dash & nino

elle est sous tension en ce moment dash, les nerfs un peu trop agités à cause du cas pratique sur lequel elle planche depuis plusieurs jours. elle en est arrivée à un point où il lui arrive de rêver de ce monsieur sims et de ses problèmes conjugaux, de se réveiller en sueur d'avoir été pourchassée par des livres de textes de lois et des juges en colère. elle est tellement à cran dash, qu'elle a bien failli piquer une crise en rentrant des cours, découvrant la panne internet qui sévissait sur le réseau de la maison des exeter. c'est finalement au starbuck coffee qu'elle a trouvé refuge, se plaignant pendant un bon quart d'heure auprès de son ami arthur avant de prendre possession d'une table et de s'occuper enfin du cas de sims. elle s'étale dash, entre son ordinateur, ses textes de droits, ses notes qu'elle essaie de ne pas trop disperser. lunettes sur le bout du nez, casque sur les oreilles elle est dans sa bulle, jouant nerveusement avec un stylo entre ses doigts. elle le fait rouler contre ses phalanges sans en prendre conscience, fronçant par moment les sourcils puis notant frénétiquement ce qui lui passe par la tête. elle a besoin de réussir ce devoir, dash, besoin de rester dans les meilleurs de sa promotion parce qu'elle ne fait pas partie de ces riches filles et fils de, qui n'ont pas la nécessité de maintenir le subventionnement des cours par une bourse d'études. le stylo coincé entre son nez et sa lèvre supérieure, elle joue avec pour détendre ses nerfs tout en réfléchissant à comment sortir cet idiot du pétrin. mais il tombe instantanément lorsqu'une ombre s'approche et s'arrête près d'elle. dash, elle se sentirait presque s'empourprer d'avoir été prise au dépourvue dans une telle posture d'autant plus lorsque ses yeux se posent sur les traits de son visage et qu'elle découvre qui se trouve à ses côtés. nino, qui s'invite à sa table et auquel elle ne peut refreiner un sourire. nino, qui a décroché une partie de son attention depuis deux semaines. nino, qu'elle doit essayer d'amadouer. tiens donc, que me vaut le plaisir de ta compagnie ? elle aurait aimé être froide ou tout du moins que ce soit plus difficile pour elle d'être aussi avenante avec lui. mais dash, elle a pas besoin de réfléchir longtemps avant de trouver quoi lui dire, comment se comporter avec lui. et c'en est frustrant.

tranquillement il s’balade, sans trop se soucier de ce qu’il fait. il n’a pas d’obligations, il est plutôt libre l’gamin. pas de devoirs, pas d’exposés, non il profite doucement du soleil omniprésent dans le ciel. il était passé à la librairie en quête d’une lecture intéressante. malheureusement son caprice n’avait pas été accompli. il avait finalement opté pour un magazine d’informations de type the new york times. oui, ça lui arrivait parfois de lire de l’actualité. pas tout le temps mais quelques fois il se mettait à jour. il avait imaginé rentrer à la résidence des pembroke mais il n’avait pas la foi de faire face à tous les étudiants pembroke. il voulait profiter de sa solitude. nino trouve un starbuck au coin de la rue. il y rentre et est surpris d’apercevoir dans un coin la petite dash. facilement reconnaissable avec son bazar sur la table, le garçon sourit en la voyant. le cadre était idyllique pour siroter une boisson fraîche aux côtés de cette femme charmante. nino ne connaissait pas réellement le specimen vers qui il se dirigeait. certes, ils se cotoyaient légèrement depuis deux semaines mais en toute honnêteté, elle était un défi plus qu’un passe-temps. on lui avait dit qu’avoir dashay était réellement plus compliqué que ce que pensait nino, briseurs de coeur à ses heures perdues. il avait donc jeté son dévolu sur la jeune femme, soucieux de réussir ce pari. après quelques conversations échangées, le courant était en réalité très vite