore schizophrène, sorry. crédit des icônes écrire ici. où as-tu connu OTB ? sur l'irremplaçable bazzart. que penses-tu du forum ? une beauté peuplée de beautés.  :fall:  :minicoeur:  un petit mot ? est-ce qu'on trouve un old el paso à el paso ?  :mex:

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Anka Felis
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12.07.19 21:18
(sé)vices -- blaze

elle porte le crasseux sur son échine comme une enveloppe fade qui lui donne des airs sibyllins. vega, dont les traits mutins se sont échappés au profit du sombre triste aux couleurs de la grisaille qui gronde, apache. l'espiègle lueur en tâche contre ses iris fanés, victime de la médiocre existence qu'elle a choisi de mener. la laideur civile en est devenue presque supportable quand les habitudes s'immiscent en griffes autour de son myocarde fatigué de l'adaptation rude à l'univers sépulcral qu'elle ne se serait jamais hasardée à composer. de sa tour d'ivoire, princesse déchue aux rêves bafoués, les contes innocents portent l'expression des damnés. elle qui se voyait en songes sillonner un monde pigmenté par le fard lyrique de ses lectures compulsives, se retrouve cloîtrée entre quatre murs, les plantes glissantes sur les rivières pourpres. la mine défraîchie de s'être faite enfler. elle a le sentiment de trahison qui barre son poitrail et qui la pousse à une méfiance asphyxiante. son naturel avenant cadenassé par peur de représailles, elle s'avance les lippes aphasiques, le visage tourné vers l'immondice qui jalonne son terrain de chasse - une mascarade, vega ne poursuit plus que des figures sans âmes qu'elle ne parvient pas même à édulcorer. manège malsain tourné en dérision, même l'imagé n'a plus sa place pour combler le vide sous son plexus.
la solitude du cœur qui ignore la foule.
mais son minois attise la fièvre bacchanale des libidineux, tandis que la fraîcheur de sa chair transpire des fantasmes frelatés. vega, elle attire les érotomanes par la chasteté de ses traits, par ses attitudes de gamine en manque affectif plaquées en chimères sur ses prunelles enflammées d'un désir bancal. l'allure désinvolte qu'elle arbore malgré elle, en souvenir de sa grace d'antan, évoque la démarche louve faisant frissonner l'échine et dresser la verge. elle envoie pourtant valser, la délicate politesse au bord des lèvres, les phalanges baladeuses et propositions lascives de clients avides. vega, c'est cette ombre ravageuse qui sillonne les dortoirs, sème la ferveur de ses jambettes et récolte des œillades perverses. le désir sourd, le dégoût amer.
elle foule l'asphalte de ses tennis blanches noircies par l'usure, la mine fatiguée étirée sous les néons de l'enseigne. en murmure contre sa caboche, elle compte les chambres qui s'écoulent une à une sur le fil de son avancée. elle est éteinte sous le nocturne, pas monotones, elle s'active en automate quand ses jointures rencontrent le froid de l'ébène. les pulpeuses fallacieuses, elle s'habille en comédie dans sa démarche de satisfaire le consommateur. room service elle s'annonce comme s'il se payait le luxe d'un cinq étoiles, alors que la puanteur du el rancho motel se flaire depuis les limites de la porte des enfers. en quoi puis-je vous être utile ? et l'aurore salace sévit au fond de sa rétine, les hazels braises en concordance avec ses lippes poivrées. la paume vient rudement se poser sur ses reins, entraînant sa carcasse paralysée au contact de son torse pubescent. disons que j'aurais ma petite idée ... elle ne parvient pas à masquer l’écœurement laissant une trace bileuse au fond de sa gorge. vega, le sourire emprunt de nervosité, s'efforce de refréner son envie d'écraser sa paume contre sa babine quand les phalanges, joueuses, s'égarent à la découverte de ses miches. désolée monsieur, mais nous n'offrons pas ce genre de service. l'effluve âpre du tabac froid mêlée au souffle d'ivresse lui dresse l'échine, bien plus encore que la prise acérée de ses ongles contre son corps bandé. elle a les paumes moites en barrière de ses lèvres à la recherche de sa nuque. et le souffle de l'aguicheur s'échappe en saccade contre la finesse de ses clavicules. voyons ma jolie, laisses-toi aller. ton prix sera le mien. elle se sent déglutir, vega, alors que l'humide de ses baigneuses vient caresser sa mâchoire serrée. elle les connait pourtant, ses approches haletantes, convoiteuses. s'en est soustraite à maintes reprises. les hazels sombres fixant l'impersonnel de la chambre qui se dessine en peinture, elle finit par fermer les paupières. harassée.
elle soupire.
peut-être ferait-elle mieux de se laisser aller.
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12.07.19 21:19
pluie d'étoiles -- jane

