vega bird - kidnappé, karl, hero, rue
01.05.20 11:22
vega bird -------------------------------- elle t'emmène de l'autre côté d'la terre juste quand elle ouvre les paupières |
☞ ASTRO ; elle pousse comme le cancer qui broie les entrailles d'une femme frêle, fragilisée par une grossesse éreintante. et elle a tout de ce signe alors qu'elle juge l'astrologie en cartésienne - loyale, attentionnée, compatissante, rêveuse, elle en a même attrapé les insécurités lunatiques des natifs du crabe. gouvernée par la lune elle s'en demande si son affection des astres n'est pas l'oeuvre d'une ironie natale. ☞ HAPPY ; elle paraît si heureuse vega quand la colère ne la submerge pas, à s'extasier des petits riens d'une existence aux apparences si moroses. elle vénère ces moments d'accalmie quand la tempête ne vient pas ravager les morceaux épars d'un palpitant trop souvent assailli. vega, elle vibre de ses sourires, de ses caresses, des nuits d'ivresse euphorique. et en elle brûle toujours cette obsession des astres, de l'étendue infinie de ce manteau étoilé. ☞ DEMONS ; si solaire au passé pourtant si sombre, vega est victime de ses insécurités gangrenées au fil des années. elle n'est dépendante de rien si ce n'est de l'affection qu'elle cherche en tout être. parce qu'elle a besoin d'exister au travers des coeurs qu'elle parvient à piquer, des âmes auxquelles elle cherche à se lier. elle se meurt dans la solitude, se laisserait sans doute aller si ce n'est pour ce but qu'elle s'est fixé. vega, elle pourrait être tant et plus encore si elle ne vivait pas pour ces hommes desquels elle s'éprend jusqu'à s'en oublier elle même à les épauler à ses dépends. ☞ PREJUDICES ; l'âme ingénue dénuée des préjugés castrataires, vega a une vision édulcorée du monde qui l'entoure. et malgré le destin qui semble s'acharner, elle ne cesse de voir en chacun leur meilleur côté. elle reste persuadée que dans chaque ombre se trouve une part de lumière, fervente défenseuse des causes perdues, des secondes chances parfois mal vues. vega, elle exècre les obtus qui jugent en un seul coup d'oeil. victime de ses apparences, elle crache sur toute forme de préjugé pour tant les avoir subit.
affectueuse, angoissée, apaisante, appliquée, attentive, attentionnée, autonome, bienveillante, blessante, bornée, (généralement) calme, cassante, chaleureuse, compliquée, consciencieuse, cultivée, curieuse, débrouillarde, dévouée, éblouissante, égayante, émotive, empathique, énigmatique, indomptable, indulgente, intuitive, loyale, lunatique, naïve, naturelle, objective, observatrice, optimiste (dans la mesure du possible), ordonnée, persévérante, pétillante, protectrice, prudente, réfléchie, revêche, rêveuse, rusée, sensible, spontanée, subtile, susceptible, tempétueuse, utopiste.
- ☆
NYMPHEA : AGE - vingt-six ans. VILLE - idf. FREQUENCE CONNEXION - au moins trois fois par semaine. PERSONNAGE - inventé. MOT DE FIN - cette ambiance, je suis conquise :gosh: :littleheart:
- Code:
<pris>clarissa müller</pris> ◦ vega bird
Re: vega bird - kidnappé, karl, hero, rue
01.05.20 11:23
agenouillé entre ses cuisses, il l'aide. son visage anxieux est emprunt d'une douceur qui la transperce. y aurait-il un coeur derrière le monstre ?
il est malheureusement trop tard pour sa rédemption - ou peut-être portera-t-elle un nom.
june perd connaissance au moment même où le poupon sort de son corps.
puis elle pousse son dernier souffle alors que son bébé inspire pour la première fois.
elle a les traits séraphiques et le minois innocent, la gamine. elle partage la crinière fauve et les iris sombres de sa mère - foudroyant le palpitant pécheur de karl. du haut de son petit corps, elle paraît si fragile à courir à travers les champs, et pourtant. elle est rusée la môme qui s'extirpe de son lit pour observer le manteau nocturne, elle est obstinée, critique, brutale dans sa franchise ingénue. elle n'avait pas encore perdue toutes sa dentition déciduale quand elle lui a affirmé ne plus vouloir être prénommée kiddo. et c'est elle qui l'a choisi, ce patronyme qu'elle porte avec une douce fierté. vega, à l'égard de l'astre étincelant de la lyre.
je suis désolé et la sincérité aux bords des lèvres, karl lui est enlevé, menotté sauvagement par les officiers. les perles menaçant ses paupières elle aurait crié de le lui rendre si elle ne savait pas inconsciemment pourquoi. vega, elle en a passé des heures dans un mutisme volontaire, à attendre sagement assise sur une chaise qu'on les libère. elle a senti l'angoisse de karl envelopper la maisonnée, entendu ses pas grinçants sur le parquet du salon en ronde étourdissante. puis elle a encaissé, sans véritablement comprendre, leur départ précipité, leurs séjours toujours écourtés. ils ont parcourut les états-unis sans jamais s'attarder, constamment en mouvement parce qu'on est jamais assez prudent - qu'il lui avait dit. et vega, elle n'a jamais voulu saisir pourquoi ils devaient l'être, prudents. jusqu'à ce qu'elle ouvre enfin les yeux.