passé. mais en dépit de cette complicité naissante, nino n’imaginait rien de plus que la réussite de cette mission don juan. il s’installe alors à sa table. soucieux de l’embêter un peu au milieu de ce bordel studieux. « J’SAIS PAS, JE T’AI VU AU LOIN, ME SUIS DIT, QUE MA COMPAGNIE TE RÉCHAUFFERAIT LE COEUR DANS TOUTES CES RÉVISIONS. » il la charme sans soucier de le forme avec laquelle il appréhendait la jeune femme. il la regardait attentivement, remarquant la délicatesse et le sérieux avec lesquels elle travaillait. son assurance et sa détermination soulignait la difficulté qu’il aurait de l’amadouer. « SUR QUOI TU TRAVAILLES ALORS ? » il posa ses coudes sur la table, et sa tête sur ses mains de sorte à ce qu’elle ne puisse plus écrire à cause de la place qu’il prenait. c’était foutu, il ne la lâcherai plus;

c'est étonnant de sa part, mais dash, elle aurait presque honte de sa posture. de ses lunettes sur le bout de son nez, du stylo qu'elle vient de faire tomber. elle s'est fait prendre au dépourvu par nino. nino, qu'elle aurait souhaité retrouver dans d'autres circonstances pour venir à bout de ce pari stupide. deux semaines qu'elle travaille son jeu, songe à une stratégie pour le mettre dans sa poche. elle le sait pourtant, que ce ne sera pas chose facile, que ce sera probablement même impossible. mais elle essaie d'être optimiste pour une fois, dash, sans doute parce que passer du temps en sa présence lui est bien plus agréable que ce qu'elle aurait pensé. ce n'est qu'un jeu pour elle, elle en est certaine. mais dans le jeu elle espère continuer à y trouver un brin de plaisir qu'elle se garde bien de montrer. parce que ce serait lui ouvrir une porte qu'elle doit laisser fermée. chose difficile lorsqu'il se montre sous son meilleur atrait. comme c'est adorable. pointe de sarcasme qui roule contre sa langue. elle papillonne de son minois le plus aimable et pourtant y a quelque chose dans son sourire en coin qui note toute les nuances dans le fond de ses pensées. parce qu'elle n'est pas dupe, dash, qu'elle connait trop bien ce petit jeu auquel il s'amuse avec elle et qu'elle refuse de tomber dans son panneau. elle a conscience que nino n'est qu'un beau parleur, qu'il sait manier les mots avec agilité pour manipuler les femmes à sa guise. c'est tout ce qui l'énerve chez les hommes, dash. cette façon de jouer avec elle pour son propre plaisir, de les amadouer pour finalement les rejeter. rien qu'à cette pensée elle sent le feu lui monter au crâne et l'envie de l'envoyer chier. pourtant, elle a du mal à résister à ce visage qui la regarde, reposé délicatement sur le creux de ses paumes. puis y a ce défi duquel elle ne peut décemment pas se défiler. de toute façon elle est coincée, dash, parce qu'il s'est installé à sa table en prenant toute la place. qu'il a marqué son territoire. un cas clinique, celui de monsieur sims. ça devrait te parler, d'ailleurs. elle a le sourire malicieux, se veut piquer sa curiosité en prononçant ces mots. mais dans le fond dash ne cherche qu'à provoquer alors qu'elle devrait la jouer plus fine avec lui. une histoire de meurtre et de divorce. je dois sauver les miches de monsieur sims qui a commis bien des fautes lors de son mariage, à commencer par ses conquêtes un brin trop nombreuses pour être honnête. elle énonce le sujet avec nonchalance alors qu'elle sonde du coin de l'oeil sa réaction. évidemment qu'elle fait référence à sa réputation de don juan en mentionnant les nombreuses conquêtes de cet homme fictif. une idée peut-être pour faire de son adultère une force ? parce que quitte à ce qu'il soit à sa table et la dérange dans son travail, autant profiter de ses méninges pour avancer dans son devoir. et si ça lui permet de gagner du terrain, de faire une avancée, aussi légère soit elle, c'est un bonus qu'elle ne saurait refuser.