le crépuscule élève son manteau constellé dans le silence mené par la brise. crinière lâchée soumise à l'agitation du temps, ses prunelles dansent à la poursuite des chimères célestes. à travers la brume qui s'échappe de ses lèvres, l'âcre de la nicotine chipée dans la poche d'un acolyte. vega tue le temps dans une rêverie baladeuse. le motel lui semble si limpide à la lueur du soir, que ses lippes baillent en reflet à la monotonie qui l'assaille. et c'est l'ombre qui surgit au détour d'un couloir, pénètre l'enceinte de sa chambre qui la sort de ses songes. le palpitant bat de sa lutte. elle a l'envie qui la surprend de se défaire des dogmes régis par ses compères, le désir malsain d'évincer cette emprise de fer marquant ses poignets. parce qu'elle ressent encore cet éblouissement admiratif qui l'a parcouru quand ses phalanges ont déposé les clés dans sa paume à elle. jane, qu'elle a marqué en mémoire comme l'étincelle d'une femme nourrissant ses fantasmes d'évasion. vega, elle s'alimente des périples des autres, ceux qu'elle façonne en songe à la manière d'un ébéniste qui offre une renaissance au ségrais. elle reste les iris plantés contre les rideaux dans l'attente de voir la lumière se faner - une manière de se raisonner, lutter contre la rébellion latente, lancinante. mais elle luit dans la pénombre à la lueur d'un phare qui l'attire. papillon cagneux, ses tempes grondent sous l'effet de son myocarde alerté. mais elle se sent portée par les ravages d'une adolescence limitée. à pas feutrées, on croirait qu'elle abdique à son sort prisonnier. mais vega s'échappe du hall les mains prises. un soupire où se mêle exaltation et crainte avant que ses phalanges ne s'écrasent contre le bois défraîchi. et les traits s'éclairent à la lumière de la chambre, le sourire qui oscille face au visage de l'attendue. bonsoir, l'hésitation se note dans le ton cahoteux de sa voix. raclement de gorge, elle cherche à se donner de la contenance. je suis venue pour savoir si, enfin, si tout se passait pour le mieux. elle arbore le sourire des sincères qui élève son coeur pur. les étincelles au fond de la rétine qui appellent à l'asile. j'ai apporté des rafraîchissements, non pas que je veuille m’immiscer .. et pourtant. pourtant elle aimerait tant se voir tendre la main, vega. sentir son palpitant se réchauffer par le contact d'une âme qu'elle voit déjà bercer les songes de son être en perdition. et elle tend les deux bières dégotées dans la réserve, en offrande de cette demande singulière qu'est la compagnie d'autrui.
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12.07.19 23:07
elle se paie sa tête, vega, dans l'hilarité d'un reflet édulcoré, tâché de l'usure d'un miroir défraîchi. les commissures retroussées dans un mélange d'appréciation et de raillerie, elle se libère du poids d'un rire, de ceux qui entravent son plexus des émotions bafouées. si la carcasse semble la même, l'enveloppe charnelle la transporte là où les champs des possibles s'écrasent contre les falaises du réel. qui aurait cru qu'une simple pelure suffirait à révéler les charmes désuets ? vega, elle a les phalanges en cascades qui parcourent la mascarade, les hazels avides d'un aspect immolé. elle empeste les quartiers nords et leur immondice luxuriance, dans cette robe finement taillée. et finalement ce qui la porte au dégoût de son portrait, c'est d'aimer ça.

— IN —
elle arbore le loup en comble de sa mutation. une identité empruntée le temps des festivités, masquée par les artifices alloués avec une équivoque générosité. le billet froissé s'échappe de son poitrail dans une provocation qui ne sied que l'amazone nocturne et file entre les phalanges en laissant une trace amère en travers de sa gorge nouée par l'embarras. elle parade avec délicatesse, de ce jeu qu'elle sait éphémère. plaisir malsain pour une gamine abîmée, comme celui qu'on délie en nébuleux derrière les risettes et courbettes des hôtes fallacieux. ses prunelles en vadrouille sondent la foule, pistent la basanée qu'elle a condamnée à une présence forcée. @"luz velasquez" trahie par l'encre qui flanque son épiderme, au milieu de ces semblables, les minois en planque derrière leurs masques. t'es venue. observation perspicace où se mêle un élan de soulagement. le remerciement tacite sur ses lippes étirées, elle s'empare d'une coupe de confiance liquide qu'elle ne savoure pas. faible sous les néons d'un openbar.


ses salutations écourtées par le speech nauséabond de messire hampton, elle n'écoute que d'une oreille ses propres éloges, les lippes plissées d'ennui et d'abjection. seule l'annonce de la coquette somme lui fait relever le regard. elle arbore une moue dubitative quant aux règles de ce jeu qu'elle devine malsain. sourcils froncés, crocs mordants la chaire de ses pulpeuses, vega se questionne sur ses réelles motivations et renfile le machiavélique derrière tant de volonté charismatique. trop tard pour faire demi-tour, elle repense à ce billet chiffonné qui lui redonne ardeur et fougue - dans cette optique de ne pas les avoir dépenser en vain.  
le palpitant en chamade elle s'avance à son tour, suivant cet homme qu'il lui semble connaître mais auquel elle ne porte aucune véritable attention. vega est obnubilée par ce défi qui l'attend, persuadée qu'elle peut et qu'elle doit réussir, pour elle, pour montrer à luz que les petits gens sont capables du pire, mais aussi du meilleur. ses phalanges glissent sur le papier glacé extirpé avec délicatesse de son enveloppe. madame hampton a perdu son diamant favori dans un des huit pots situés devant vous. ces pots sont opaques, et vous n'avez aucun moyen de voir ce qui s'y trouve. vous devrez plonger votre main à l'intérieur et fouiller pour retrouver son précieux avant la fin du temps imparti, c'est-à-dire deux minutes. bonne chance ! les prunelles sombres, elle sent le traquenard. face à elle se présentent les huit pots qu'elle observe avec une attention démesurée - comme si de ses iris perçants elle parviendrait à en discerner le contenu.
elle s'attend au pire alors qu'en songe elle revoit le sourire narquois de hampton.
elle inspire et souffle pour se donner du courage.
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