c'est le tambour irrégulier qui fait vibrer le mur qui l'attire jusqu'ici. pas feutrés, muscles bandés et oreilles déployées, elle s'aventure aux delà des frontières avec la conscience de marcher sur une pente glissante, un terrain dangereux où siègent tous ses interdits. elle remarque d'abord l'odeur âcre de l'urine, puis celle ferreuse de l'hémoglobine, découvre l'aménagement précaire d'une piaule avant de la voir elle, recroquevillée, terrifiée, qui se lève et la supplie de l'aider. mais sa vision n'est plus qu'une brume et son audition réduite à un bourdonnement assourdissant. vega étouffe un cri avant de s'enfuir, la lâcheté dégoulinante de ses paupières et le palpitant battant une chamade mortuaire. de ses mouvements précipités elle bourre son sac de l'essentiel, vide la planque de karl, subtilise ses liasses de billets verts et s'empare des clés du vieux truck. elle a les paumes tremblantes posées sur le volant et le souffle coupé par ses sanglots. sur ses rétines en flash se superposent les images passées, présentes, futures et ensemble forment un tout trop sinistre pour être réel. et ce sont celles de cette femme qui lui barrent la poitrine alors que, l'encéphale en ébullition, elle se bat entre deux émotions. déguerpir ou la secourir. le moteur s'enclenche et elle démarre en trombe sous les projecteurs de cette maison réveillée par le ronronnement d'une bagnole en fuite.
elle repense souvent à cette jeune femme, revoit ses prunelles claires dans la pénombre, entend en murmure ses supplications.
le remord tord boyaux, elle sait qu'elle n'a pas fait le bon choix.
préserver la bête au lieu de sauver la belle.
elle avait juste besoin de partir, de prendre son envol like a bird.
c'est au détour d'un couloir qu'elle l'a croisé, nash la crinière au vent et les pulpeuses malicieuse. il avait tout du genre mauvais garçon - l'allure, les expressions, l'attitude. et c'est sans doute ce qu'il avait de plus attirant, cette noirceur qui la ramenait de façon malsaine à karl. nash l'a envoûté, avec ses prunelles sombres et son accent appuyé. elle, la gamine paumée, inexpérimentée, à qui il promettait de faire découvrir le monde. elle a retrouvé l'étincelle de ses sourires, la légèreté de son myocarde, en sa compagnie. et il lui a appris à vivre, à ne compter que sur soit-même, au dépend des autres. c'est nash qui l'a initié au vol, qui lui a fait connaître le plaisir du sexe consenti. elle s'est laissée fondre dans ses bras, porter par ses baisers braisés, enflammer par leurs corps à corps. elle lui a tout donné, sans la retenue et la prudence que karl avait eu tant mal à lui inculquer.
il lui a appris la duperie et elle s'est faite prendre au jeu.
un lit vide au réveil et sa sacoche pillée du liquide qui lui restait. seul effets de son passé, les clés du truck restées posées sur sa table de chevet et le collier de sa mère pendant autour de son cou.
plus une trace du passage de nash si ce n'est ce papier griffonné à l'envolée.
maintenant, tu comprendras.
hero semble ne rien avoir de ses éponymes protagonistes de bandes dessinées et pourtant il l'a sauvé. il lui a apporté la chaleur d'une compagnie quand la solitude se faisait mordante, il a comblé le vide de son plexus de ses étreintes maladroites. il lui a donné un but quand tout lui semblait vide d'intérêt. vega s'est attachée plus qu'elle ne l'aurait souhaité à cet homme abandonné de tous, délaissé par la vie. elle s'est retrouvée en lui quand tout les opposait. parce qu'il broyait du noir quand elle n'était que lumière. et dans ce désir de lui rendre la pareille, elle s'est mis en tête de le sauver à son tour. vega, elle est obstinée à vouloir le libérer de ses démons, à le relever dans sa chute addictive alors elle l'accompagne dans la sueur et les insomnies, dans les convulsions et les larmes. mais ce n'est jamais assez. elle s'accroche à lui comme à une bouée au milieu de la mer, elle se soumet à ses caprices parce qu'au fond elle sait que sans lui elle ne serait qu'une gamine perdue au milieu de la foule, recroquevillée dans une ruelle sombre à attendre que la faucheuse passe et la présente à la mort. et si elle hurle parfois pour expulser la douleur, elle reste. malgré l'enfer qui lui fait subir, elle reste. elle reste parce qu'il n'y a qu'avec lui qu'elle se sent la force de surmonter les nuits sans sommeils, les siestes glacées, l'estomac creux, le temps qui s'écoule, cette survie. et malgré tous ses défauts, il demeure la personne la plus importante dans sa misérable vie.
alors chaque jour elle se démène un peu plus pour deux.
et quand atlanta n'a plus rien à leur offrir, elle lui souffle de tirer les voiles dans l'espoir d'un ailleurs meilleur.
à lewisburg.
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