il l’avait aperçu de l’autres côtés de la vitrine du café. assise et sérieuse, la réflexion sur le bout des lèvres. nino aurait très bien pu la laisser tranquille, ne pas la déranger alors qu’elle était en pleine séance de travail mais il en avait été autrement. comme attiré par l’envie d’agacer son quotidien, il avait finalement décidé d’entrer dans le café pour venir faire acte de présence. voir son expression faciale fut un réel plaisir. dashay était un défi motivant. sa résistance était impressionnante et c’est pourquoi le jeune garçon s’attardait à la tâche. il avait envie de la faire craquer, de voir jusqu’où iraient-ils ? et en même temps avec tout ça, il avait l’impression de prendre du plaisir, nino, il était heureux de venir déranger sa réflexion pour qu’elle lui accorde un peu de son attention. c’était un gamin qui avait besoin d’être au centre des pensées de chacune des femmes qu’il rencontrait. dashay ne pouvait pas échapper à cette stratégie habituelle. il s’était installé en face d’elle, en face de tout son bordel de droit et avait déjà commandé un café comme pour indiquer à a jeune femme qu’il resterait bien plus longtemps que prévu. elle lui parle alors de son devoir. du sujet sur lequel, elle travaillait. ça l’amuse nino, de voir qu’elle tente de comparer la situation de ce monsieur sims à la sienne. monsieur sims avait clairement déconné quant aux accusations qu’on lui portait. nino n’était pas favorable à ce genre de pratique. toutefois, la jeune femme espérait de lui qu’il l’aide. « NE SERAIS-TU PAS ENTRAIN DE ME COMPARER À CE MONSIEUR SIMS ? » il se devait de laver son honneur. « SACHE MA JOLIE DASH, QU’UNE FOIS LA FEMME DE MA VIE TROUVAIT JE N’IRAIS NULLEMENT VOIR AILLEURS. JE M’AMUSE SIMPLEMENT EN ATTENDANT DE TROUVER LA FILLE. TU CAPTES ? » il se disait qu’elle pourrait comprendre. après tout dashay, même si elle n’avait pas mille conquêtes à son actif, était du genre à ne pas se laisser aller avec un garçon pour la simple et bonne raison qu’elle attendait d’voir le bon. nino c’était pareil. peut-être que nino n’agissait pas forcément dans les bonnes règles de l’art mais pour lui l’amour n’avait pas de règles. il brisait des coeurs mais sans jamais s’engager, sans jamais tromper donc était-il réellement le méchant de l’histoire. « QU’EN EST-IL DE MADAME SIMS ? CAR IL EST FACILE D’ACCUSER UN HOMME D’ADULTÈRE MAIS EST-CE QUE SA FEMME EST AUSSI BLANCHE QUE CE QUE TU ME DÉCRIS. PEUT-ÊTRE L’A-T-ELLE TRAHI ? OU TOUT SIMPLEMENT QU’IL N’Y A PAS GRAND CHOSE À FAIRE, C’EST JUSTE UNE QUESTION D’AMOUR ESSOUFFLÉE. » il tentait de réfléchir, de l’aider sans même qu’il ne se rende compte, il se prenait déjà au jeu. « J’EN CONCLUS DONC, QUE TU ME RÉSISTES UNIQUEMENT À CAUSE DE MA RÉPUTATION ? » c’était légitime, nino n’avait pas belle réputation auprès des femmes. parfois ça plaisait, même souvent, l’idée d’espérer être celle qui le fera changer puis parfois ça abîmait toutes ses tentatives d’approches.

