dash & leron #2

elle est en panique dash, les pas qui se ruent sur l'asphalte du bronx avec la peur et la rage qui lui rongent le ventre. elle peste quand une fois de plus elle tombe sur cette messagerie dont elle connaît le message par coeur avant d'envoyer un énième sms. elle ne comprend pas ce qu'il se passe, pour qu'elle raison personne ne veut lui répondre. c'est qu'elle a pas non plus saisi comment tout ceci a pu arriver, comment un gamin de tout juste onze ans parvient à s'extirper de chez lui sous la supervision de ses parents. et elle en veut, à sa mère, à son père, d'avoir été trop occupés ailleurs pour se rendre compte du départ de dion. et la voix paniquée de sa mère n'a pas suffit à contrôler sa colère la poussant à prononcer des mots dépassant probablement sa pensée. dash, elle est là, à traverser la ville pour rejoindre le bronx, à ne plus sentir la douleur dans ses jambes de se précipiter dans les rues jusque chez les roscoe. parce que dès qu'elle a su que son petit frère avait disparu, la première idée qu'elle a eut a été que ce soit chez leron qu'il est allé se réfugier. mais sans réponse de sa part elle a été contrainte de venir jusque devant sa porte. porte sur laquelle elle s'excite jusqu'à ce qu'elle s'ouvre enfin. dash, elle ne prend pas la peine de le saluer, se rue à l'intérieur telle une furie. putain tu foutais quoi ? ça te tuerais de répondre à ton téléphone quand on t'appelles ? elle est froide, cinglante, parce que ce comportement qu'elle affiche depuis tous ces mois est exacerbé par la peur qui contrôle désormais son corps. il est où ? qu'elle gueule presque tout en se frayant un chemin dans cette maison qu'elle connaît par coeur, passe la tête dans chacune des pièces sans demander son reste. dis moi qu'il est là ? et elle panique de nouveau dash, quand elle se rend compte qu'il n'y a ici aucune trace de son petit frère, que sa colère envers leron est, une fois de plus, malvenue. mais elle a envie de le secouer, qu'il lui dise que tout va bien se passer qu'il est simplement dans la chambre en train de jouer. et c'est presque de la supplication qu'on peut lire dans son regard quand elle le tourne enfin dans sa direction.