en venant s'installer au starbuck, jamais dash ne se serait doutée qu'elle se ferait rejoindre par nino. parce qu'ils se connaissent si peu, qu'entre eux tout n'est question que de jeu et qu'elle n'a pas la prétention de croire qu'il puisse suffisamment apprécier sa compagnie pour prendre place à ses côtés. mais c'est que c'est finalement agréable et divertissant de discuter dans un lieu moins animé qu'une soirée. voyons, je n'oserais pas. les pulpeuses rieuses elle a conscience que sa voix sonne faux, qu'elle est cramée et qu'il vaut mieux pour elle d'en jouer. ses sourcils se froncent légèrement face à l'aveu de nino. elle sait pas vraiment quoi en penser dash, parce qu'elle se dit que c'est peut-être bien une manière pour lui de l'amadouer. elle a beau se cacher derrière des apparences de dure, de femme forte qui se moque bien de pouvoir compter sur un homme dans sa vie, elle reste une jeune femme qui a été bercée par la romance de ses parents. et même si elle rétorque qu'elle est bien telle qu'elle est, qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée, parfois la solitude pèse sur son corps surprotégé. nino, un romantique qui se cherche. je dois avouer que suis surprise, agréablement surprise certes, mais surprise tout de même. jamais elle ne se serait douté qu'une chose pareille puisse être possible. dash, elle a beau le connaître depuis peu de temps elle s'est tout de suite imaginé qu'il faisait parti de ces connards invétérés qui ne songeaient absolument pas à se caser. et elle sait que c'est en partie le cas, mais y a ses mots qui résonnent un peu avec ses propres pensées et ça la trouble finalement, dash, de savoir qu'il puisse un jour compter rencontrer celle qui saura le faire se calmer. mais faut croire qu'on est tous bien plus que ce que la couverture veut bien dire de nous. une manière pour elle d'accepter que les apparences peuvent être trompeuses. sans doute qu'il gagne à ce qu'elle fasse l'effort de le connaître, nino. parce qu'il est encore plein de mystère et qu'il pourrait encore la surprendre. comme quand il s'intéresse, ou faire mine de s'intéresser, au sujet sur lequel elle travaillait. dash, elle lui faire un rapide résumé, tout en oubliant pas de le taquiner au passage. je doute que quoi qu'elle ait fait, elle méritait de terminer comme ça. qu'elle rétorque tout en lui tendant la photographie d'un corps sans vie. dash, elle est tellement habituée à ce genre d'image maintenant que la vue du sang ne l'effraie plus. puis c'est un flash qui vient heurter ses méninges, une révélation liée à ce que nino lui a énoncé. attends... mais oui. il me semble que... c'est ça. peut-être qu'elle aussi a eu une relation extra-conjugale, je crois avoir vu le nom d'un type quelque part. je pourrais jouer sur la carte de l'amant. ou de la maîtresse jalouse, aussi. et ... elle est dans un autre monde, dash, dans le cocon où elle s'enferme généralement pour travailler. y a ses mains qui s'activent autour d'elle à la recherche des informations oubliées. elle en oublierait presque la présence de nino à ses côtés, parce qu'elle parle plus toute seule que pour réellement partager ses pensées. dash, elle a pour la première fois depuis des heures la sensation d'avancer, de toucher une idée qu'elle pourrait bien développer. et ça la met dans tous ses états, elle s'agite sans se soucier de l'attitude qu'elle peut avoir. ce n'est qu'en redressant la tête et en croisant le regard de nino qu'elle prend conscience de tout ça. de sa hâte, de son empressement, du bazar monstre qu'elle a mis sur la table. excuse-moi, je bosse dessus depuis tellement longtemps que je m'emporte, un peu, à la moindre idée. c'est le cas de le dire et elle en est gênée, dash lorsqu'elle rassemble les documents qu'elle a éparpiller. c'est qu'elle a pas pour habitude de travailler ses examens en étant accompagnée. et même si elle se sent un brin ridicule elle regrette pas, parce que grace à lui elle tient peut être ce qui saura la faire se démarquer des autres étudiants cette année. nino, il vient la provoquer toujours avec ce sourire en coin qu'elle sait être un de ses atouts-charme. et dash, même si elle s'est sentie embarrassée l'instant d'avant, elle se remet vite d'aplomb. le sourire franc, les iris malicieux. elle suit le même mouvement qu'il a initié en arrivant. le menton qui se pose sur le creux de sa paume droite, elle fait un pas en avant dans sa direction. te résister ? pour ça il faudrait d'abord que je sois intéressée et qu'est-ce qui ta fait croire que c'est le cas ? légers battements de cils qui accompagnent sa question, elle est curieuse de savoir ce qui pourrait bien trahir cette attirance qu'elle n'ignore pas, mais qu'elle réfute en effet. parce que nino, il a raison si elle lui résiste autant c'est bien à cause de sa réputation. sa réputation et ses propres convictions. tu sais nino... on croit me connaître juste en m'observant, mais je suis pas si facile à cerner. ni à combler, d'ailleurs. parce que certains lui ont déjà prêté des attitudes qui le lui ressemblent pas. dash, elle a déjà été traîtée de nom qui ne lui colle pas. et elle comprend, parce qu'elle se comporte parfois à l'opposé de sa personnalité. qu'elle a certains gestes, certaines paroles, qui dénotent totalement de ce qu'elle est.

l’ironie dans la réponse de la jeune femme fit sourire le garçon. il aimait beaucoup ce jeu entre eux. cette chamaillerie perpétuelle qui se voulait sérieuse mais jamais l’un ou l’autre ne s’était vexé. elle est surprise devant les révélations du jeune homme. il se confiait à elle sans vraiment le chercher, il disait cela sans vraiment imaginer que cela aurait de la valeur dans le coeur de la petite dash. il n’était pas malheureux de cette situation mais il en avait assez qu’on le considère comme un être exécrable. « ON DIRAIT ÇA TE CHOQUE. MAIS TU SAIS, ON A TOUS UNE PART DE ROMANTISME ET ON NE CHERCHE QU’À ÊTRE AIMÉ. MÊME LES PLUS GRANDS MÉCHANTS. SURTOUT LES GRANDS MÉCHANTS. » elle a du mal à imaginer un nino capable d’aimer. et il fallait le reconnaître, il ne faisait rien pour fuir cette réputation qu’on lui collait sur le front. il s’amusait de la situation parce que jusqu’à maintenant ce côté bad boy attirait les filles. mais cela ne fonctionnait pas avec toute. dashay était l’exception de la règle. une règle absurde, certes mais qui a dit que toute la vie de nino était cohérente : personne. dashay ressort le vieil adage connu sur les couvertures de livre. nino envisageait ces propos d’une toute autre manière. il voyait bien qu’elle n’avait pas été indifférente à ses mots. le comparais ainsi à une couverture de livre traduisait clairement que le gamin avais suscité l’intérêt de la jeune femme. parce qu’il semblait y avoir une partie de lui plus jolie que ce qu’il dégageait qu’elle était peut-être prête à découvrir. mais nino était-il prêt à s’ouvrir jusque là pour réussir ce foutu pari. il n’en était pas aussi sûr. d’un autre côté, elle s’était inclus dans la métaphore. cela signifiait-il que ce côté inaccessible n’était qu’une façade ? finalement la conversation se peaufine naturellement, elle lui parle de son travail. il ignorait qu’elle était en droit. peut-être lui avait-elle déjà dit. mais il avait oublié. la voir ainsi sérieuse, l’amuse. à la fois, il a envie de l’embêter et en même temps, il veut l’aider. parce que nino, il aime ça les gens qui se donnent, les gens avec de l’ambition et avec un minimum d’intelligence pour pouvoir interagir avec eux pendant de longues heures sans que l’ennui ne vienne titiller ses pensées. devant la photographie du corps inerte, un frisson parcourt l’échine du garçon. horrible, il n’aimait pas ce genre de vision. il tire la grimace. « AH OUI, LA TROMPERIE ÇA NE FINIT JAMAIS BIEN. » c’était un concept qu’il ne comprenait pas réellement nino. on pouvait lui reprocher un milliard de chose, d’être un briseur de coeur, un insolent, une tête à claque, bref un gamin que l’on pourrait détester pourtant, nino ne manquait jamais de respect à personne. parfois, avec nonchalance et indifférence mais il tenait toujours à être le plus clair possible avec son entourage. pourtant, en y repensant, cette histoire de pari n’avait rien de respectueux. il se gratta la nuque tandis que dashay se mit à déblatérer mille et une pensées. ça l’amusait de la voir ainsi lâcher prise face à lui. il était rare de la voir sans cette carapace qui l’entourait perpétuellement. elle s’excuse. il sourit. il la trouvait mignonne à s’agiter dans tous les sens, à rougir sans le vouloir. elle s’adapte à lui, l’imite et son ton change. ça y est, il a toute son attention. « SI CE N’ÉTAIT PAS LE CAS, TU M’AURAIS IGNORÉ. » il était certain qu’elle en était capable. que dashay ce n’était pas le genre de personne qui s’attarde à perdre son temps avec des personnes pour lesquelles elle n’avait aucun intérêt. il n’était pas sûr de lui mais ce jeu entre eux traduisait bien quelque chose. « JE NE PRÉTENDS PAS TE CONNAÎTRE DASHAY. J’AIME LE FAIT QUE TU NE SOIS PAS COMME TOUT LE MONDE, QUE TU NE SOIS PAS LISIBLE DÈS LES PREMIERS INSTANTS, JE CROIS QUE C’EST POUR ÇA QUE JE NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE. » expliqua-t-il, un sourire immense sur les lèvres tel qu’un gamin content de sa bêtise. « TU AS RAISON DE TE MÉFIER DE MA RÉPUTATION, J’AI DU MAL À M’ENGAGER ET À TOMBER AMOUREUX, DU COUP ÇA NE PLAIT PAS FORCÉMENT À TOUTES LES FILLES QUI S’ACCROCHENT RAPIDEMENT. MAIS TU N’ES PAS COMME TOUTES LES FILLES. » il était fort nino, avec ces beaux mots. lui-même ne savait pas s’il les pensait ou si c’était le pari qui lui faisait dire tout ça.

dash, elle est surprise par ce côté de la personnalité de nino dont elle ne se serait jamais douté et elle ne peut s'en cacher. et même s'il remonte un peu dans son estime, que sa vision de sa réputation est un brin mise à mal, elle fronce les sourcils à sa réponse. peut-être parce que je suis pas exactement du même avis. je pense pas que l'amour devrait être une fin en soit. je dis pas qu'on n'a pas tous ce besoin de se sentir aimés, simplement que parfois le romantisme c'est surfait. dash, elle n'est pas du genre à aimer que l'on lui offre des fleurs ou l'invite au restaurant. elle n'a jamais vraiment été attirée par le romantisme dessiné dans la fiction. mais surtout, dash, elle déteste l'idée que l'on soit forcé de trouver le grand amour pour vivre heureux. elle se raconte depuis des années qu'elle peut largement se passer de ces sentiments qui la rendent plus faible. elle refuse le fait de devoir être amoureuse pour se sentir comblée, parce qu'elle a ses amis, sa famille et que c'est tout ce qui devrait compter. mais au fond, elle se voile la face dash, car il a raison nino, on a tous un jour ou l'autre besoin d'être et de se sentir aimé. la conversation tourne finalement autour de son cours et ça lui plait à dash de partager son monde et qu'il lui tende la main. elle aurait cru qu'il serait du genre à ignorer ce qu'elle était en train de faire au profit d'une conversation tournée sur autre chose, mais non. il s'intéresse et, mine de rien, ça lui fait plaisir. presque autant que de retrouver ce jeu qui, progressivement, s'installe entre eux. touché. c'est qu'il n'a pas tord nino, que dash elle ne se serait pas embêtée à lui parler, se serait rapidement concentrée sur ses cours, si elle n'avait pas été intéressée. mais elle préfère se dire et croire que ce n'est uniquement lié à ce pari qu'elle a relevé. pari dont il ignore l'existence et qui, en finalité, la rend plus vulnérable que ce qu'elle aurait été. et c'est à ce moment qu'il l'a surprend le plus. nino, il prononce ces mots que toute femme a un jour voulu entendre et elle mentirait, dash, si elle disait que ça ne lui faisait pas quelque chose. c'est qu'elle n'est pas habituée à ce genre de conversation, que si elle flirt ce n'est jamais aussi intimement. alors son regard se perd dans la contemplation de ses traits, brillent sans doute plus que ce qu'elle ne voudrait. rien que quelques secondes avant qu'elle ne se réveille, qu'elle ne reprenne les rênes. parce qu'elle connait suffisamment ce genre d'énergumènes pour se douter du jeu qu'il est en train de constituer. t'es doué.. vraiment doué. tu m'étonnes qu'elles tombent toutes sous le charme avant toi si tu leur sers ce genre de discours. c'est presque si elle l'applaudissait, dash elle plaisante pour masquer la gêne de s'être faite embobiner l'espace de quelques secondes. parce qu'à l'évidence rien de tout ceci ne peut être sincère bien que totalement vrai. elle a conscience d'être de ces livres codés que l'on peine à déchiffrer et il lui arrive bien souvent d'en jouer pour gérer ses relations sociales. je suis flattée, mais il me faut plus que de belles paroles pour me faire m'accrocher. comme tu l'as si bien dit, je suis pas comme toutes les filles. elle hausse légèrement les épaules, un sourire fier sur les lèvres tout en se reculant sur son siège sans quitter son regard. et pourtant à l'intérieur d'elle c'est le bordel, parce qu'elle a beau se montrer dure, elle ne peut décemment ne pas avoir été touchée par ses paroles.